Dans la première partie de notre débat sur les maux de l’école ivoirienne publiée hier, nous vous proposions les diagnostics et propositions de solutions du ministère de l’Education, des enseignants et de la Convention de la société civile. Aujourd’hui, c’est au tour des parents d’élèves et des syndicats scolaires de dire leur part de vérité.
Quelles sont, selon vous, les causes des mauvais résultats scolaires qu’on enregistre depuis quelques années ?
Combien de mois de scolarité y a-t-il eu cette année? Il y a eu des grèves de part et d’autre. Et je crois bien que cela doit nous emmener à réfléchir. Nous sommes tous coupables.
Les enseignants estiment que les parents d’élèves ne suivent plus correctement les études de leurs enfants…
C’est tellement bien dit ! Eux enseignants, ils sont aussi des parents d’élèves. Qui est parent d’élèves ? Vous-même journaliste vous êtes parent d’élèves. Nous sommes désolé ! Aujourd’hui, nous sommes décousus. Le ministre lui-même est parent d’élèves. Nous sommes tous comptables.
Ils estiment par exemple que les parents ne les ont jamais soutenus quand ils se battent pour améliorer leurs conditions de vie afin de mieux enseigner les enfants.
Mais eux-mêmes, qu’ils viennent à l’école d’abord. Qu’ils viennent enseigner. Il ne faudrait pas qu’ils nous jettent la pierre. Nous sommes tous comptables.
Quelle est, selon vous, la responsabilité des parents ?
Définissez-moi le mot parent d’élève.
Vous, vous êtes au sein d’une structure formelle…
N’êtes-vous pas parent d’un élève ? Celui qui enseigne n’est-il pas aussi un parent d’élèves ? Mais alors, qui n’est pas parent d’élèves ? Quand tu es conscient de ton travail, tu le fais pour ton pays et tu ne dois pas attendre ce qu’il va faire pour toi, c’est cela…Trouvons les causes et les solutions pour que ce problème soit résolu. On accuse les parents d’élèves alors que ce ne sont pas eux qui composent pour les élèves.
A quel niveau se situe d’après vous l’origine du problème ?
D’abord au niveau des enseignants. Quand pour un oui ou pour un non, on arrête les cours, quand pour un oui ou pour un non la Fesci se révolte dans les écoles, nous sommes surpris. Un petit bureau se lève et décide qu’aujourd’hui il n’y a pas cours et l’école se ferme. C’est cela le problème aujourd’hui. Il faut qu’on se mette d’accord !
Pour vous, il ne doit pas avoir de grève à l’école…
Le problème, c’est la grève. Quand on ne fait qu’aller de grève en grève, il y a des conséquences. Demandez aux médecins combien il y a de morts quand ils font les grèves. On peut discuter et trouver des solutions sans aller à la grève.
Mais en général les syndicats disent qu’ils vont en grève parce qu’ils n’ont pas d’oreille attentive au niveau des autorités…
Justement, les autorités et les enseignants sont tous responsables ! Les autorités, au lieu de faire des promesses, doivent plutôt aller droit au but. Quand tu fais des promesses, il faut les respecter. Au lieu de faire des promesses, il vaut mieux dire qu’on ne peut pas et on gagne du temps.
Quelles solutions proposez-vous pour guérir l’école ivoirienne ?
Au niveau des enseignants, il faut une fédération des syndicats d’enseignants. Quand on est fédéré, on est plus fort. Il faut des parents d’élèves pour continuer ce travail. Il faut que les gens reconnaissent au moins le défaut de la Fesci. Dans une école il y a combien de syndicats d’enseignants ? Ça se bat devant les enfants. Au niveau des enseignants et des parents d’élèves, il faut qu’on parle d’une même voix. Au niveau des étudiants et des élèves, ils ont un bureau national mais, ils prennent des décisions au niveau local et sèment la pagaille. Ils bloquent les cours.
Est-ce suffisant pour guérir l’école ivoirienne ?
C’est suffisant !
Les enseignants estiment qu’il n’y a pas suffisamment de classes et que le système pédagogique doit être revu. Quel est votre avis sur ces différentes remarques ?
Oui je suis d’accord, ils veulent beaucoup de classes. Mais, qu’ils viennent d’abord dispenser les cours dans les classes qui existent déjà.
Ils disent que les effectifs sont pléthoriques et que par conséquent ils n’arrivent pas à bien suivre les élèves…
Les effectifs sont pléthoriques, je suis d’accord mais, à l’université, on fait les cours dans des amphis remplis. A toute situation donnée, ils doivent s’adapter. Tous les syndicats d’enseignants doivent fédérer. C’est cela la solution. Dans la même classe, la même école il y a plusieurs syndicats. Dans beaucoup d’écoles, des enseignants brutalisent leurs collègues, ce n’est pas normal, ce n’est pas responsable.
Pour vous, si la violence et les grèves prennent fin, les résultats seront bons…
Mais, c’est pour mettre fin aux grèves que nous sommes en train de faire ce discours. Il faut qu’on s’asseye comme des intellectuels pour réfléchir en se demandant pourquoi il y a dix syndicats ? Qu’on aspire à une fédération pour discuter avec l’autorité. Au niveau des élèves, le mot d’ordre de grève doit venir du bureau national de la Fesci. Mais, au niveau local, des petits incapables se lèvent pour bloquer les cours dans une école, ils frappent des professeurs qu’ils peuvent retrouver à l’examen en oral. Il faut que ces syndicats d’élèves se forment et s’éduquent. Quand les enseignants vont fédérer, les problèmes vont trouver des solutions immédiates. Les autorités vont prendre les problèmes au sérieux et seront aussi sérieux avec eux. Tu es un père de famille, à la maison, il y a un enfant qui dit : je veux manger du riz, l’autre dit qu’il veut du foutou. Mais toi le père, tu donnes ce que tu peux donner. C’est ce qui se passe à l’éducation nationale.
Quelles sont, selon vous, les causes des mauvais résultats scolaires qu’on enregistre depuis quelques années ?
Combien de mois de scolarité y a-t-il eu cette année? Il y a eu des grèves de part et d’autre. Et je crois bien que cela doit nous emmener à réfléchir. Nous sommes tous coupables.
Les enseignants estiment que les parents d’élèves ne suivent plus correctement les études de leurs enfants…
C’est tellement bien dit ! Eux enseignants, ils sont aussi des parents d’élèves. Qui est parent d’élèves ? Vous-même journaliste vous êtes parent d’élèves. Nous sommes désolé ! Aujourd’hui, nous sommes décousus. Le ministre lui-même est parent d’élèves. Nous sommes tous comptables.
Ils estiment par exemple que les parents ne les ont jamais soutenus quand ils se battent pour améliorer leurs conditions de vie afin de mieux enseigner les enfants.
Mais eux-mêmes, qu’ils viennent à l’école d’abord. Qu’ils viennent enseigner. Il ne faudrait pas qu’ils nous jettent la pierre. Nous sommes tous comptables.
Quelle est, selon vous, la responsabilité des parents ?
Définissez-moi le mot parent d’élève.
Vous, vous êtes au sein d’une structure formelle…
N’êtes-vous pas parent d’un élève ? Celui qui enseigne n’est-il pas aussi un parent d’élèves ? Mais alors, qui n’est pas parent d’élèves ? Quand tu es conscient de ton travail, tu le fais pour ton pays et tu ne dois pas attendre ce qu’il va faire pour toi, c’est cela…Trouvons les causes et les solutions pour que ce problème soit résolu. On accuse les parents d’élèves alors que ce ne sont pas eux qui composent pour les élèves.
A quel niveau se situe d’après vous l’origine du problème ?
D’abord au niveau des enseignants. Quand pour un oui ou pour un non, on arrête les cours, quand pour un oui ou pour un non la Fesci se révolte dans les écoles, nous sommes surpris. Un petit bureau se lève et décide qu’aujourd’hui il n’y a pas cours et l’école se ferme. C’est cela le problème aujourd’hui. Il faut qu’on se mette d’accord !
Pour vous, il ne doit pas avoir de grève à l’école…
Le problème, c’est la grève. Quand on ne fait qu’aller de grève en grève, il y a des conséquences. Demandez aux médecins combien il y a de morts quand ils font les grèves. On peut discuter et trouver des solutions sans aller à la grève.
Mais en général les syndicats disent qu’ils vont en grève parce qu’ils n’ont pas d’oreille attentive au niveau des autorités…
Justement, les autorités et les enseignants sont tous responsables ! Les autorités, au lieu de faire des promesses, doivent plutôt aller droit au but. Quand tu fais des promesses, il faut les respecter. Au lieu de faire des promesses, il vaut mieux dire qu’on ne peut pas et on gagne du temps.
Quelles solutions proposez-vous pour guérir l’école ivoirienne ?
Au niveau des enseignants, il faut une fédération des syndicats d’enseignants. Quand on est fédéré, on est plus fort. Il faut des parents d’élèves pour continuer ce travail. Il faut que les gens reconnaissent au moins le défaut de la Fesci. Dans une école il y a combien de syndicats d’enseignants ? Ça se bat devant les enfants. Au niveau des enseignants et des parents d’élèves, il faut qu’on parle d’une même voix. Au niveau des étudiants et des élèves, ils ont un bureau national mais, ils prennent des décisions au niveau local et sèment la pagaille. Ils bloquent les cours.
Est-ce suffisant pour guérir l’école ivoirienne ?
C’est suffisant !
Les enseignants estiment qu’il n’y a pas suffisamment de classes et que le système pédagogique doit être revu. Quel est votre avis sur ces différentes remarques ?
Oui je suis d’accord, ils veulent beaucoup de classes. Mais, qu’ils viennent d’abord dispenser les cours dans les classes qui existent déjà.
Ils disent que les effectifs sont pléthoriques et que par conséquent ils n’arrivent pas à bien suivre les élèves…
Les effectifs sont pléthoriques, je suis d’accord mais, à l’université, on fait les cours dans des amphis remplis. A toute situation donnée, ils doivent s’adapter. Tous les syndicats d’enseignants doivent fédérer. C’est cela la solution. Dans la même classe, la même école il y a plusieurs syndicats. Dans beaucoup d’écoles, des enseignants brutalisent leurs collègues, ce n’est pas normal, ce n’est pas responsable.
Pour vous, si la violence et les grèves prennent fin, les résultats seront bons…
Mais, c’est pour mettre fin aux grèves que nous sommes en train de faire ce discours. Il faut qu’on s’asseye comme des intellectuels pour réfléchir en se demandant pourquoi il y a dix syndicats ? Qu’on aspire à une fédération pour discuter avec l’autorité. Au niveau des élèves, le mot d’ordre de grève doit venir du bureau national de la Fesci. Mais, au niveau local, des petits incapables se lèvent pour bloquer les cours dans une école, ils frappent des professeurs qu’ils peuvent retrouver à l’examen en oral. Il faut que ces syndicats d’élèves se forment et s’éduquent. Quand les enseignants vont fédérer, les problèmes vont trouver des solutions immédiates. Les autorités vont prendre les problèmes au sérieux et seront aussi sérieux avec eux. Tu es un père de famille, à la maison, il y a un enfant qui dit : je veux manger du riz, l’autre dit qu’il veut du foutou. Mais toi le père, tu donnes ce que tu peux donner. C’est ce qui se passe à l’éducation nationale.