GENÈVE - Le rapporteur spécial de l`ONU sur les déchets toxiques déversés par le cargo Probo Koala à Abidjan en 2006 a trouvé des "preuves solides" liant les 15 décès et 69 hospitalisations d`alors à cette pollution, contrairement à ce que dit l`affréteur, selon un rapport publié jeudi.
"Sans porter préjudice aux procès (qui devraient avoir lieu aux Pays-Bas et
au Royaume-Uni, ndlr) ce rapport conclut qu`il existe à première vue des
preuves solides indiquant que des violations des droits de l`homme sont
survenues suite à cet incident", a affirmé Okechukwu Ibeanu lors d`une
conférence de presse.
Il a toutefois expliqué qu`il ne disposait pas des "preuves scientifiques"
permettant d`étayer sa thèse. "Les scientifiques ne sont pas tous d`accord"
sur les effets des 500 tonnes de résidus toxiques déversés en Côte d`Ivoire en
août 2006, a-t-il justifié.
L`incident avait causé la mort de 15 personnes et l`hospitalisation de 69
autres, selon les données officielles qui font également état de plus de
108.000 consultations médicales résultant de cet incident.
Selon le rapporteur, "ce n`est pas une coïncidence si des milliers de
personnes ont été malades après le déversement des résidus". "Il existe une
base solide pour conclure que les morts et maladies étaient directement et
indirectement liées au déversement", a-t-il insisté.
Trafigura, un négociant multinational de produits pétroliers dont le siège
opérationnel est basé à Londres, était l`affréteur du Probo Koala. Les
autorités du port d`Amsterdam n`avaient pas retenu le cargo lors de son
passage à l`été 2006, malgré une opération avortée de nettoyage de ses soutes.
La société a toujours nié toute responsabilité dans les événements. Mais le
13 février 2007, elle avait conclu un accord à l`amiable avec l`Etat ivoirien
qui arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d`une indemnisation
globale de plus de 100 milliards de FCFA (152 millions d`euros).
De son côté, M. Ibeanu a spécifié que ses "solides preuves" se basent sur
des informations fournies par "les hôpitaux", sur "des entretiens avec des
personnes sur place" et sur la "visite du site contaminé".
"Les personnes résidant dans les zones à proximité du site contaminé ont
été directement exposées aux déchets", soit à travers la peau, soit en
respirant les substances volatiles, précise le rapport qui estime que ces
décès constituent une "violation du droit à la vie".
En octobre 2008, deux responsables locaux impliqués dans l`affrétement du
Probo Koala ont été condamnés à 20 et 5 ans de prison à Abidjan.
La multinationale siègeant à Londres a annoncé mercredi avoir proposé un
accord à l`amiable aux victimes ivoiriennes, engagées dans des poursuites à
son encontre par le biais d`un cabinet britannique.
Un autre procès devrait se tenir en 2010 aux Pays-Bas.
"Sans porter préjudice aux procès (qui devraient avoir lieu aux Pays-Bas et
au Royaume-Uni, ndlr) ce rapport conclut qu`il existe à première vue des
preuves solides indiquant que des violations des droits de l`homme sont
survenues suite à cet incident", a affirmé Okechukwu Ibeanu lors d`une
conférence de presse.
Il a toutefois expliqué qu`il ne disposait pas des "preuves scientifiques"
permettant d`étayer sa thèse. "Les scientifiques ne sont pas tous d`accord"
sur les effets des 500 tonnes de résidus toxiques déversés en Côte d`Ivoire en
août 2006, a-t-il justifié.
L`incident avait causé la mort de 15 personnes et l`hospitalisation de 69
autres, selon les données officielles qui font également état de plus de
108.000 consultations médicales résultant de cet incident.
Selon le rapporteur, "ce n`est pas une coïncidence si des milliers de
personnes ont été malades après le déversement des résidus". "Il existe une
base solide pour conclure que les morts et maladies étaient directement et
indirectement liées au déversement", a-t-il insisté.
Trafigura, un négociant multinational de produits pétroliers dont le siège
opérationnel est basé à Londres, était l`affréteur du Probo Koala. Les
autorités du port d`Amsterdam n`avaient pas retenu le cargo lors de son
passage à l`été 2006, malgré une opération avortée de nettoyage de ses soutes.
La société a toujours nié toute responsabilité dans les événements. Mais le
13 février 2007, elle avait conclu un accord à l`amiable avec l`Etat ivoirien
qui arrêtait toute poursuite en contrepartie du versement d`une indemnisation
globale de plus de 100 milliards de FCFA (152 millions d`euros).
De son côté, M. Ibeanu a spécifié que ses "solides preuves" se basent sur
des informations fournies par "les hôpitaux", sur "des entretiens avec des
personnes sur place" et sur la "visite du site contaminé".
"Les personnes résidant dans les zones à proximité du site contaminé ont
été directement exposées aux déchets", soit à travers la peau, soit en
respirant les substances volatiles, précise le rapport qui estime que ces
décès constituent une "violation du droit à la vie".
En octobre 2008, deux responsables locaux impliqués dans l`affrétement du
Probo Koala ont été condamnés à 20 et 5 ans de prison à Abidjan.
La multinationale siègeant à Londres a annoncé mercredi avoir proposé un
accord à l`amiable aux victimes ivoiriennes, engagées dans des poursuites à
son encontre par le biais d`un cabinet britannique.
Un autre procès devrait se tenir en 2010 aux Pays-Bas.