LONDRES - La multinationale Trafigura, affréteur du cargo Probo Koala, dont les déchets toxiques avaient été déversés en 2006 à Abidjan, a rejeté avec véhémence jeudi un rapport de l`ONU qui établit un lien "solide" entre cette pollution et les morts et blessures d`habitants.
Le rapporteur spécial de l`ONU sur ce dossier, Okechukwu Ibeanu, a expliqué
jeudi lors d`une conférence de presse à Genève avoir conclu qu`il existe "à
première vue des preuves solides indiquant que des violations des droits de
l`Homme sont survenues suite à cet incident".
Le déversement des déchets toxiques du Probo Koala en août 2006 à Abidjan
avait causé la mort de 15 personnes et l`hospitalisation de 69 autres, selon
les données officielles citées par l`ONU, qui font aussi état de plus de
108.000 consultations médicales résultant de cet incident.
La justice ivoirienne a fait état de 17 décès.
Trafigura, un négociant multinational de produits pétroliers, dont le siège
opérationnel est à Londres, a contesté les conclusions de M. Ibeanu, se disant
"consterné par le manque fondamental d`équilibre et de rigueur analytique" du
rapport.
"Le rapporteur spécial est parvenu à des conclusions prématurées, erronées
et potentiellement préjudiciables, qui ne sont aucunement soutenues par des
preuves vérifiables", poursuit dans un communiqué la multinationale, qui a
toujours contesté l`idée que les déchets déversés aient pu causer les morts et
blessures évoquées.
Trafigura indique avoir fait mener début 2009 par des experts indépendants
une série de tests sur plusieurs sites à Abdijan, qui n`ont permis
d`identifier aucun composant issu des "slops" (le mélange d`essence, soufre,
soude caustique, à forte concentration en mercaptan déchargé du Probo Koala)
et ont conclu à l`absence de risques pour la santé en ces lieux.
Dans son rapport, M. Ibeanu a admis que "les scientifiques ne sont pas tous
d`accord" sur les effets des 500 tonnes de résidus toxiques déversés et ne pas
disposer des "preuves scientifiques" permettant d`étayer sa thèse. Mais selon
lui, "ce n`est pas une coïncidence" si des milliers de gens ont été malades
après le déversement des résidus.
Le rapport de l`ONU a été publié au lendemain de la proposition d`accord
d`indemnisation par Trafigura à quelque 30.000 victimes, qui avaient porté
plainte contre elle devant la justice britannique.
Ces plaintes ne concernent pas des "décès, fausses-couches, morts-nés,
handicaps de naissance et autres blessures sérieuses", selon un communiqué de
Trafigura et des avocats des victimes.
D`autre part, deux médias britanniques, la BBC et le Guardian, ont publié
jeudi des courriels internes à Trafigura laissant entendre que certains de ses
responsables avaient conscience de la dangerosité des "slops" et de la
difficulté de disposer de ces déchets.
Selon ces médias, Trafigura avait acquis au Mexique des produits
pétroliers, qu`elle avait ensuite retraités avec de la soude caustique dans le
but de réaliser une opération financière, tout en sachant que ce procédé était
interdit en occident.
Trafigura a réagi en en dénonçant le recours "sélectif" à des courriels
interprétés "hors contexte".
Le rapporteur spécial de l`ONU sur ce dossier, Okechukwu Ibeanu, a expliqué
jeudi lors d`une conférence de presse à Genève avoir conclu qu`il existe "à
première vue des preuves solides indiquant que des violations des droits de
l`Homme sont survenues suite à cet incident".
Le déversement des déchets toxiques du Probo Koala en août 2006 à Abidjan
avait causé la mort de 15 personnes et l`hospitalisation de 69 autres, selon
les données officielles citées par l`ONU, qui font aussi état de plus de
108.000 consultations médicales résultant de cet incident.
La justice ivoirienne a fait état de 17 décès.
Trafigura, un négociant multinational de produits pétroliers, dont le siège
opérationnel est à Londres, a contesté les conclusions de M. Ibeanu, se disant
"consterné par le manque fondamental d`équilibre et de rigueur analytique" du
rapport.
"Le rapporteur spécial est parvenu à des conclusions prématurées, erronées
et potentiellement préjudiciables, qui ne sont aucunement soutenues par des
preuves vérifiables", poursuit dans un communiqué la multinationale, qui a
toujours contesté l`idée que les déchets déversés aient pu causer les morts et
blessures évoquées.
Trafigura indique avoir fait mener début 2009 par des experts indépendants
une série de tests sur plusieurs sites à Abdijan, qui n`ont permis
d`identifier aucun composant issu des "slops" (le mélange d`essence, soufre,
soude caustique, à forte concentration en mercaptan déchargé du Probo Koala)
et ont conclu à l`absence de risques pour la santé en ces lieux.
Dans son rapport, M. Ibeanu a admis que "les scientifiques ne sont pas tous
d`accord" sur les effets des 500 tonnes de résidus toxiques déversés et ne pas
disposer des "preuves scientifiques" permettant d`étayer sa thèse. Mais selon
lui, "ce n`est pas une coïncidence" si des milliers de gens ont été malades
après le déversement des résidus.
Le rapport de l`ONU a été publié au lendemain de la proposition d`accord
d`indemnisation par Trafigura à quelque 30.000 victimes, qui avaient porté
plainte contre elle devant la justice britannique.
Ces plaintes ne concernent pas des "décès, fausses-couches, morts-nés,
handicaps de naissance et autres blessures sérieuses", selon un communiqué de
Trafigura et des avocats des victimes.
D`autre part, deux médias britanniques, la BBC et le Guardian, ont publié
jeudi des courriels internes à Trafigura laissant entendre que certains de ses
responsables avaient conscience de la dangerosité des "slops" et de la
difficulté de disposer de ces déchets.
Selon ces médias, Trafigura avait acquis au Mexique des produits
pétroliers, qu`elle avait ensuite retraités avec de la soude caustique dans le
but de réaliser une opération financière, tout en sachant que ce procédé était
interdit en occident.
Trafigura a réagi en en dénonçant le recours "sélectif" à des courriels
interprétés "hors contexte".