Me Rodrigue DADJE BABO, avocat de Madame Simone Gbagbo dans l’affaire Kieffer, a publié récemment, dans la presse, un long courrier pour indiquer que des Ivoiriens s’apprêtaient à inculper Seydou Berté, un des principaux témoins. Et a également soulevé des zones d’ombres dans l’affaire. Le frère du journaliste, Bernard Kieffer contre-attaque.
Pour m'en tenir à l'essentiel et en reprenant le plan de ce papier immonde dont l’avocat de Simone GBAGBO, Me Rodrigue DADJE BABO, est l’auteur :
I/ "Les montages grossiers et mensongers faits pour prétendre impliquer Mme Simone GBAGBO et le ministre Paul Antoine Bohoun BOUABRE" :
La justice française dira ce qu'il en est, le moment venu, lors du procès en Cour d'assises qui viendra nécessairement. Je comprends que la perspective de passer en Cour d'assises n'enchante guère Mme GBAGBO et M. BOUABRE, surtout pour enlèvement, séquestration et assassinat d'un journaliste qui ne menaçait la vie de personne, mais est-ce par hasard si leurs noms (et d’autres personnes de leurs entourages) sont apparus dès le début de cette affaire ? Le premier à les avoir cités est le propre beau-frère de Simone, Michel LEGRE. Ce n’est pas un Français malfaisant qui les a nommés, mais un membre de la famille GBAGBO ! C’est tout de même très ennuyeux pour eux, surtout que les investigations des juges d’instruction français menées depuis avril 2004 n’ont pas permis de renverser la charge : 5 ans après les faits, leurs noms figurent toujours en tête de liste des principaux suspects.
On notera, à ce propos, que le témoignage de Seydou BERTE n’est intervenu que deux ans après les faits, en août 2006, alors que les noms de Simone GBAGBO et de Bohoun BOUABRE étaient déjà largement évoqués dans le dossier pénal.
Le témoignage de Seydou BERTE, n’en déplaise à tous ceux qu’il incrimine, n’a pas été démenti par les faits objectifs, bien au contraire. Les investigations menées depuis ce témoignage sont venues conforter sa relation des faits. Il a été le témoin direct de certains évènements et a eu connaissance d’autres faits par l’intermédiaire de membres du commando que dirigeait Tony OULAI : je ne vois pas en quoi cela ferait de lui un faux témoin. Je peux avoir eu connaissance de l’assassinat de GANDHI ou de NASSER sans y avoir assisté.
Le récent témoignage du militaire ivoirien Alain GOSSE est venu conforter celui de Seydou BERTE. D’autres témoignages accréditent également le déroulement des faits tels que Seydou BERTE les a décrits et l’implication des personnes qu’il a citées.
La partie ivoirienne s’emploie donc à discréditer ce témoin courageux qui gêne énormément les commanditaires et les exécuteurs de ce crime d’Etat. Il est totalement faux et diffamatoire d’affirmer que Seydou BERTE est à la charge du contribuable français : réfugié en France, bénéficiaire du droit d’asile selon les lois en vigueur, Seydou BERTE gagne sa vie en travaillant et ne bénéficie d’aucun privilège, ni passe-droit.
II/ "Le rôle partial des juges d’instruction français" :
Pour voir, même de loin, le travail considérable accompli par les juges d’instruction français dans cette affaire depuis avril 2004, je sais quelles sont leurs difficultés, leurs doutes et leur souci permanent de ne pas s’égarer. En face de cela, je sais aussi le nombre effrayant de fausses pistes, de traquenards et autres chausse-trappes que l’on glissés sur leur parcours (et sur le nôtre également), le nombre de faux témoins qui ont été instrumentalisés pour les éloigner des vrais responsables. Je sais le temps que les juges consacrent à cette affaire, le nombre de commissions rogatoires internationales qu’ils ont accomplies (y compris pendant leur congé, comme ce fut le cas récemment), les précautions multiples qu’ils prennent pour éviter de partir sur de mauvaises pistes.
Il est de bon ton et de grande facilité, pour les auteurs d’actes criminels, de s’en prendre aux juges lorsque leurs investigations menacent ces auteurs. Le contenu du dossier d’instruction et sa qualité plaideront, le moment venu, pour les juges qui travaillent sur cette affaire depuis plus de cinq ans.
III/ "La mission des magistrats ivoiriens en France" :
Jai déjà eu l’occasion de dire ce que je pense de ces missions qui n’ont d’autre objet que de tenter d’ouvrir des contre-feux parce que, précisément, il y a le feu autour du couple GBAGBO, à Abidjan. Ces missions en trompe-l’œil n’ont d’autre objet que de tenter de créer une diversion en renvoyant la balle dans le camp français. Il est cependant dommage pour lui que le procureur TCHIMOU n’ait trouvé aucun élément permettant d’étayer sa stratégie de diversion autour d’une pseudo-piste française. Son intention d’inculper Seydou BERTE et moi-même en octobre prochain (selon l’AFP, 25/0/09) ne changera rien à l’affaire et traduira, au contraire, l’affolement qui saisit les auteurs de ce crime.
IV/ « Les non-dits de l’affaire KIEFFER » :
L’avocat DADIE touche au plein délire dans ce dernier point.
Mme ATTA AFUA n’a jamais vécu au domicile de mon frère Guy-André à Paris. De plus, Me DADIE devrait savoir qu’elle est décédée depuis bientôt cinq ans ce qui suffit à expliquer son silence que DADIE considère, avec un remarquable bon goût, comme suspect.
Les enfants de Mme ATTA AFUA, qui vivent à Londres, ont tenté de se manifester, mais ne disposent d’aucun moyen pour se faire entendre. Les deux enfants de Guy-André répondront pour ce qui les concerne aux attaques sordides de DADIE.
Tout ce qu’affirme sans aucune preuve DADIE sur l’activité professionnelle de Guy-André en Côte d’Ivoire est archi-faux. Tous ceux qui l’ont connu comme journaliste rectifieront d’eux-mêmes les propos délirants de DADIE. Pour ma part, je détiens des dizaines d’articles publiés par Guy-André pendant son séjour en Côte d’Ivoire, articles que tous ceux qui suivent cette affaire connaissent. Je rappellerai pour la forme qu’il a passé 18 ans au journal « La Tribune » qui n’est pas connu pour employer de faux journalistes.
Pour finir, DADIE enfourche le même mauvais cheval de bataille que sa cliente Simone GBAGBO en reprenant à son compte la thèse de la fausse disparition : « Où est le corps ? Pas de corps, donc pas d’assassinat ». C’est tellement stupide que je ne répondrai pas à cet argument éculé que Simone GBAGBO a déjà utilisé avec, là aussi, un remarquable bon goût dans son livre Parole d’honneur.
Bernard KIEFFER, le 25/09/2009
Pour m'en tenir à l'essentiel et en reprenant le plan de ce papier immonde dont l’avocat de Simone GBAGBO, Me Rodrigue DADJE BABO, est l’auteur :
I/ "Les montages grossiers et mensongers faits pour prétendre impliquer Mme Simone GBAGBO et le ministre Paul Antoine Bohoun BOUABRE" :
La justice française dira ce qu'il en est, le moment venu, lors du procès en Cour d'assises qui viendra nécessairement. Je comprends que la perspective de passer en Cour d'assises n'enchante guère Mme GBAGBO et M. BOUABRE, surtout pour enlèvement, séquestration et assassinat d'un journaliste qui ne menaçait la vie de personne, mais est-ce par hasard si leurs noms (et d’autres personnes de leurs entourages) sont apparus dès le début de cette affaire ? Le premier à les avoir cités est le propre beau-frère de Simone, Michel LEGRE. Ce n’est pas un Français malfaisant qui les a nommés, mais un membre de la famille GBAGBO ! C’est tout de même très ennuyeux pour eux, surtout que les investigations des juges d’instruction français menées depuis avril 2004 n’ont pas permis de renverser la charge : 5 ans après les faits, leurs noms figurent toujours en tête de liste des principaux suspects.
On notera, à ce propos, que le témoignage de Seydou BERTE n’est intervenu que deux ans après les faits, en août 2006, alors que les noms de Simone GBAGBO et de Bohoun BOUABRE étaient déjà largement évoqués dans le dossier pénal.
Le témoignage de Seydou BERTE, n’en déplaise à tous ceux qu’il incrimine, n’a pas été démenti par les faits objectifs, bien au contraire. Les investigations menées depuis ce témoignage sont venues conforter sa relation des faits. Il a été le témoin direct de certains évènements et a eu connaissance d’autres faits par l’intermédiaire de membres du commando que dirigeait Tony OULAI : je ne vois pas en quoi cela ferait de lui un faux témoin. Je peux avoir eu connaissance de l’assassinat de GANDHI ou de NASSER sans y avoir assisté.
Le récent témoignage du militaire ivoirien Alain GOSSE est venu conforter celui de Seydou BERTE. D’autres témoignages accréditent également le déroulement des faits tels que Seydou BERTE les a décrits et l’implication des personnes qu’il a citées.
La partie ivoirienne s’emploie donc à discréditer ce témoin courageux qui gêne énormément les commanditaires et les exécuteurs de ce crime d’Etat. Il est totalement faux et diffamatoire d’affirmer que Seydou BERTE est à la charge du contribuable français : réfugié en France, bénéficiaire du droit d’asile selon les lois en vigueur, Seydou BERTE gagne sa vie en travaillant et ne bénéficie d’aucun privilège, ni passe-droit.
II/ "Le rôle partial des juges d’instruction français" :
Pour voir, même de loin, le travail considérable accompli par les juges d’instruction français dans cette affaire depuis avril 2004, je sais quelles sont leurs difficultés, leurs doutes et leur souci permanent de ne pas s’égarer. En face de cela, je sais aussi le nombre effrayant de fausses pistes, de traquenards et autres chausse-trappes que l’on glissés sur leur parcours (et sur le nôtre également), le nombre de faux témoins qui ont été instrumentalisés pour les éloigner des vrais responsables. Je sais le temps que les juges consacrent à cette affaire, le nombre de commissions rogatoires internationales qu’ils ont accomplies (y compris pendant leur congé, comme ce fut le cas récemment), les précautions multiples qu’ils prennent pour éviter de partir sur de mauvaises pistes.
Il est de bon ton et de grande facilité, pour les auteurs d’actes criminels, de s’en prendre aux juges lorsque leurs investigations menacent ces auteurs. Le contenu du dossier d’instruction et sa qualité plaideront, le moment venu, pour les juges qui travaillent sur cette affaire depuis plus de cinq ans.
III/ "La mission des magistrats ivoiriens en France" :
Jai déjà eu l’occasion de dire ce que je pense de ces missions qui n’ont d’autre objet que de tenter d’ouvrir des contre-feux parce que, précisément, il y a le feu autour du couple GBAGBO, à Abidjan. Ces missions en trompe-l’œil n’ont d’autre objet que de tenter de créer une diversion en renvoyant la balle dans le camp français. Il est cependant dommage pour lui que le procureur TCHIMOU n’ait trouvé aucun élément permettant d’étayer sa stratégie de diversion autour d’une pseudo-piste française. Son intention d’inculper Seydou BERTE et moi-même en octobre prochain (selon l’AFP, 25/0/09) ne changera rien à l’affaire et traduira, au contraire, l’affolement qui saisit les auteurs de ce crime.
IV/ « Les non-dits de l’affaire KIEFFER » :
L’avocat DADIE touche au plein délire dans ce dernier point.
Mme ATTA AFUA n’a jamais vécu au domicile de mon frère Guy-André à Paris. De plus, Me DADIE devrait savoir qu’elle est décédée depuis bientôt cinq ans ce qui suffit à expliquer son silence que DADIE considère, avec un remarquable bon goût, comme suspect.
Les enfants de Mme ATTA AFUA, qui vivent à Londres, ont tenté de se manifester, mais ne disposent d’aucun moyen pour se faire entendre. Les deux enfants de Guy-André répondront pour ce qui les concerne aux attaques sordides de DADIE.
Tout ce qu’affirme sans aucune preuve DADIE sur l’activité professionnelle de Guy-André en Côte d’Ivoire est archi-faux. Tous ceux qui l’ont connu comme journaliste rectifieront d’eux-mêmes les propos délirants de DADIE. Pour ma part, je détiens des dizaines d’articles publiés par Guy-André pendant son séjour en Côte d’Ivoire, articles que tous ceux qui suivent cette affaire connaissent. Je rappellerai pour la forme qu’il a passé 18 ans au journal « La Tribune » qui n’est pas connu pour employer de faux journalistes.
Pour finir, DADIE enfourche le même mauvais cheval de bataille que sa cliente Simone GBAGBO en reprenant à son compte la thèse de la fausse disparition : « Où est le corps ? Pas de corps, donc pas d’assassinat ». C’est tellement stupide que je ne répondrai pas à cet argument éculé que Simone GBAGBO a déjà utilisé avec, là aussi, un remarquable bon goût dans son livre Parole d’honneur.
Bernard KIEFFER, le 25/09/2009