Rentrée culturelle et académique de l’UCLM - Amoa Urbain mise sur "le système d’alternance"

« Face à une Afrique en décrépitude et une Côte d’Ivoire engluée dans la puanteur dans laquelle l’on se plaît à vivre, le système de l’alternance caractérisée par le renforcement et la remise en cause perpétuels des acquis s’impose». Ce sont les propos du Pr Urbain Amoa, Recteur de l’Université Charles Louis de Montesquieu (UCLM) qui effectuait, récemment, sa rentrée culturelle et académique au Golf- Hôtel à la Riviera- Cocody. Pour lui, la spécificité de cette jeune université est de réussir, avec maestria, ce système baptisé "l’Alternance Université- Société" qui permet à l’étudiant après les connaissances théoriques de l’apprentissage, de se retrouver en entreprise pour se forger à la pratique. Il en est de même pour le travailleur soumis au recyclage continu afin de renforcer, de plus, ses capacités. « Si nous ne le faisons pas, d’ici quelques décennies, nous disparaîtrons. Puisque l’Afrique et la Côte d’Ivoire sont en passe de disparaître par notre penchant pour le mimétisme », a averti le Pr Amoa Urbain. L’autre vision de l’UCLM, c’est "l’Alternance académisme de haut niveau au village". Selon M. Amoa, souvent, des gens demandent pourquoi célébrer les rois. « Notre réponse est simple. L’Europe que les Africains sont fiers d’imiter ne s’est-elle pas bâtie sur des pré- requis des royautés ?
Alors, pour nous, l’intellectuel accompli, c’est celui qui resplendit par la qualité de ses connaissances de nos traditions et la teneur de son savoir livresque… », a-t-il renchéri. Tout en interpellant les intellectuels à avoir foi en ce que les uns et les autres font pour la valorisation de la culture. Dans le déroulé de la cérémonie, deux étudiants de l’UCLM ont soutenu leur mémoire de fin de cycle à l’UCLM. Notons qu’en août dernier, l’UCLM a organisé la 7ème édition du Festival International de la Route des Reines et Rois parrainé par le Dr Alassane Dramane Ouattara, Président du Rassemblement des Républicains. La délégation, composée de rois et chefs venus du Benin, du Togo, du Nigeria et de la Côte d’Ivoire est partie d’Abidjan pour Kong, ville d’origine de M. Ouattara, où elle s’est imprégnée de l’histoire de cette cité culturelle qui a prospéré au XVème siècle sous le règne de Sékou Ouattara, l’arrière-grand-père du parrain de l’édition 2009 du Festirois.
Jean-Antoine Doudou