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Société Publié le mercredi 30 septembre 2009 | Nord-Sud

Lycée moderne d’Abobo : Les élèves attaquent le bureau du proviseur

Le bureau du proviseur du lycée moderne d’Abobo a été saccagé hier, par des élèves. Ils accusent Mme Adépo d’être responsable des affrontements du lundi.

Le début des cours au lycée moderne d’Abobo n’est toujours pas effectif. La tension reste vive dans cet établissement après les violents affrontements lundi entre les élèves de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et le Syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Syeeci). Le calme n’est guère revenu hier dans cet établissement. Aux environs de 8 heures, on assiste à une descente musclée d’élèves armés de machettes et de gourdins dans la cour du lycée. Ils se réclament du Syeeci. Ils forcent le portail et se dirigent aussitôt vers l’administration. Les syndicalistes reprochent au proviseur du lycée1, d’être de « connivence » avec leurs rivaux de la Fesci qui ont tailladé, la veille, Moustapha Diaby, un de leurs camarades. Ils entendaient régler leur compte avec Mme Adépo, proviseur du lycée 1. Les visiteurs hostiles, s’attaquent au bureau de la première responsable de l’établissement, et font voler les vitres en éclats. Cette descente d’une extrême violence, provoque la débandade dans l’établissement. Les élèves, venus nombreux en tenue réglementaire dans l’espoir d’assister enfin aux premiers cours, se sont ruées vers la sortie de l’école pour se mettre à l’abri. Les cris effroyables qu’ils émettent, alertent les «titrologues» chez les vendeurs de journaux situés à l’entrée. Les plus prudents, témoins de la violence des scènes de la veille, prennent la fuite. De nombreux commerces installés dans les environs ferment. «On ne sait jamais. Je ne veux pas prendre un coup de machette», s’inquiète K.F, vendeuse de pains. Les passants et même quelques automobilistes rebroussent chemin. La panique se lit sur les visages. La petite Edwige, élève en classe de 5ème a pu s’échapper du lycée. Très apeurée, les larmes dégoulinent sur son visage, certainement peu habituée à ce spectacle malheureux qu’offrent les élèves de l’établissement. «J’ai beaucoup peur et je souhaite que mes parents me fassent changer d’école très rapidement», se lamente-t-elle. Bien qu’installée du côté opposé au lycée, la petite communauté ghanéenne qui exerce dans la vente de pagnes kita, prise de panique, range tout pour sécuriser ses marchandises. Habiter près du lycée moderne d’Abobo, est devenu un véritable calvaire pour les riverains. Puisque le périmètre de l’établissement, est devenu un champ de bataille. Mais si la population a pu retrouver une petite sérénité, c’est bien grâce à l’intervention de la police qui s’est déportée plus tard vers 10 heures sur les lieux pour ramener le calme. Elle procède par des interpellations. Cet établissement est devenu un véritable « no man’s land», où les élèves sont fréquemment en danger à cause des troubles répétitifs. Francine T. en classe de terminale craint pour sa formation. «J’ai de grandes inquiétudes à cause du retard que nous accusons. Nos camarades ont déjà commencé les cours dans les autres écoles. Cela peut nous être défavorable au cours de l’examen», s’indigne-t-elle. Aux environs de 11h, seuls quelques badauds et élèves traînaient dans la cour. Les conseillers d’orientation ont malgré tout procédé au recensement des demandes de permutations et réorientations pour les élèves de 6ème et de 2nd. Mme Adépo qui sortait de son bureau saccagé, a refusé de se prononcer sur ce qui vient de se passer. «Que celui qui vous a contacté, vous explique ce qui se passe», a-t-elle lâché. Après les manifestations, 4 élèves et étudiants du Syeeci ont été interpellés par la police du 15ème arrondissement pour le saccage du bureau du proviseur. Ce sont Assi Seka Wilfried, étudiant en sociologie à l’université de Cocody, Coulibaly Kolôtchôlôman, élève en 1ère au lycée moderne d’Abobo, Guéi Serges, en terminale dans le lycée et Doumbia M’Fally, en terminale également dans le même établisssement. Selon Salif Djoman, ils ont été arrêtés à la suite d’une plainte du proviseur du lycée 1.

N.D.
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