PARIS - La déclaration du procureur d`Abidjan selon laquelle Guy-André Kieffer, disparu en 2004, serait vivant, est "insupportable", a déclaré jeudi l`avocat du frère du journaliste, Me Alexis Gublin, qui "veut voir (les) preuves" de ce que le procureur avance.
"Cette insinuation tendant à laisser penser que Guy-André Kieffer puisse être vivant est insupportable, elle laisse planer l`espoir pour les familles sans apporter la vérité", a affirmé l`avocat au cours d`une conférence de presse.
La veille au soir, réagissant au témoignage d`un militaire ivoirien selon qui le journaliste franco-canadien avait été détenu à la présidence et tué par erreur, le procureur d`Abidjan Raymond Tchimou avait affirmé: "on ne cherche plus un homme mort, mais quelqu`un qui a été exfiltré de la Côte d`Ivoire et qui vit actuellement".
Pour Me Gublin, "soit c`est la vérité et on veut voir ses preuves, soit la justice ivoirienne n`a pas ces preuves et à ce moment-là ses déclarations ne sont pas acceptables".
Bernard Kieffer, frère du disparu et partie civile dans l`enquête française, s`est pour sa part demandé "ce que ça révèle".
"J`ai l`impression que c`est le reflet d`un certain affolement, que ça part dans tous les sens et qu`ils sont prêts à mettre en avant n`importe quelle piste", a-t-il estimé.
Dans un témoignage recueilli le 20 août au Bénin et que l`AFP a consulté, Alain Gossé, 60 ans, sergent-chef "au service logistique de la présidence de Côte d`Ivoire" affirme avoir vu et parlé au journaliste détenu dans une "cellule" de la présidence où il avait été amené par "deux équipes de commandos" le 16 avril 2004, jour de sa disparition, puis qu`il avait été tué par erreur trois jours plus tard.
Pour le procureur Tchimou, "ce témoignage vise à amuser la galerie, il n`apporte rien de nouveau à notre dossier très épais".
Me Alexis Gublin veut, lui, y voir un changement de cap: "on nous disait que c`était un menteur, qu`il n`était pas militaire et qu`il n`était pas ivoirien mais burkinabé, maintenant on nous dit qu`il n`apporte rien de nouveau".
"Cela a tendance à me faire penser qu`on est très proche de la vérité", a-t-il ajouté.
Une enquête ivoirienne doit prochainement conduire des magistrats en France pour inculper notamment Bernard Kieffer de "complicité de faux témoignage et subornation de témoin", selon Me Rodrigue Dadjé, conseil de Simone Gbagbo, l`épouse du chef d`Etat ivoirien dont l`entourage a été mis en cause dans la disparition du journaliste franco-canadien.
L`avocat du frère du disparu a affirmé être "très surpris qu`un avocat annonce en avant-première la décision qu`un juge d`instruction est censée avoir prise".
"Humainement et moralement, cette inculpation serait tout à fait déplacée et scandaleuse. Mais elle permettrait enfin d`avoir accès au dossier"
ivoirien, a estimé Me Gublin.
Guy-André Kieffer a été vu vivant pour la dernière fois le 16 avril 2004 sur un parking d`Abidjan, alors qu`il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo. Son corps n`a jamais été retrouvé.
"Cette insinuation tendant à laisser penser que Guy-André Kieffer puisse être vivant est insupportable, elle laisse planer l`espoir pour les familles sans apporter la vérité", a affirmé l`avocat au cours d`une conférence de presse.
La veille au soir, réagissant au témoignage d`un militaire ivoirien selon qui le journaliste franco-canadien avait été détenu à la présidence et tué par erreur, le procureur d`Abidjan Raymond Tchimou avait affirmé: "on ne cherche plus un homme mort, mais quelqu`un qui a été exfiltré de la Côte d`Ivoire et qui vit actuellement".
Pour Me Gublin, "soit c`est la vérité et on veut voir ses preuves, soit la justice ivoirienne n`a pas ces preuves et à ce moment-là ses déclarations ne sont pas acceptables".
Bernard Kieffer, frère du disparu et partie civile dans l`enquête française, s`est pour sa part demandé "ce que ça révèle".
"J`ai l`impression que c`est le reflet d`un certain affolement, que ça part dans tous les sens et qu`ils sont prêts à mettre en avant n`importe quelle piste", a-t-il estimé.
Dans un témoignage recueilli le 20 août au Bénin et que l`AFP a consulté, Alain Gossé, 60 ans, sergent-chef "au service logistique de la présidence de Côte d`Ivoire" affirme avoir vu et parlé au journaliste détenu dans une "cellule" de la présidence où il avait été amené par "deux équipes de commandos" le 16 avril 2004, jour de sa disparition, puis qu`il avait été tué par erreur trois jours plus tard.
Pour le procureur Tchimou, "ce témoignage vise à amuser la galerie, il n`apporte rien de nouveau à notre dossier très épais".
Me Alexis Gublin veut, lui, y voir un changement de cap: "on nous disait que c`était un menteur, qu`il n`était pas militaire et qu`il n`était pas ivoirien mais burkinabé, maintenant on nous dit qu`il n`apporte rien de nouveau".
"Cela a tendance à me faire penser qu`on est très proche de la vérité", a-t-il ajouté.
Une enquête ivoirienne doit prochainement conduire des magistrats en France pour inculper notamment Bernard Kieffer de "complicité de faux témoignage et subornation de témoin", selon Me Rodrigue Dadjé, conseil de Simone Gbagbo, l`épouse du chef d`Etat ivoirien dont l`entourage a été mis en cause dans la disparition du journaliste franco-canadien.
L`avocat du frère du disparu a affirmé être "très surpris qu`un avocat annonce en avant-première la décision qu`un juge d`instruction est censée avoir prise".
"Humainement et moralement, cette inculpation serait tout à fait déplacée et scandaleuse. Mais elle permettrait enfin d`avoir accès au dossier"
ivoirien, a estimé Me Gublin.
Guy-André Kieffer a été vu vivant pour la dernière fois le 16 avril 2004 sur un parking d`Abidjan, alors qu`il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo. Son corps n`a jamais été retrouvé.
