Défection au sein des Forces nouvelles à Korhogo - Des ex-rebelles rallient le FPI

Des éléments des Forces nouvelles (ex-rébellion) ont décidé de militer désormais au Front populaire ivoirien (FPI). Regroupés au sein du Mouvement des ex-combattants pour la victoire de Gbagbo (MECOVIG), ils font leur sortie officielle le dimanche 11 octobre prochain à la Place de l’Indépendance de la ville de Korhogo. Leur choix s’est porté sur la personne de Justin Koné Katinan, DDC du président Gbagbo à Katiola, pour parrainer leur sortie. Le parrain est sollicité en sa qualité de président de la coordination des mouvements des Ivoiriens du nord. On se souvient, ce mouvement créé au plus fort de la crise ivoirienne s’était investi dans la sensibilisation des populations du nord afin de soutenir la République. A ces actions, se sont ajoutées celles de M. Coulibaly Yacouba, directeur de campagne du président Gbagbo dans la sous-préfecture de Korhogo. Celui-ci a multiplié les visites afin de ramener dans la république ses frères qui ont pris les armes contre leur patrie. Aujourd’hui, on peut le dire sans se tromper que cette sensibilisation de longue haleine a payé. Puisque, selon le communiqué de presse signé de Silué Fatogoma, secrétaire général du MECOVIG, ils sont une centaine de personnes à dire adieu à la rébellion pour adhérer au FPI. “Il y a eu beaucoup de frustrations pendant cette guerre. On nous a donné des informations erronées sur Laurent Gbagbo. On nous a dit que c’était une guerre entre le nord et le sud, mais aujourd’hui, le temps a fait son effet et nous avons compris. Nous avons compris que tout ce qui a été dit sur le président Gbagbo n’était pas vrai. C’est pourquoi nous nous sommes réunis pour créer le MECOVIG pour l’aider à avoir un second mandat”, lit-on dans le communiqué de presse qui nous est parvenu. Joint par téléphone, le président-fondateur du MECOVIG, Silué Pélessongui, a confirmé les raisons de leur adhésion qui sont contenues dans le communiqué de presse. Il a ajouté qu’ils adhèrent au parti créé par Laurent Gbagbo pour, dit-il, se faire pardonner. Benjamin Koré