La société de construction et de gestion immobilière (SICOGI) fait un retour sur sa politique de location-vente de ses maisons qui avait, en son temps, fait sa notoriété. La première opération a démarré à Abobo PK 18. «Vous avez un peu vu ces images qui sont en train de défiler sur cet écran, ce sera Abobo telle que la SICOGI est en train de la bâtir. D’ici à fin 2013, les habitants de la commune d’Abobo n’auront plus aucun complexe par rapport aux habitants des autres quartiers d’Abidjan. La SICOGI y développe un programme qui est à la fois très ambitieux, qui va permettre à n’importe quelle bourse de pouvoir acquérir une maison», commentait Vincent Libi Koita, directeur général de la SICOGI. C’était sur le site d’exposition du dernier Salon de l’architecture et du bâtiment, dénommé Archibat, qui pendant près d’une semaine a permis à des milliers de visiteurs de découvrir le métier du bâtiment et les services connexes. M. Libi Koita était venu, lui-même, présenté le projet dénommé Résidence Concorde, réalisé à Abobo au PK 18 sur la route d’Anyama. «Ce projet de PK 18, nous l’avons mûri et nous avons voulu faire en sorte que les Ivoiriens qui ont souhaité acquérir une maison puissent le faire sans qu’elle leur coûte trop chère. C’est dans cet esprit là que nous avons conçu ce projet», indique-t-il. Il a expliqué que dans ce projet, c’est la SICOGI qui prête de l’argent à celui qui veut acquérir la maison. «Les maisons qui sont là-bas, quand on vous dit qu’une maison coûte 9 millions, 10 millions, 15 millions de FCFA, voire 22 millions de FCFA, en fait, vous ne les avez pas sur vous. Vous allez emprunter pour acheter la maison. Or, dans ce projet, c’est la SICOGI qui fait le prêt. Et le taux d’intérêt que nous proposons sur cette opération, aucune banque, aucun organisme financier ne peut vous le proposer sur Abidjan», appuie M. Libi Koita. «Nous avons obtenu un prêt auprès d’un bailleur de fonds, une banque de développement avec l’appui de l’Etat. Et le prêt nous a été fait à un taux d’intérêt de 2 % sur 20 ans avec un différé de 5 ans. Le bailleur de fonds nous autorise à faire un crédit aux acquéreurs à 5 %. Et ce prêt peut aller jusqu’à 15 ans. Vous ne trouverez pas ces conditions sur le marché. Aucun promoteur ne propose çà», s’est réjoui M. Libi Koita. Pour être plus concret, il explique que pour une maison qui coûte 22 millions de FCFA, la SICOGI demandera à l’acquéreur de ne payer que 15 % de cette valeur qui correspond à son apport initial. Le reste, il ne devra le payer que sur 15 années pour un loyer de 150.000 FCFA par mois. Mais la SICOGI, qui veut bien faire les choses, permettra aussi au même acquéreur d’avoir une assuranc-vie. «L’assurance-vie pour une maison de 9 millions de FCFA fait 50.000 FCFA l’année. Si pendant les 15 ans, l’acquéreur paye 50.000 FCFA par an, et que quelque chose lui arrive, ses ayants-droit, deviennent propriétaires de la maison. L’assurance-vie paye la maison pour l’acquéreur et les ayants-droit en profitent. Je pense qu’on ne peut pas imaginer un projet plus ambitieux, plus social que ce projet de PK 18», ajoute-t-il encore. Avant de déconseiller aux potentiels clients à faire de mauvaises prévisions en vue d’acquérir un toit. «Des gens viennent nous voir pour dire : Nous sommes une mutuelle. Nous sommes en train d’acheter un terrain. Nous voulons construire des maisons, etc. Pour que cette mutuelle puisse faire cela, elle aura à acheter un terrain. Mais pour le faire, il lui faut des financements. Si cette mutuelle n’a pas d’argent frais, elle devra emprunter dans une banque. Le taux ne sera pas moins de 15 %. Et une fois que la mutuelle a commencé à construire, si elle n’a pas suffisamment d’argent, elle devra encore s’adresser à une banque pour lui faire un crédit pour la construction et là encore, ce ne sera pas moins de 15 %. Or 15 % sur un projet, c’est des coûts. Sur 10 ans, si cette mutuelle emprunte 10 millions à une banque à un taux de 15 %, ça revient à payer le double», afirme M. Libi Koita. L’opération Résidence Concorde offre une architecture variée faite de 2678 maisons basses, de duplex, de triplex et d’appartements. Mais elle prévoit également des espaces verts avec un lycée, des écoles primaires, des supermarchés, des établissements confessionnels et beaucoup d’autres commodités sociales. Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr
Économie Publié le mardi 13 octobre 2009 | Notre Voie