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Politique Publié le lundi 19 octobre 2009 | Le National

Blaise Compaoré - Le père de l`Afrique nouvelle

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré est devenu depuis quelques années, l`acteur le plus incontournable dans la résolution des crises africaines grâce à sa vision d`une nouvelle Afrique, unie, démocratique et prospère.

Les circonstances dans lesquelles Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir le 15 octobre 1987 ont pendant quelques années voilées les immenses qualités de l`humaniste et de l`africaniste qu`il est. Aujourd`hui Blaise Compaoré est incontestablement l`un des leaders africains qui rêvent d`une Afrique sans guerre et dont les populations vivent dans la prospérité. Cette conviction, il la matérialise chaque jour au sein de son peuple. Par exemple, il a initié une journée nationale de pardon pour demander aux burkinabé de tourner la page des incompréhensions et des différends afin de créer une société de valeurs positives capables de propulser le pays vers le développement. Et sans conteste, le Burkina Faso est sur la voie du développement grâce à une stabilité politique rare dans la sous région. En tout cas, le président Blaise Compaoré a su donner une marque très positive à son pays qui est respecté et admiré à travers l`Afrique. Elu président du Burkina Faso en 1991, c`est véritablement en 1993 que le président Compaoré a commencé à révéler ses grandes qualités au monde entier. En cette année là, à la tête de la délégation du Burkina-Faso, il avait participé à la première Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l`Afrique. Il prit alors résolument la décision de jouer un rôle déterminant pour son continent et pour le monde en général. En tenant les rênes de certaines institutions africaines.
Ainsi à l`issue de la 6e conférence des chefs d`États de l`Autorité de Liptako - Gourma réunie à Gao (Mali) les 25 et 26 avril 2005, il a été reconduit comme président de cette organisation internationale. Lors du sommet des chefs d`États à Ouagadougou les 1er et 2 juin 2005, Blaise Compaoré a succédé au président malien Amadou Toumani Touré comme président en exercice de la Communauté des États Sahélo- Sahariens (CEN-Sad) ses grandes valeurs humanistes et son talent politique ayant convaincu tous les chefs d`Etat africains.
De plus, en plus, toute l`Afrique a fini par découvrir en cet homme calme et rassurant les talents d`un Talleyrand. Ses discours qui véhiculent des messages de paix, produisent chaque fois des effets positifs sur la population africaine et surtout est en phase avec la vision de la nouvelle Afrique. Du coup au sein des organisations sous-régionales, Blaise Compaoré réussit à se maintenir.
Présents à Ouagadougou pour assister à l`ouverture de la première session ordinaire de l`année 2003 de l`Assemblée nationale, les Présidents d`Assemblée du Niger et du Mali, ainsi que le Vice-Président de l`Assemblée togolaise (respectivement, Messieurs Mahamane Ousmane, Ibrahim Boubacar Keïta et Koffi Kpadé) ont rendu une visite de courtoisie au Président Blaise Compaoré, le 6 mars 2003. A la fin de l`entretien, M. Mahamane Ousmane a déclaré que dans la sous-région, le Président Blaise Compaoré et le Burkina Faso, constituent pour eux une référence dans la mise en place d`un cadre de stabilité, et dans la résolution des crises politiques et sociales. «Par les temps qui courent, les parlementaires que nous sommes, élus et représentants des peuples, nous sommes très préoccupés par ce genre de questions non seulement au niveau de nos Etats, mais aussi au niveau de la sous- région», a souligné le ^président de l`Assemblée nationale du Niger ce jour là. Dans la sous région sa sagesse et sa capacité à comprendre les difficultés et à leur trouver des solutions idoines vont faire de lui une pièce maîtresse dans la résolution des conflits. C`est à juste titre qu`à la réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le thème "Médiation et règlement des conflits" Blaise Compaoré a déclaré magistralement devant le monde entier que «les nouvelles dimensions de la confrontation des idéologies et la complexité accrue des conflits actuels nous imposent le recours à des stratégies innovantes de médiation et plus ingénieuses.»
Blaise Compaoré profita de ce podium pour étaler toute sa connaissance en matière de règlement des conflits. «Je suis conforté dans ma conviction qu`aucune médiation, si volontariste et si enthousiaste soit-elle, ne peut réussir sans la pleine adhésion des protagonistes.
En outre, le médiateur doit rester objectif, indépendant et impartial.
Il doit avoir une bonne connaissance des dimensions du conflit, notamment celles liées aux principaux acteurs de la crise, aux réalités sociologiques du pays et de la région concernés», a-t-il déclaré à la tribune du Conseil de sécurité des Nations Unies, tout séduisant.
Blaise Compaoré se révéla ainsi au monde entier et particulièrement à l`Afrique comme un fin connaisseur dans le règlement des conflits.
Ainsi a-t-il joué un rôle de médiateur dans des problèmes régionaux. Le 26 juillet 2006, il a été désigné comme le médiateur du Dialogue inter-togolais, qui s`est tenu à Ouagadougou en août 2006. Sous ses auspices, les acteurs de la scène politique togolaise ont signé le 20 août 2006 un accord politique global au terme d`un Dialogue politique placé sous la présidence de l`opposant Yaovi Agboyibor, leader du Comité d`action pour le renouveau (CAR).
Compaoré se fait alors remarquer par la prestigieuse communauté Saint`Egidio. Le 15 Avril 2006 son fondateur le professeur Andréa Riccardi lui rend visite. Les deux hommes s`entretiennent sur les questions relatives à la paix. «La communauté de Sant`Egidio travaille en Afrique pour la paix. Cette rencontre a été très importante pour nous car nous avons fait un tour d`horizon sur les actions de notre communauté pour la recherche de la paix», a déclaré professeur Riccardi qui a confié au président Blaise Compaoré qu`il considère que le Burkina Faso est un pays stratégique pour la recherche de la paix en Afrique.
Il faut noter que la communauté Sant`Egidio a joué un rôle actif pour la recherche de la paix au Togo. Cette organisation avait réussi à réunir les protagonistes de la crise togolaise en Italie. Mais c`est à Ouagadougou que le dialogue inter togolais se concrétisa grâce au président du Faso.
La médiation la plus remarquable de Blaise Compaoré demeure celle qui est en train de dénouer la crise ivoirienne qui a résisté à toutes les négociations. Le 04 mars 2007, le Président ivoirien Laurent Gbagbo et le Secrétaire général des Forces nouvelles Guillaume Soro ont réussi à signer, en présence du Président Blaise Compaoré un accord de paix. Facilitateur du Dialogue direct inter ivoirien, un Accord politique qui vise à mettre fin à la crise qui secoue la Côte d`Ivoire depuis septembre 2002 le président Compaoré est en train de réussir là où même la France a échoué à Linas Marcoussis. Depuis la signature de l`Accord de Ouagadougou des blocages aux questions essentielles comme l`identification, la conduite d`élections équitables en Côte d`Ivoire, le désarmement, la réinsertion et la restructuration des forces armées en vue de leur réunification ont été levées et la date de la présidentielle a été fixée .
L`implication du président Blaise Compaoré dans la résolution de la crise ivoirienne a été possible grâce à sa grande vision pour une intégration totale en Afrique, source de développement pour le continent. C`est pourquoi, il soutenait que «la Côte d`Ivoire et le Burkina Faso doivent servir de locomotive au processus d`intégration dans la sous- région. La dynamique nouvelle imprimée à leur relation doit faciliter la réalisation de notre ambition commune pour un développement durable et intégré. »
Aussi le président Blaise Compaoré en bon démocrate comme son homologue ivoirien Laurent Gbagbo voulait donner toute la place à la démocratie dans la sous région. Ainsi s`adressant aux députés ivoiriens, il a dit que «dans le contexte des démocraties naissantes, l`Assemblée nationale se doit d`être le lieu privilégié du débat et du contrôle démocratique sur toutes les questions majeures pour la vie de la nation. A ce titre, il revient au Parlement et aux parlementaires de faire de l`Assemblée un sanctuaire de la liberté et de la démocratie dans le respect du pluralisme et des droits de l`opposition .C`est pourquoi en juillet 2008, le Président Laurent Gbagbo et moi-même, avons signé un Traité par lequel les deux pays s`engagent à œuvrer pour la promotion de la paix et à relever ensemble, les défis majeurs de notre temps, marquée par une mondialisation dans laquelle il n`y a pas de place pour les économies peu performantes et sans ambitions. Il s`agit pour nos deux pays de renforcer l`axe Yamoussoukro- Ouagadougou et d`assumer des responsabilités historiques plus grandes dans le processus d`intégration de notre sous région.»
Bien plus qu`un simple accord de coopération bilatérale, ce Traité d`amitié et de coopération est un instrument au service de la sécurité collective et du développement de l`ensemble de l`Afrique de l`Ouest. La Côte d`Ivoire et le Burkina Faso quoiqu`on dise, servent aujourd`hui de locomotive au processus d`intégration dans la sous région.
Un exemple que pourraient suivre tous les pays africains. Car les résultats de l`accord de Ouaga sont bien visibles en Côte d`Ivoire surtout sur le plan économique. Le processus de paix a permis la relance des programmes économiques de la Côte d`Ivoire dans le cadre de l`Initiative PPTE.
En clair, Blaise Compaoré demeure aujourd`hui un pilier essentiel pour la nouvelle Afrique. Dans la résolution des crises africaines le président burkinabé est devenu incontournable. Le 2 octobre dernier le président de la Commission de la Cedeao, le Docteur Mohamed Ibn CHAMBAS, qu`accompagnait le représentant spécial du secrétaire général de l`ONU pour l`Afrique de l`Ouest, Monsieur Saïd Djinnit, a remis au Président Blaise Compaoré, un message du Président nigérian Umaru Yar`Adua, Président en exercice de la Cedeao, le nommant comme Facilitateur pour une sortie de crise en Guinée. Il s`est rendu à Conakry en Guinée, le lundi 5 octobre 2009 pour prendre contact avec les autorités et les Forces vives guinéennes dans l`espoir de renouer le fil du dialogue interrompu suite aux événements déplorables du 28 septembre 2009.
Le moins qu`on puisse dire de Blaise Compaoré c`est qu`il est réellement le père de la nouvelle Afrique. Une Afrique unie, démocratique et prospère.

N`guessan Antoine
colbert_rna@yahoo.fr
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