Le groupe « Les Salopards », qui a écrit les lettres de noblesse du Zouglou au début des années 1990, avant de se disloquer, revient sur la scène avec un concert le 8 novembre. Lors d’une conférence de presse samedi, ses membres ont assuré de la renaissance de groupe.
Le mythique groupe Zouglou « Les Salopards » est de retour sur la scène musicale ivoirienne. En prélude au « concert du retour » prévu le 8 novembre au complexe sportif de Yopougon, « les salauds de l’art » ivoirien ont animé une conférence de presse, samedi, au Times à Cocody. Lors de cette rencontre, Soum Bill, Bloco et Debingue (Colinze étant encore en France) ont réaffirmé la renaissance du groupe, qui a connu son heure de gloire au début des années 1990. Sans entrer dans le détail quant aux raisons qui ont contribué à sa dislocation, il y a quelques années, la bande à Bloco a fait la précision : « C’est vrai qu’il y a eu des malentendus entre nous, mais nous n’avons jamais annoncé la cassure du groupe ». Et Soum Bill d’ajouter : « Nous avons péché par immaturité. Là où il y a le succès, il y a toujours des difficultés. Mais avec le charisme que nous avions, nous avons pensé qu’en cette période de réconciliation et de réunification, le fait de nous remettre ensemble allait donner un signal fort à la jeunesse. Là se trouve l’une des vraies motivations du retour des Salopards ». Dans une ambiance festive, avec en fond sonore quelques uns des tubes qui ont établi la renommée du groupe, ils sont répondu sans faux fuyants aux questions qui leur ont été posées. Ainsi, à un confrère qui s’interrogeait sur le crédit à accorder à ce retour, Soum Bill dira : « pour toute cette jeunesse qui a cru en nous, qui a espéré nous revoir sur scène, nous voulons dire que ce retour n’est pas un coup de publicité. Notre renaissance est réelle et définitive ». Et Bloco de renchérir : « des albums sont prévus, une tournée envisagée. Ce n’est pas quelque chose qui est près de s’arrêter. Nous sommes vraiment de retour ». Concernant les prochains albums, le fait d’avoir vécu pendant de longues années en France n’a-t-il pas éloigné les Salopards des réalités ivoiriennes ? Soum Bill de répondre: « les réalités que nous avons décriées il y a une dizaine n’années sont encore malheureusement bien présentes. Il y a encore et toujours des sujets qui permettent de rester proches des mélomanes, des Ivoiriens ». L’innovation, selon son compère Bloco, viendra de ce que « nous allons tout dire dans nos chansons. Nous serons plus précis dans nos accusations et nous dirons les noms de ceux qui adoptent des attitudes malsaines ». C’est au promoteur du spectacle, Ange Kouakou, qu’il est revenu de donner plus de précisions sur le concert du 8 novembre. « C’est un véritable festival qui va retracer l’histoire du Zouglou et qui aura plusieurs moments forts. Nous allons commencer à partir de midi. Le point focal sera sans conteste la prestation des Salopards », promet-il. John Jay, quant à lui, a mis « Les Salopards » en garde : « ne trahissez pas les mélomanes ivoiriens. Et que cet esprit de groupe que vous manifestez à nouveau demeure ».
M’Bah Aboubakar
Le mythique groupe Zouglou « Les Salopards » est de retour sur la scène musicale ivoirienne. En prélude au « concert du retour » prévu le 8 novembre au complexe sportif de Yopougon, « les salauds de l’art » ivoirien ont animé une conférence de presse, samedi, au Times à Cocody. Lors de cette rencontre, Soum Bill, Bloco et Debingue (Colinze étant encore en France) ont réaffirmé la renaissance du groupe, qui a connu son heure de gloire au début des années 1990. Sans entrer dans le détail quant aux raisons qui ont contribué à sa dislocation, il y a quelques années, la bande à Bloco a fait la précision : « C’est vrai qu’il y a eu des malentendus entre nous, mais nous n’avons jamais annoncé la cassure du groupe ». Et Soum Bill d’ajouter : « Nous avons péché par immaturité. Là où il y a le succès, il y a toujours des difficultés. Mais avec le charisme que nous avions, nous avons pensé qu’en cette période de réconciliation et de réunification, le fait de nous remettre ensemble allait donner un signal fort à la jeunesse. Là se trouve l’une des vraies motivations du retour des Salopards ». Dans une ambiance festive, avec en fond sonore quelques uns des tubes qui ont établi la renommée du groupe, ils sont répondu sans faux fuyants aux questions qui leur ont été posées. Ainsi, à un confrère qui s’interrogeait sur le crédit à accorder à ce retour, Soum Bill dira : « pour toute cette jeunesse qui a cru en nous, qui a espéré nous revoir sur scène, nous voulons dire que ce retour n’est pas un coup de publicité. Notre renaissance est réelle et définitive ». Et Bloco de renchérir : « des albums sont prévus, une tournée envisagée. Ce n’est pas quelque chose qui est près de s’arrêter. Nous sommes vraiment de retour ». Concernant les prochains albums, le fait d’avoir vécu pendant de longues années en France n’a-t-il pas éloigné les Salopards des réalités ivoiriennes ? Soum Bill de répondre: « les réalités que nous avons décriées il y a une dizaine n’années sont encore malheureusement bien présentes. Il y a encore et toujours des sujets qui permettent de rester proches des mélomanes, des Ivoiriens ». L’innovation, selon son compère Bloco, viendra de ce que « nous allons tout dire dans nos chansons. Nous serons plus précis dans nos accusations et nous dirons les noms de ceux qui adoptent des attitudes malsaines ». C’est au promoteur du spectacle, Ange Kouakou, qu’il est revenu de donner plus de précisions sur le concert du 8 novembre. « C’est un véritable festival qui va retracer l’histoire du Zouglou et qui aura plusieurs moments forts. Nous allons commencer à partir de midi. Le point focal sera sans conteste la prestation des Salopards », promet-il. John Jay, quant à lui, a mis « Les Salopards » en garde : « ne trahissez pas les mélomanes ivoiriens. Et que cet esprit de groupe que vous manifestez à nouveau demeure ».
M’Bah Aboubakar