Les enseignants de l'université de Cocody ont manifesté leur colère, hier, devant la présidence. Raison, le retard dans le paiement des primes de recherche aux enseignants depuis juin 2009. Ce sont environ 270 millions de nos francs que la comptabilité de l'université de Cocody a du mal à décaisser pour permettre aux enseignants chercheurs d'entreprendre leurs recherches. Pour les enseignants trouvés sur place, les primes ont été payées dans toutes les universités sauf à l'université de Cocody où les primes ont été partiellement payées. "Ce matin, nous arrivons à l'agence comptable, on nous laisse entendre que, pour l'instant, la priorité, c'est les heures complémentaires de 2006-2007. Alors, regardez l'incongruité de la situation. Nous sommes, dans nos départements, en train de finir l'année 2008-2009, on va bientôt entamer l'année 2009-2010, parce qu'il y a de nouveaux bacheliers qui arrivent, et jusqu'ici les heures complémentaires de 2006-2007 ne sont pas payées" a dit Dr. Aboa Alain, membre de la coordination nationale des enseignants de Cocody (Cnec). Les enseignants dénoncent le fait que leurs salaires ne leur sont versés qu'au 15 du mois, et même au-delà. "On travaille pour rien. Les enseignants sont régulièrement humiliés. On est en période de rentrée scolaire et on ne peut pas faire face aux charges qui se présentent à nous". Pour Dr. Aboa Alain, il y a une mauvaise foi quelque part, parce que l'Ecole n'est pas la priorité des dirigeants, des autorités : "On a de l'argent pour les tournées politiques. On a de l'argent pour des actions qui, à tous points de vue, n'apportent rien à l'avancement du pays." D'ailleurs, les enseignants ont annoncé qu'un préavis de grève a été déposé à la primature pour informer les autorités "qu'à partir du 02 novembre, les universités seront paralysées". Ce, pour réclamer l'application pleine et entière du décret signé par le chef de l'Etat concernant le traitement des enseignants et qui n'a été appliqué que partiellement.
François Konan
François Konan