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Société Publié le mercredi 28 octobre 2009 | Nord-Sud

Déchets toxiques : Comment l`argent a divisé les victimes

Regroupés hier pour protester contre les déchets toxiques, aujourd'hui divisés par l'indemnisation payée par le pollueur, Trafigura. Les victimes se livrent une bataille sans précédent. Un premier groupe soupçonne le cabinet londonien “Leigh Day and Co” de malversations. Un second groupe prend position pour les avocats et attaque le premier.

Un accord signé entre les avocats des victimes, le cabinet “Leigh Day and Co” et les victimes a abouti à une indemnisation qui s'élève à 750.000 Fcfa par victime. Depuis un moment, des cartes et des codes ont été distribués par le cabinet aux 31.000 victimes. Certaines personnes ont même retiré leur argent dans les guichets de la Sgbci, banque choisie à cet effet par le cabinet londonien. Au même moment, la Coordination nationale des victimes de déchets toxiques (Cnvdt) avec à sa tête Claude Gohourou, à travers ses avocats, ont procédé à la séquestration du compte. Les raisons qui justifient cet acte sont multiples. Selon le président Gohourou, le cabinet londonien refuse de mettre à la portée des victimes les clauses du contrat signé avec Trafigura. « Nous ne pouvons pas accepter qu'on nous cache les clauses d'un contrat qui a été signé en notre nom. Qu'est ce qui prouve que ce sont effectivement 22 milliards Fcfa que Trafigura a mis à la disposition de Martyn Day pour nous indemniser? s'interroge-t-il. A en croire M. Gohourou, les avocats londoniens ont instauré de nouvelles mesures, autres que les premières. Par exemple, dans le premier contrat, il était dit que les parents devraient se présenter avec les pièces administratives qui attestaient que les mineurs étaient effectivement leurs enfants. Gohourou Claude répond que les avocats demandent désormais un examen sanguin à la place des pièces. De nouvelles mesures que le président de la Coordination a rejetées en bloc. Ce sont toutes ces raisons qui ont conduit au séquestre du compte. « Bientôt, nous ouvrirons un compte dans l'objectif d'indemniser toutes les victimes dans la dignité », a expliqué Gohourou. De leur côté, les victimes de Djibi village, avec à leur tête le chef Motto Jules, clament que le séquestre du compte est une manière pour Gohourou Claude de ''voler'' leur argent. Selon eux, ils n'ont jamais été associés à une quelconque coordination. Raison pour laquelle, ils exigent que les payements reprennent. Selon le chef, à aucun moment, le cabinet n'a exigé des examens sanguins aux parents des victimes mineures. « Nous ne tolérerons pas qu'une personne anonyme puissent user de ses liens amicaux ou fraternels pour bloquer un tel processus. Nous avons saisi la justice », a-t-il conclu.

Adélaïde Konin (Stagiaire)
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