1er novembre, jour de la Toussaint, un grand nombre de fidèles catholiques se rendent dans les cimetières pour se recueillir sur les tombes de leurs proches. L’occasion pour eux de fleurir la dernière demeure de leurs proches et d’intercéder auprès du Seigneur pour le repos de leur âme.
Ambiance inhabituelle, ce dimanche 1er novembre, au cimetière de Williamsville. De nombreux fleuristes et une colonne de voitures créent, à l’entrée principale du cimetière un gros bouchon. Dans les allées, l’heure est au recueillement et à la prière. Ce jour de la Toussaint, les parents des disparus y arrivent les bras chargés de bouquets de fleurs. Ils viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches et intercéder auprès du Seigneur pour le repos de leur âme. Devant les tombes et autres caveaux, les fidèles catholiques se remémorent les moments passés avec leurs proches disparus. Déjà la veille, certaines familles ont procédé au nettoyage et à l’embellissement des sépultures. Les fleurs de couleur blanche dominent le décor. D’autres familles ont attendu la journée d’hier pour faire d’une pierre deux coups. Nettoyer les tombes et se recueillir. L’Association des jeunes travailleurs du cimetière de Williamsville est à pied d’œuvre. Certains membres sont au four et au moulin pour gérer le stationnement du trop plein de véhicules quand d’autres donnent un coup de main aux familles qui ont des difficultés pour retrouver l’emplacement des tombes de leurs proches décédés.
Prières et recueillement
Mme Doukouré Fanta, la maman de Doukouré Amidou Stéphane alias Douk Saga, est arrivée de bonheur au cimetière pour, dit elle, donner un coup de balai à la sépulture du créateur du « coupé décalé » et intercéder pour lui. « Je n’ai pas grand-chose à dire. Je suis doublement affligée. J’ai perdu ma grande sœur, vendredi. Je suis encore sous le choc de cette perte. Mais, je suis venue aujourd’hui nettoyer la tombe de mon fils et prier pour que son âme repose en paix. Je vous remercie de ne pas insister », laisse-t-elle entendre. A côté d’elle, le frère cadet de Douk Saga et des amis s’occupent de la tombe. Un peu plus loin, la famille Dadié n’a pas failli à la tradition. Mme Dadié Claude est arrivée avec une vingtaine de bouquets de fleurs qu’elle a soigneusement disposés sur les tombes de son époux, ses deux beaux frères, sa belle sœur et son grand-père. La mère, soutenue par son fils, se recueille, dans le silence sur les différentes tombes. Avant de s’attarder sur celle de son époux. « La Toussaint, explique-t-elle, est l’occasion de venir communier avec ses proches disparus et d’informer son défunt époux sur ce qu’il a laissé derrière lui. Cela fait maintenant seize ans que mon mari est décédé. Au début, quand je venais ici, je ne pouvais m’empêcher de pleurer. Mais depuis un moment, c’est comme une visite que je viens lui rendre. Et c’est l’occasion pour moi de lui dire ce que je vis avec les enfants et lui dire que nous savons qu’il est encore parmi nous. Seulement que nos yeux de chair ne peuvent pas le voir. Ce matin, j’ai prié pour que le Seigneur leur accorde, à tous, le repos. Ils doivent, à leur tour, intercéder auprès du Seigneur pour nous les vivants. Nous en avons besoin. » Si certaines familles arrivent à contenir l’émotion lors de la commémoration de la Toussaint, d’autres par contre se laissent submerger par la douleur. Agenouillé sur la tombe de son père décédé en 2001, M. Sakanoko Bassidi, a du mal à se relever. « C’est une tradition chez nous. Chaque année, nous venons prier pour nos morts. Mais également nous leur demandons d’intercéder pour nous auprès du Père. Et à chaque fois, l’émotion est forte. Malgré nos efforts, nous ne pouvons nous empêcher de pleurer », souligne un parent.
Fleurs et poèmes
Mme Berthé est venue se recueillir sur la tombe de sa sœur. Elle y a déposé un bouquet de Sandrina. Son choix, dit elle, répond au fait que sa défunte sœur aimait cette fleur. Dans les allées du cimetière, des poèmes accompagnent les bouquets. Les familles y ont inscrit des paroles et des prières. « Les familles adorent les bouquets sur lesquels il est inscrit : « Repose en paix ». Certains proches préfèrent les fleurs artificielles et d’autres les fleurs naturelles », rélève Tatiana Verosse, une vendeuse de fleurs. Au cimetière de Williamsville, des vendeurs proposent des fleurs de toutes les qualités et à des prix réduits. « Nous avons différentes fleurs, des Sandrina, des Bananous, des chrysanthèmes etc., que nous vendions, par le passé, entre 2000 et 2500 Fcfa. Mais nous avons cassé les prix. Aujourd’hui, les mêmes qualités sont vendues entre 500 Fcfa à 800 Fcfa », affirme Awoulia Anastaie. « Nous faisons pratiquement du social parce que nous compatissons à la douleur des parents. Nous sommes obligés de casser les prix. Beaucoup de personnes préfèrent venir prendre les fleurs sur place pour éviter de les transporter depuis la maison», souligne Topka Serge, fleuriste au cimetière de Williamsville.
K. Anderson
Ambiance inhabituelle, ce dimanche 1er novembre, au cimetière de Williamsville. De nombreux fleuristes et une colonne de voitures créent, à l’entrée principale du cimetière un gros bouchon. Dans les allées, l’heure est au recueillement et à la prière. Ce jour de la Toussaint, les parents des disparus y arrivent les bras chargés de bouquets de fleurs. Ils viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches et intercéder auprès du Seigneur pour le repos de leur âme. Devant les tombes et autres caveaux, les fidèles catholiques se remémorent les moments passés avec leurs proches disparus. Déjà la veille, certaines familles ont procédé au nettoyage et à l’embellissement des sépultures. Les fleurs de couleur blanche dominent le décor. D’autres familles ont attendu la journée d’hier pour faire d’une pierre deux coups. Nettoyer les tombes et se recueillir. L’Association des jeunes travailleurs du cimetière de Williamsville est à pied d’œuvre. Certains membres sont au four et au moulin pour gérer le stationnement du trop plein de véhicules quand d’autres donnent un coup de main aux familles qui ont des difficultés pour retrouver l’emplacement des tombes de leurs proches décédés.
Prières et recueillement
Mme Doukouré Fanta, la maman de Doukouré Amidou Stéphane alias Douk Saga, est arrivée de bonheur au cimetière pour, dit elle, donner un coup de balai à la sépulture du créateur du « coupé décalé » et intercéder pour lui. « Je n’ai pas grand-chose à dire. Je suis doublement affligée. J’ai perdu ma grande sœur, vendredi. Je suis encore sous le choc de cette perte. Mais, je suis venue aujourd’hui nettoyer la tombe de mon fils et prier pour que son âme repose en paix. Je vous remercie de ne pas insister », laisse-t-elle entendre. A côté d’elle, le frère cadet de Douk Saga et des amis s’occupent de la tombe. Un peu plus loin, la famille Dadié n’a pas failli à la tradition. Mme Dadié Claude est arrivée avec une vingtaine de bouquets de fleurs qu’elle a soigneusement disposés sur les tombes de son époux, ses deux beaux frères, sa belle sœur et son grand-père. La mère, soutenue par son fils, se recueille, dans le silence sur les différentes tombes. Avant de s’attarder sur celle de son époux. « La Toussaint, explique-t-elle, est l’occasion de venir communier avec ses proches disparus et d’informer son défunt époux sur ce qu’il a laissé derrière lui. Cela fait maintenant seize ans que mon mari est décédé. Au début, quand je venais ici, je ne pouvais m’empêcher de pleurer. Mais depuis un moment, c’est comme une visite que je viens lui rendre. Et c’est l’occasion pour moi de lui dire ce que je vis avec les enfants et lui dire que nous savons qu’il est encore parmi nous. Seulement que nos yeux de chair ne peuvent pas le voir. Ce matin, j’ai prié pour que le Seigneur leur accorde, à tous, le repos. Ils doivent, à leur tour, intercéder auprès du Seigneur pour nous les vivants. Nous en avons besoin. » Si certaines familles arrivent à contenir l’émotion lors de la commémoration de la Toussaint, d’autres par contre se laissent submerger par la douleur. Agenouillé sur la tombe de son père décédé en 2001, M. Sakanoko Bassidi, a du mal à se relever. « C’est une tradition chez nous. Chaque année, nous venons prier pour nos morts. Mais également nous leur demandons d’intercéder pour nous auprès du Père. Et à chaque fois, l’émotion est forte. Malgré nos efforts, nous ne pouvons nous empêcher de pleurer », souligne un parent.
Fleurs et poèmes
Mme Berthé est venue se recueillir sur la tombe de sa sœur. Elle y a déposé un bouquet de Sandrina. Son choix, dit elle, répond au fait que sa défunte sœur aimait cette fleur. Dans les allées du cimetière, des poèmes accompagnent les bouquets. Les familles y ont inscrit des paroles et des prières. « Les familles adorent les bouquets sur lesquels il est inscrit : « Repose en paix ». Certains proches préfèrent les fleurs artificielles et d’autres les fleurs naturelles », rélève Tatiana Verosse, une vendeuse de fleurs. Au cimetière de Williamsville, des vendeurs proposent des fleurs de toutes les qualités et à des prix réduits. « Nous avons différentes fleurs, des Sandrina, des Bananous, des chrysanthèmes etc., que nous vendions, par le passé, entre 2000 et 2500 Fcfa. Mais nous avons cassé les prix. Aujourd’hui, les mêmes qualités sont vendues entre 500 Fcfa à 800 Fcfa », affirme Awoulia Anastaie. « Nous faisons pratiquement du social parce que nous compatissons à la douleur des parents. Nous sommes obligés de casser les prix. Beaucoup de personnes préfèrent venir prendre les fleurs sur place pour éviter de les transporter depuis la maison», souligne Topka Serge, fleuriste au cimetière de Williamsville.
K. Anderson