Chronique diplomatique - Le général de division Philippe Mangou : Soldat et homme d’Etat

Le général de division Philippe Mangou est un soldat extraordinaire et aussi un homme d’Etat. Chef d’état-major des Forces armées ivoiriennes, Philippe Mangou joue son rôle de régulateur du plan de sortie de la crise militaro-politique qui frappe la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. Dans l’application de l’accord de Ouaga, Philippe Mangou est là, parfois au premier plan, ne cesse de parler à ses soldats, du relèvement de la Côte d’Ivoire, en particulier contre ceux qui veulent détruire son pays. Pour sauver la Côte d’Ivoire, le général de division Philippe Mangou joue surtout à fond son idéologie : établir une puissance militaire en Côte d’Ivoire. En toute honnêteté, la personnalité de Philippe Mangou est encore plus imposante quand il est en mission. L’opération « dignité » en 2004, lui a valu l’admiration du Président Laurent Gbagbo, surtout pour son respect des principes militaires. Moi aussi, j’ai de l’admiration pour Philippe Mangou, surtout pour son sens du devoir. Pour ceux qui ne le savent pas, l’armée est une institution. Et, c’est dans ce sens de l’honneur, que le général de division Philippe Mangou se bat pour donner à son pays, une armée puissante, disciplinée pour s’occuper de la protection de l’intégrité territoriale de la Côte d’Ivoire. Je ne dis pas que Philippe Mangou n’aime pas les avantages matériels et la gloire, mais il refuse d’accepter des offres alléchantes, pour plonger la Côte d’Ivoire dans des opérations de coups de poing, une situation connue des Ivoiriens depuis le 19 septembre 2002. Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, l’armée a voix au chapitre, grâce à la sagesse militaire de Philippe Mangou pour sa réputation de solide défenseur des institutions de la République. En vérité, comme tous ceux qui sont investis de fonctions officielles, le général de division Philippe Mangou connaît des détracteurs. Et comme nouveau ‘’patron’’ d’une armée qui n’était pas forcément ses hommes, les opinions de Philippe Mangou n’étaient pas unanimement partagées, quand il succéda au général Doué Mathias à la tête de l’armée. Toutefois, il faut sans fausse honte, dire que le général de division Philippe Mangou ne gère pas depuis sa prise de fonction, le bilan militaire du général Doué Mathias. Et, il ne faut pas oublier, que ceux qui ont pris les armes en 2002, n’ont pas encore été désarmés. Les résultats macabres de la rébellion en Côte d’Ivoire, ne sont pas le bilan de Philippe Mangou. Aujourd’hui, Philippe Mangou veut plutôt effacer l’image de son prédécesseur sur une feuille irrégulière de l’histoire des forces armées ivoiriennes. Dans cette rénovation de l’armée, il faut soutenir le général de division Philippe Mangou… un extraordinaire soldat, mais aussi, un véritable homme d’Etat. Depuis l’accord de Ouaga, Philippe Mangou ne cesse d’imprégner ses militaires de la réelle conclusion de cette rencontre ivoiro-ivoirienne, en terre burkinabé. Il est dans toutes les casernes. Et, Philippe Mangou, connaît très bien l’angle sous lequel, il aborde l’ensemble des Forces armées ivoiriennes. Philippe Mangou parle peu d’argent aux forces de sécurité et de défense, mais il est toujours prêt à récompenser les services exceptionnels, que militaires, policiers, gendarmes, marins, douaniers auront rendus à la Côte d’Ivoire. Pour ce plan de redressement de l’image des forces ivoiriennes, le général de division Philippe Mangou est un célèbre mentor, depuis son arrivée à la tête des Forces armées de la Côte d’Ivoire. A l’analyse, pour l’apogée de la carrière de Philippe Mangou, l’armée est devenue décisive, disciplinée et prompte à assumer de plus en plus sa fonction d’une véritable institution de régulation de la vie sociopolitique, mais aussi inséparable des réalités économiques ou culturelles. J’ai vu Philippe Mangou à plusieurs sommets des chefs d’état-major des armées de la Cedeao, en contact avec des présidents de la sous-région Ouest africaine, pour traiter de questions de sécurité dans les frontières et aussi des questions politiques en Afrique de l’Ouest. Le général de division Philippe Mangou me rappelle le général Ouattara Thomas d’Acquin, premier chef d’état-major des forces armées ivoiriennes qui savait expliquer les questions politico-militaires très complexes à ses militaires, sans perdre de vue son propre personnage. Aujourd’hui, Philippe Mangou fait le même remarquable parcours… excellent travail de rigueur et de recherche, pour une armée disciplinée et puissante pour la Côte d’Ivoire. Par Ben Ismaël