A l'évidence, la tenue de l'élection présidentielle le 29 novembre est devenue une mission impossible. Mais, certaines chapelles politiques continuent à entretenir l'espoir chez leurs militants. Un jeu risqué.
38 jours. C'est le délai théorique qui séparera l'affichage de la liste électorale provisoire et la clôture du contentieux. Le chef de l'Etat l'a rappelé jeudi au cours du Conseil des ministres ordinaire qui s'est tenu à Yamoussoukro. Laurent Gbagbo a surtout annoncé des consultations demain avec les structures techniques et le Premier ministre, notamment sur la question des 1.900. 000 personnes enrôlées dont le statut reste encore à déterminer. Dans le meilleur des cas, si une solution était trouvée, la liste pourrait être affichée au bout de quatre jours, vers le 4 novembre.
En définitive, la liste définitive ne sera pas disponible avant la mi-décembre. Et, rien ne semble pouvoir remettre en cause cette logique. Le 29 novembre donc relève désormais du passé. Que va-t-il alors se passer ? Au niveau des partis politiques, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié a déjà donné une position tranchée : le 29 novembre ou rien. Le Rassemblement des républicains (RDR), n'en est pas loin. Mieux, Alassane Dramane Ouattara, son président, menace de saisir le Conseil de sécurité de l'Onu. Enlevant du coup de la valeur au Cadre permanent de concertation(CPC) où, en compagnie de M. Bédié, du Premier ministre et du chef de l'Etat, il évalue régulièrement le processus de paix avec le président du Faso, Blaise Compaoré. Les partis de l'opposition sont confortés dans leur position par le soutien de la France qui a demandé jeudi, par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, le respect de l'échéance fixée, « dans les meilleures conditions possibles ».
Ces positions tranchées auraient pu augurer d'un chaud CPC. Mais, voilà, la réunion de cette instance n'est pas encore à l'ordre du jour. Selon une source bien informée, le facilitateur du dialogue inter-ivoirien, M. Compaoré, exige d'abord la liste électorale avant de convoquer un CPC. Du coup, le débat reste confiné sur les bords de la lagune ébrié. Et le face-à-face entre Laurent Gbagbo, qui affirme désormais ouvertement que l'élection sera reportée, et ses opposants en devient plus pesant. En l'absence d'un compromis, toutes les hypothèses sont permises. Ce qui augure d'élections bâclées ou sujettes à contestation. Une partie difficile en perspective pour tous. Les politiques auront alors choisi la guerre au détriment de la paix. Contre la Côte d'Ivoire.
Kesy B. Jacob
38 jours. C'est le délai théorique qui séparera l'affichage de la liste électorale provisoire et la clôture du contentieux. Le chef de l'Etat l'a rappelé jeudi au cours du Conseil des ministres ordinaire qui s'est tenu à Yamoussoukro. Laurent Gbagbo a surtout annoncé des consultations demain avec les structures techniques et le Premier ministre, notamment sur la question des 1.900. 000 personnes enrôlées dont le statut reste encore à déterminer. Dans le meilleur des cas, si une solution était trouvée, la liste pourrait être affichée au bout de quatre jours, vers le 4 novembre.
En définitive, la liste définitive ne sera pas disponible avant la mi-décembre. Et, rien ne semble pouvoir remettre en cause cette logique. Le 29 novembre donc relève désormais du passé. Que va-t-il alors se passer ? Au niveau des partis politiques, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié a déjà donné une position tranchée : le 29 novembre ou rien. Le Rassemblement des républicains (RDR), n'en est pas loin. Mieux, Alassane Dramane Ouattara, son président, menace de saisir le Conseil de sécurité de l'Onu. Enlevant du coup de la valeur au Cadre permanent de concertation(CPC) où, en compagnie de M. Bédié, du Premier ministre et du chef de l'Etat, il évalue régulièrement le processus de paix avec le président du Faso, Blaise Compaoré. Les partis de l'opposition sont confortés dans leur position par le soutien de la France qui a demandé jeudi, par la voix du porte-parole du Quai d'Orsay, le respect de l'échéance fixée, « dans les meilleures conditions possibles ».
Ces positions tranchées auraient pu augurer d'un chaud CPC. Mais, voilà, la réunion de cette instance n'est pas encore à l'ordre du jour. Selon une source bien informée, le facilitateur du dialogue inter-ivoirien, M. Compaoré, exige d'abord la liste électorale avant de convoquer un CPC. Du coup, le débat reste confiné sur les bords de la lagune ébrié. Et le face-à-face entre Laurent Gbagbo, qui affirme désormais ouvertement que l'élection sera reportée, et ses opposants en devient plus pesant. En l'absence d'un compromis, toutes les hypothèses sont permises. Ce qui augure d'élections bâclées ou sujettes à contestation. Une partie difficile en perspective pour tous. Les politiques auront alors choisi la guerre au détriment de la paix. Contre la Côte d'Ivoire.
Kesy B. Jacob