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Société Publié le mardi 3 novembre 2009 | Le Patriote

Déchets toxiques - Les victimes ne reconnaissent pas Gohourou


« Nous sommes donc surpris qu’aujourd’hui, un individu surgisse dont ne sait où, pour s’approprier ce combat que nous menons depuis des années et revendiquer cette victoire ». Dans une déclaration à la presse le samedi dernier à la mairie d’Adjamé, les représentants des victimes d’Abidjan et banlieues, par la voix de leur porte-parole, Karim Kourouma, ont dénoncé ‘‘les manœuvres d’un certain Gohourou Claude qui dit agir au nom du Chef de l’Etat et de certaines autorités, pour faire main basse sur l’indemnisation des victimes des déchets toxiques’’. Les victimes déplorent l’obtention par Gohourou, d’une ordonnance de séquestre (n°5992/2009 du 21-10) du compte des victimes logé dans les livres de la Sgbci. Pour les victimes, Claude Gohourou ne saurait parler en leur nom car ‘‘il n’a aucune liste des victimes qu’il prétend représenter et n’a aucun mandat pour s’exprimer en leur nom et exiger le reversement sur un compte en son nom, de 22,5 milliards de Fcfa pour indemniser chaque victime’’. Selon Karim Kourouma, Gohourou a utilisé une liste de présence d’une réunion au cours de laquelle des représentants lui ont demandé des explications sur la séquestration du compte pour la transformer en une liste de présence d’assemblée générale, lui donnant mandat, d’agir en son non nom. « Dans sa requête, il précise que la réunion a eu lieu à son siège, à Vridi alors qu’elle s’est tenue à Carine couture, à Adjamé, le 23 octobre 2009 à 11h. C’est du faux. Bien plus, il a été établi que l’association de Gohourou, la Cnvdt, n’a été créée que cette année (seulement en septembre), et ne figure même pas dans le journal officiel. Alors comment peut-il parler d’un combat qui existe depuis près de trois ans » ?, s’est iinterrogé le porte-parole des représentants des victimes. Ajoutant que Gohourou ne parle pas au nom des représentants des différents sites, encore moins des victimes. « Et nous nous réservons le droit de porter plainte contre lui pour usurpation de titre, abus de confiance, manipulation de liste de présence », a dit Kourouma. Il a indiqué que les victimes qui ont beaucoup souffert du déversement des déchets toxiques et qui, pour la plupart, sont toujours malades, attendent cette indemnisation pour se soigner. « Nous voulons interpeller le gouvernement sur les conséquences du blocage du processus du paiement de notre indemnisation. Nous exigeons la levée immédiate et sans condition de cette mesure injuste et injustifiée et la poursuite du paiement de nos indemnisations, selon la procédure du cabinet. Ainsi que la protection par l’Etat de tous les membres du cabinet Leigh Day & Co, durant toute la période de paiement de nos indemnisations », a-t-il dit. Ajoutant que c’est librement qu’ils ont signé et accepté le montant de 750 000 Fcfa qui leur a été proposé. Et déjà, plus de 25 000 victimes ont déjà pris leur code bancaire et attendaient de prendre leur carte magnétique à partir du 02 novembre pour que le processus soit bouclé définitivement.
JEA
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