Les 22,500 milliards Fcfa versés par la compagnie Trafigura au titre du deuxième dédommagement des victimes des déchets toxiques est entrain de semer la discorde au sein des organisations de défense des victimes. Les responsables de la coordination nationale des victimes de déchets toxiques ont été les premiers à donner le ton. Au moment où le processus d`indemnisation était dans sa phase préparative, elle a introduit une requête le 22 octobre à la Sgbi pour la séquestration des 22 milliards 500 millions Fcfa. Dans cette requête, elle exige une clarification du contrat intervenu à Londres entre leur collectif d`Avocats et Trafigura avant toute indemnisation. " Le Cabinet d`Avocat est resté jusqu`à ce jour incapable de nous présenter ce qui a été signé en notre nom et pour notre compte. Notamment une double indemnisation d`une valeur de 1,5 million Fcfa et de 750 mille Fcfa. Nous disons que les dossiers rejetés doivent faire l`objet d`une explication. Que tout le monde soit pris en compte. Nous disons que la copie de l`accord qui a été signée puisse nous être présentée car c`est nous qui les avons engagés et cet accord nous engage. Ces questions n`ont pas été résolues. Nous disons qu`il faut que les choses soient clarifiées afin que l`indemnisation puisse se poursuivre " a expliqué Claude Gouri, président de cette coordination. Cette position n`est pas du gout du collectif des travailleurs de Vridi victimes des déchets toxiques. Le week-end dernier, ce collectif a animé une conférence de presse pour donner sa position sur la conduite à tenir. " Nous partageons les mêmes inquiétudes avec la coordination nationale des victimes de déchets toxiques. La question juridique, nous avons les moyens de la poursuivre. Nous sommes d`accord avec les fonds du débat. Mais nous pouvons le faire à tout moment. Il ne doit, en aucun cas, empêcher le dédommagement des victimes " a dénoncé M Gnandéhi Joachim. Au niveau de la fédération des associations des victimes de M Pipira Dénis, les indemnisations devraient démarrer hier, après le recensement et la distribution des numéros des comptes bancaires à ces derniers. Malheureusement, à cause de ces discordes, les choses sont restées en l`état. Les victimes qui avaient poussé un ouf de soulagement devront donc prendre leur mal en patience.
Aboubakar Sangaré
Aboubakar Sangaré