La première session ordinaire de la deuxième législature du Parlement panafricain a clos ses travaux hier à Midrand en Afrique du Sud. Le Président du Parlement panafricain, Idriss N'Délé Moussa, a souligné hier, jeudi 5 novembre 2009, la nécessité pour les Etats africains de se libérer de certaines de leurs prérogatives au profit de la création des Etats Unis d'Afrique.
Idriss N'Délé Moussa s'exprimait au cours d'une conférence de presse marquant la fin de la première session de la deuxième législature du PAP. Lors de cette session, les parlementaires ont entamé le processus de révision du protocole instituant la Communauté économique africaine et relatif au Parlement panafricain pour sa transformation en chambre législative. Le président du PAP espère que fin janvier 2010, le conseil exécutif de l'Union africaine examinera cette question, de même que le sommet des chefs d'Etat au mois de juillet prochain. Il souhaite enfin que le nouveau protocole soit adopté en janvier 2011. «Ce sera un grand pas pour l'Afrique», a-t-il ajouté. Avec le futur protocole, le PAP sera un organe législatif, consultatif et de supervision. Si, à terme, ses membres sont élus au suffrage universel, le projet de réforme propose le maintien du statut quo, c'est-à-dire la désignation des députés au sein des parlements nationaux ou l'élection de membres de la société civile par un collège de députés. Sur initiative de la Commission de l'UA qui lui propose son programme législatif annuel, le PAP pourrait donc voter des lois dans des domaines limités. A savoir la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l'homme, la promotion de l'égalité des genres, la libre circulation des biens et des personnes, l'immigration et l'émigration. L'intégration du continent africain est obligatoire, selon Idriss N'Délé Moussa qui a invité les Etats à se libérer de certaines de leurs prérogatives au profit de l'Afrique. Le point d'orgue de cette intégration sera la création des Etats Unis d'Afrique. C'est dans cette perspective, a-t-il rappelé, que les chefs d'Etat ont accepté au sommet de Syrte (Lybie) le principe de la transformation de la Commission africaine de l'UA en Autorité et plus tard en Gouvernement. Cette intégration nécessite un «exécutif fort» à coté de pouvoirs législatif et judiciaire qui «contrebalancent», a souligné le Président du PAP. D'ailleurs, selon lui, les chefs d'Etat sont «d'accord» sur le principe de l'intégration, mais «ce sont les rythmes qui diffèrent». Mais à l'en croire, «l'élément clé qui freine l'intégration, c'est la ratification des traités et des décisions adoptées par les Chefs d'Etats». La première session de la deuxième législature du PAP s'est ouverte le 26 octobre dernier. Cette cérémonie a été marquée par la présence du Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, qui a souligné la nécessité d'harmoniser les lois, les politiques du continent afin de traduire dans la réalité le slogan du parlement africain (PAP) «une Afrique, une voix». Le président de la Commission africaine, Jean Ping, a aussi pris part à l'évènement. Au cours de la session qui a pris fin hier, le PAP s'est doté, mercredi, d'une Commission ad hoc d'Evaluation Administrative et Financière (CEAF) chargée de procéder à «l'évaluation, au suivi et au fonctionnement normal et régulier» de l'institution. Face à la question climatique, les parlementaires panafricains ont mis en place un groupe de pression qui «sera essentiellement chargé de la sensibilisation et de la mobilisation en vue de lutter contre les changements climatiques et les catastrophes y afférentes». Par rapport aux changements climatiques toujours, le PAP a réaffirmé que l'Afrique va parler d'une «seule voix» à la Conférence de Copenhague (Danemark) prévue en décembre. Le Parlement Panafricain a été créé en mars 2004 par l'Acte Constitutif de l'Union Africaine en son article 17 comme un des neuf organes prévus par le Traité instituant la Communauté Economique Africaine signé à Abuja, au Nigeria, en 1991. Cette création repose sur l'idée de donner une «plateforme commune aux peuples africains et leurs organisations de masses afin qu'ils soient plus impliqués dans les débats et prises de décisions concernant les problèmes et défis auxquels le continent est confronté».
>> Mireille Abié
Envoyée spéciale en Afrique du Sud
Idriss N'Délé Moussa s'exprimait au cours d'une conférence de presse marquant la fin de la première session de la deuxième législature du PAP. Lors de cette session, les parlementaires ont entamé le processus de révision du protocole instituant la Communauté économique africaine et relatif au Parlement panafricain pour sa transformation en chambre législative. Le président du PAP espère que fin janvier 2010, le conseil exécutif de l'Union africaine examinera cette question, de même que le sommet des chefs d'Etat au mois de juillet prochain. Il souhaite enfin que le nouveau protocole soit adopté en janvier 2011. «Ce sera un grand pas pour l'Afrique», a-t-il ajouté. Avec le futur protocole, le PAP sera un organe législatif, consultatif et de supervision. Si, à terme, ses membres sont élus au suffrage universel, le projet de réforme propose le maintien du statut quo, c'est-à-dire la désignation des députés au sein des parlements nationaux ou l'élection de membres de la société civile par un collège de députés. Sur initiative de la Commission de l'UA qui lui propose son programme législatif annuel, le PAP pourrait donc voter des lois dans des domaines limités. A savoir la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l'homme, la promotion de l'égalité des genres, la libre circulation des biens et des personnes, l'immigration et l'émigration. L'intégration du continent africain est obligatoire, selon Idriss N'Délé Moussa qui a invité les Etats à se libérer de certaines de leurs prérogatives au profit de l'Afrique. Le point d'orgue de cette intégration sera la création des Etats Unis d'Afrique. C'est dans cette perspective, a-t-il rappelé, que les chefs d'Etat ont accepté au sommet de Syrte (Lybie) le principe de la transformation de la Commission africaine de l'UA en Autorité et plus tard en Gouvernement. Cette intégration nécessite un «exécutif fort» à coté de pouvoirs législatif et judiciaire qui «contrebalancent», a souligné le Président du PAP. D'ailleurs, selon lui, les chefs d'Etat sont «d'accord» sur le principe de l'intégration, mais «ce sont les rythmes qui diffèrent». Mais à l'en croire, «l'élément clé qui freine l'intégration, c'est la ratification des traités et des décisions adoptées par les Chefs d'Etats». La première session de la deuxième législature du PAP s'est ouverte le 26 octobre dernier. Cette cérémonie a été marquée par la présence du Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, qui a souligné la nécessité d'harmoniser les lois, les politiques du continent afin de traduire dans la réalité le slogan du parlement africain (PAP) «une Afrique, une voix». Le président de la Commission africaine, Jean Ping, a aussi pris part à l'évènement. Au cours de la session qui a pris fin hier, le PAP s'est doté, mercredi, d'une Commission ad hoc d'Evaluation Administrative et Financière (CEAF) chargée de procéder à «l'évaluation, au suivi et au fonctionnement normal et régulier» de l'institution. Face à la question climatique, les parlementaires panafricains ont mis en place un groupe de pression qui «sera essentiellement chargé de la sensibilisation et de la mobilisation en vue de lutter contre les changements climatiques et les catastrophes y afférentes». Par rapport aux changements climatiques toujours, le PAP a réaffirmé que l'Afrique va parler d'une «seule voix» à la Conférence de Copenhague (Danemark) prévue en décembre. Le Parlement Panafricain a été créé en mars 2004 par l'Acte Constitutif de l'Union Africaine en son article 17 comme un des neuf organes prévus par le Traité instituant la Communauté Economique Africaine signé à Abuja, au Nigeria, en 1991. Cette création repose sur l'idée de donner une «plateforme commune aux peuples africains et leurs organisations de masses afin qu'ils soient plus impliqués dans les débats et prises de décisions concernant les problèmes et défis auxquels le continent est confronté».
>> Mireille Abié
Envoyée spéciale en Afrique du Sud