Informer, former pour détruire la pensée unique, c’est la réplique que les jeunes houphouétistes d’Aboisso veulent apporter aux «jeunes patriotes». Après plusieurs années d’inactivité, le Senat d’Aboisso a repris du service. Cet espace de libre expression à l’opposé des Agoras et parlements favorables au FPI se veut un creuset d’entretien des militants des partis politiques réunis au sein du RHDP que sont le PDCI, le RDR, l’UDPCI et le MFA. La cérémonie qui se voulait grandiose a battu le rappel de tous les cadres locaux du RHDP. La place de l’ancienne gare de la ville a donc fait le plein, samedi dernier. Les cadres que sont le maire de la ville, Kadja N’Zoré, le délégué communal PDCI et par ailleurs parrain du Senat, Jérémie N’Gouan, M Traoré, secrétaire départemental RDR, Namoi Kassi de l’UDPCI, n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. Ces derniers ont aussi reçu l’appui du maire d’Ayamé, Louis Blaise Aka Brou. Au nom de leur différent parti politique, les responsables locaux du RHDP ont dit avoir fait le déplacement pour soutenir leurs jeunes frères qui mènent un combat noble. «Nous vous soutenons, pour ce noble combat. Celui de voter pour chasser l’ennemi commun qu’est le FPI», ont-ils indiqué. Pour sa part, le parrain du Senat, a indiqué qu’il existe des obligations qui incombent à tous les êtres humains. Promouvoir la démocratie, selon lui, en fait partie. «Dans la République, la démocratie ne se résume pas à une constitution, elle ne se résume pas non plus à la création d’institution», a-t-il fait remarquer. Pour lui, la démocratie doit faire partie à la fois de notre vécu quotidien et de notre quête permanente de plus de démocratie. La liberté, a poursuivi Jérémie N’Gouan, conquête historique, est à la fois le moteur et la clé de voute de la démocratie. Tout cela, n’est possible que si toutes les opinions peuvent s’exprimer avec courtoisie et ce, en respectant l’adversaire qui n’est pas un ennemi mais un être humain respectable ayant une opinion différente. En conclusion, M N’Gouan estime que la violence et l’agressivité, la brutalité sont le signe d’un manque d’arguments dans un débat d’idées. Achevant la série des allocutions, Jérôme Ehilé Agoh, président du Senat a invité les jeunes houphouetistes à s’approprier leur espace. Maintenant que le processus électoral est passé dans sa phase définitive, il faut selon lui que le RHDP se mette en branle. «Il faut tout faire pour que la Côte d’Ivoire sorte de la pauvreté dans laquelle nous ont plongé les refondateurs», a-t-il souhaité.
Thiery Latt (Envoyé spécial)
