Le président du Conseil National Islamique ( CNI ), Imam Koné Idriss Koudouss a effectué le samedi 24 Octobre 2009 une visite dans le Sud-Comoé à Maféré dans le département d'Aboisso. L'objectif de cette visite était de sensibiliser la communauté musulmane à l'union et à la consolidation. Mais aussi, pour investir officiellement l'imam principal et le chef de la communauté musulmane de cette localité.
Aboisso ou la grande mobilisation
Accompagné d'une forte délégation pour la circonstance, le cortège du Président du CNI arrive à Aboisso où un accueil chaleureux lui est réservé. Aboisso est une ville située dans le sud-est de la Cote d'Ivoire à 116 Km d'Abidjan à la frontière ivoiro-ghanénne. Les peuples dominants et chefs coutumiers sont les Agni (Sanwi), appartenant au groupe Akan. Cette localité fait partie du royaume Sanwi. Il semblerait que le nom de la ville provient de (Eboué Nyassou), qui signifie en Agni « sur la pierre ». Au plan administratif, la localité est le chef lieu de la région du Sud-Comoé. Le département d'Aboisso est estimé à plus de 225.000 habitants.
La communauté musulmane est composée d'autochtones et d'halogènes. Les ressortissants de Kong sont majoritairement représentés dans la communauté musulmane de cette ville. L'Imam principal de la ville est El hadj Mahaman Diabaté. Le chef de la communauté, représentant du Conseil National Islamique (CNI) est M. Baykro Ibrahima. Dans cette ville l'imam Koudouss a fait un petit escale où une foule de musulmans l'attendait depuis très tôt le matin. Après avoir salué le public venu l'accueillir, il est allé rendre les civilités au préfet de région, M. Seydou Gogoua Bernard . « On ne peut aller en mission à Maféré, sans saluer le premier responsable de la région », dit-t-il. Pour cette marque de considération, le préfet d'Aboisso a transmis ces vifs remerciements a son hôte et à sa délégation. Il a montré qu'il a un lien avec l'Islam. « Je suis musulman de sang mais chrétien pratiquant », a-t-il dit. Cela, parce que c'est son arrière grand père qui a emmené l'islam à Grand-Béréby. C'est ce qui explique son nom (Seydou). Pour cela, il a demandé à la communauté musulmane d'Aboisso de lui adresser une invitation à chaque événement musulman.
la rencontre du Président du CNI avec le roi de Krindjabo : un huis clos plein d'espoir.
C'est à 11h 10mn que la délégation est entrée dans la cour royale. Quelques minutes plus tard, le roi est venu à la rencontre de ses hôtes. C'est le porte parole de la délégation, Imam Moussa Dramé de la mosquée Fatima Zahara (Grand-Bassam) qui a expliqué le but de leur présence chez Nanan. « C'est une visite de courtoisie et de fraternité», a-t-il dit. Pour sa part, le roi de Krindjabo s'est dit heureux d'avoir reçu la visite de la communauté musulmane conduite par l'imam Koudouss. Notons qu'il y a eu un échange à huis clos entre l'imam et le roi au sortir duquel la joie se lisait sur les visages des deux autorités. Nous osons croire que cela est plein d'espoir pour les deux communautés dans un futur proche.
Malgré la modernité,
la tradition demeure toujours à Krindjabo.
Le village de Krindjabo est la capitale du royaume du Sanwi. Ce royaume existe depuis le 18ème siècle. La cour royale est située a l'extrême nord du village. L'accès à cette cour n'est pas chose facile pour un homme étranger. Pour y arriver, il faut passer par le secrétariat. Les gardes de la cour royale sont armés de couteau. Nul n'a la permission d'entrer avec des chaussures sous l'apatam où le roi reçoit ses visiteurs. Sauf ceux que les sujets du roi autorisent exceptionnellement. Comme c'était le cas pour l'imam Koudouss, qui a été le seul à avoir la permission d'entrer avec ses chaussures. Sous l'apatam, tout le monde doit se tenir debout jusqu'à ce qu'il s'installe dans sa chaise royale. Une fois le roi installé et tous assis, le chef de la délégation visiteuse doit se lever pour saluer le roi et ses acolytes. Après cela, un des sujets répond à cette salutation au nom de l'autorité royale. Le roi actuel se nomme Nanan Amon N'Douffou 5. Il occupe cette fonction depuis l'an 2005. Malgré la modernité, la tradition demeure toujours à Krindjabo avec ses bonnes mœurs.
Maféré : l'imam Koudouss, ''l'union et la fraternité sont des exigences
religieuses''
Située au sud-est de la Côte d'Ivoire, la commune de Maféré est dans le département d'Aboisso. Dans cette sous-préfecture se trouve une grande communauté musulmane composée d'autochtones et d'halogènes : Burkinabés, Maliens etc.
« La Ilaha Illa lahou », c'est avec l'attestation de foi en chœur que la population a accueilli le président du CNI et sa délégation depuis la rentrée de la ville jusqu'à la résidence du sous-préfet.
Il était 12h 30mn lorsque la délégation du CNI faisait son entrée à Maféré. Lors des civilités Mme Traoré D'Almeida Marguerite Marie Doussou sous-préfet de la localité a souhaité la bienvenue à la délégation du CNI. Cela fait deux ans qu'elle est dans cette sous- préfecture. Au vu de tout ce qui se passe dans la localité, elle a exhorté les uns et les autres à l'unité, à s'asseoir pour discuter. Selon elle, l'Islam est un modele qui nous permet de nous affranchir. « Il ne faudrait pas que la religion devienne une source de source division. ça ne nous honore pas », a-t-elle dit en guise de conseils à toutes les communautés.
La rencontre du président avec la communauté
Sur le site de la manifestation, allant dans le même sens que Mme le sous-préfet, l'imam Koudouss a demandé à la communauté musulmane de renforcer leur lien. Car, dira -t-il : « l'union et la fraternité sont des exigences religieuses ». L'Imam Koudouss a invité les musulmans de cette ville à s'unir pour fêter ensemble la Tabaski prochaine, dans une parfaite symbiose. Au-delà de ce message, il a exhorté les uns et les autres à la réconciliation pour une sortie de crise définitive et réussie.
L'installation officielle de deux responsables de la communauté musulmane de Maféré a été faite. M. Bilé Essoin Blaise Malick a été investi, président de cette communauté. Quant à M. Kaboré Sidibéwendé Ousmane, il a été intronisé imam principal de Maféré. L'intronisation du président de la communauté de Maféré a été faite par M.Baykro Ibrahima, Président de la communauté musulmane d'Aboisso. Et celle de l'imam a été faite par l'imam Ali Ouattara président du COSIM, section Yopougon. Par ailleurs, la pose de la première pierre de la grande mosquée de Maféré a été faite par l'imam Koudouss sous l'œil de Mme la sous préfet et bien d'autres personnalités politiques et coutumières. Notons que l'AFEMCI et de la COFEMCI étaient fortement représentées.
Les à-cotés de la cérémonie Mme. la sous-préfet, les imams Koudouss et Aba Cissé ont été faits rois et reine agni.
Koudouss a été baptisé « Nana Kassi AKA », la sous-préfet « Reine Kassi AKA » et l'Imam Aba Cissé « Nana Tambran AKA».
L'imam Koudouss a été descendu de sa voiture à son arrivée à Maféré par les organisateurs, pour être porté dans un vehicule (Mitsubishi 4 ◊ 4 ), ce qui lui a permis de prendre un bain de foule agréable.
Les organisateurs ont remis un bélier à l'imam Koudouss comme don.
Sanogo Abou-amirat
Envoyé spécial
Aboisso ou la grande mobilisation
Accompagné d'une forte délégation pour la circonstance, le cortège du Président du CNI arrive à Aboisso où un accueil chaleureux lui est réservé. Aboisso est une ville située dans le sud-est de la Cote d'Ivoire à 116 Km d'Abidjan à la frontière ivoiro-ghanénne. Les peuples dominants et chefs coutumiers sont les Agni (Sanwi), appartenant au groupe Akan. Cette localité fait partie du royaume Sanwi. Il semblerait que le nom de la ville provient de (Eboué Nyassou), qui signifie en Agni « sur la pierre ». Au plan administratif, la localité est le chef lieu de la région du Sud-Comoé. Le département d'Aboisso est estimé à plus de 225.000 habitants.
La communauté musulmane est composée d'autochtones et d'halogènes. Les ressortissants de Kong sont majoritairement représentés dans la communauté musulmane de cette ville. L'Imam principal de la ville est El hadj Mahaman Diabaté. Le chef de la communauté, représentant du Conseil National Islamique (CNI) est M. Baykro Ibrahima. Dans cette ville l'imam Koudouss a fait un petit escale où une foule de musulmans l'attendait depuis très tôt le matin. Après avoir salué le public venu l'accueillir, il est allé rendre les civilités au préfet de région, M. Seydou Gogoua Bernard . « On ne peut aller en mission à Maféré, sans saluer le premier responsable de la région », dit-t-il. Pour cette marque de considération, le préfet d'Aboisso a transmis ces vifs remerciements a son hôte et à sa délégation. Il a montré qu'il a un lien avec l'Islam. « Je suis musulman de sang mais chrétien pratiquant », a-t-il dit. Cela, parce que c'est son arrière grand père qui a emmené l'islam à Grand-Béréby. C'est ce qui explique son nom (Seydou). Pour cela, il a demandé à la communauté musulmane d'Aboisso de lui adresser une invitation à chaque événement musulman.
la rencontre du Président du CNI avec le roi de Krindjabo : un huis clos plein d'espoir.
C'est à 11h 10mn que la délégation est entrée dans la cour royale. Quelques minutes plus tard, le roi est venu à la rencontre de ses hôtes. C'est le porte parole de la délégation, Imam Moussa Dramé de la mosquée Fatima Zahara (Grand-Bassam) qui a expliqué le but de leur présence chez Nanan. « C'est une visite de courtoisie et de fraternité», a-t-il dit. Pour sa part, le roi de Krindjabo s'est dit heureux d'avoir reçu la visite de la communauté musulmane conduite par l'imam Koudouss. Notons qu'il y a eu un échange à huis clos entre l'imam et le roi au sortir duquel la joie se lisait sur les visages des deux autorités. Nous osons croire que cela est plein d'espoir pour les deux communautés dans un futur proche.
Malgré la modernité,
la tradition demeure toujours à Krindjabo.
Le village de Krindjabo est la capitale du royaume du Sanwi. Ce royaume existe depuis le 18ème siècle. La cour royale est située a l'extrême nord du village. L'accès à cette cour n'est pas chose facile pour un homme étranger. Pour y arriver, il faut passer par le secrétariat. Les gardes de la cour royale sont armés de couteau. Nul n'a la permission d'entrer avec des chaussures sous l'apatam où le roi reçoit ses visiteurs. Sauf ceux que les sujets du roi autorisent exceptionnellement. Comme c'était le cas pour l'imam Koudouss, qui a été le seul à avoir la permission d'entrer avec ses chaussures. Sous l'apatam, tout le monde doit se tenir debout jusqu'à ce qu'il s'installe dans sa chaise royale. Une fois le roi installé et tous assis, le chef de la délégation visiteuse doit se lever pour saluer le roi et ses acolytes. Après cela, un des sujets répond à cette salutation au nom de l'autorité royale. Le roi actuel se nomme Nanan Amon N'Douffou 5. Il occupe cette fonction depuis l'an 2005. Malgré la modernité, la tradition demeure toujours à Krindjabo avec ses bonnes mœurs.
Maféré : l'imam Koudouss, ''l'union et la fraternité sont des exigences
religieuses''
Située au sud-est de la Côte d'Ivoire, la commune de Maféré est dans le département d'Aboisso. Dans cette sous-préfecture se trouve une grande communauté musulmane composée d'autochtones et d'halogènes : Burkinabés, Maliens etc.
« La Ilaha Illa lahou », c'est avec l'attestation de foi en chœur que la population a accueilli le président du CNI et sa délégation depuis la rentrée de la ville jusqu'à la résidence du sous-préfet.
Il était 12h 30mn lorsque la délégation du CNI faisait son entrée à Maféré. Lors des civilités Mme Traoré D'Almeida Marguerite Marie Doussou sous-préfet de la localité a souhaité la bienvenue à la délégation du CNI. Cela fait deux ans qu'elle est dans cette sous- préfecture. Au vu de tout ce qui se passe dans la localité, elle a exhorté les uns et les autres à l'unité, à s'asseoir pour discuter. Selon elle, l'Islam est un modele qui nous permet de nous affranchir. « Il ne faudrait pas que la religion devienne une source de source division. ça ne nous honore pas », a-t-elle dit en guise de conseils à toutes les communautés.
La rencontre du président avec la communauté
Sur le site de la manifestation, allant dans le même sens que Mme le sous-préfet, l'imam Koudouss a demandé à la communauté musulmane de renforcer leur lien. Car, dira -t-il : « l'union et la fraternité sont des exigences religieuses ». L'Imam Koudouss a invité les musulmans de cette ville à s'unir pour fêter ensemble la Tabaski prochaine, dans une parfaite symbiose. Au-delà de ce message, il a exhorté les uns et les autres à la réconciliation pour une sortie de crise définitive et réussie.
L'installation officielle de deux responsables de la communauté musulmane de Maféré a été faite. M. Bilé Essoin Blaise Malick a été investi, président de cette communauté. Quant à M. Kaboré Sidibéwendé Ousmane, il a été intronisé imam principal de Maféré. L'intronisation du président de la communauté de Maféré a été faite par M.Baykro Ibrahima, Président de la communauté musulmane d'Aboisso. Et celle de l'imam a été faite par l'imam Ali Ouattara président du COSIM, section Yopougon. Par ailleurs, la pose de la première pierre de la grande mosquée de Maféré a été faite par l'imam Koudouss sous l'œil de Mme la sous préfet et bien d'autres personnalités politiques et coutumières. Notons que l'AFEMCI et de la COFEMCI étaient fortement représentées.
Les à-cotés de la cérémonie Mme. la sous-préfet, les imams Koudouss et Aba Cissé ont été faits rois et reine agni.
Koudouss a été baptisé « Nana Kassi AKA », la sous-préfet « Reine Kassi AKA » et l'Imam Aba Cissé « Nana Tambran AKA».
L'imam Koudouss a été descendu de sa voiture à son arrivée à Maféré par les organisateurs, pour être porté dans un vehicule (Mitsubishi 4 ◊ 4 ), ce qui lui a permis de prendre un bain de foule agréable.
Les organisateurs ont remis un bélier à l'imam Koudouss comme don.
Sanogo Abou-amirat
Envoyé spécial