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Politique Publié le jeudi 12 novembre 2009 | Nord-Sud

Affaire Kieffer : La valse des témoins

L'affaire Kieffer, du nom du journaliste franco-canadien, porté disparu en Côte d'Ivoire, est devenue un véritable imbroglio politico-judiciaire entre Abidjan et Paris. Chaque Etat mène ses investigations de son côté, et entend procéder à ses inculpations. Le risque est grand qu'au bout du compte on se retrouve avec deux procès jugeant des accusés différents. Au fil des procédures, on assiste à une valse des témoins. Le 23 avril 2009, le juge français Patrick Ramaël en charge du dossier avait entendu à Abidjan la Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, et le ministre du Plan, Paul-Antoine Bohoun-Bouabré, cités dans cette affaire. Le juges français avait également procédé à l'audition des sieurs Séka Yapo Anselme et Patrice Baï, respectivement chargés de la sécurité de Mme Gbagbo et chef de la sécurité de la présidence ivoirienne. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir participé à l'enlèvement de Guy-André Kieffer. Alain Gossé, le témoin du côté français, les a mis en cause dans son témoignage. Sur la longue liste des personnes mises en examen dans ce dossier pour enlèvement et séquestration en bande organisée, outre Jean-Tony Oulaï, figure Michel Legré, beau-frère de Mme Gbagbo. La justice ivoirienne, qui s'est aussi saisie du dossier, a commencé des investigations. En avril dernier, elle a inculpé deux Français pour «complicité d'arrestation arbitraire, enlèvement et séquestration» du journaliste. Il s'agit de Jean-Yves Garno, conseiller du président Laurent Gbagbo, et de l'homme d'affaires Jean-Michel Aron-Brunetière. Abidjan a aussi dépêché à Paris deux juges d'instruction et deux substituts du procureur pour entendre certaines personnes de la famille Kieffer et les ex-employeurs de Guy-André Kieffer. En appuyant la thèse d'une «piste française» dans ce dossier, le procureur de la République d'Abidjan, Raymond Tchimou, a expliqué que le journaliste en question, enlevé le 16 avril 2004 à Abidjan, avait été l'objet de menaces par des Français avec lesquels il avait travaillé comme consultant. Raymond Tchimou avait donc vilipendé le «témoin fétiche» du juge Ramaël, Berté Seydou. Ce dernier avait accusé des membres de l'entourage du couple présidentiel ivoirien d'avoir commandité l'enlèvement de Guy-André Kieffer.

Bakayoko Youssouf
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