Les agents du département administratif du ministère de l’intérieur, à l’appel de cinq syndicats de leur corporation, observent un arrêt de travail depuis le 20 octobre 2009. Ils ont animé un meeting hier devant la direction générale de la décentralisation et du développement, à la fonction publique, au Plateau. A travers cette grève, les agents, a expliqué M Lucien Kouadio, porte parole du collectif, espèrent une amélioration de leur condition de travail. Notamment l’octroi d’une indemnité d’incitation pour tous les agents, la définition d’un profil de carrière pour les gardes de sous-préfectures, la régularisation de la situation ‘’des gens de maisons’’ (boys, cuisiniers) des préfets et sous-préfets. « Depuis les années 2000, il y a eu une vague de décrets qui a été prise pour l’amélioration des conditions de travail de différents corps, mais nous avons été oubliés. Les gardes de sous-préfecture prennent fonction avec le grade B et sortent avec le même grade. Les gens de maisons évoluent dans un environnement précaire. Alors qu’ils sont payés par la solde et ont des numéros matricules, ils n’ont aucune garantie de retraite », a-t-il dénoncé. Cette grève, a-t-il noté, est la 4ème du genre et les rencontres avec leur ministre de tutelle, Désiré Tagro ou son directeur de cabinet ont accouché d’une souris. Pis, le directeur de cabinet, a regretté M Kouadio, a demandé aux préfets et sous-préfets de lui transmettre la liste des tous les grévistes. Cela dans le but de suspendre le salaire de ces derniers. Face à la situation, le collectif s’est rendu à la Primature où en l’absence du premier ministre, il a été reçu par son directeur de cabinet. « Il a promis faire le compte rendu au Premier ministre et de nous recontacter. En attendant, nous nous retrouvons ici (fonction publique) pour dénoncer notre situation », a-t-il relaté, tout en précisant qu’il n’est pas question de reprendre le travail tant que leur problème n’est pas réglé.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna