Littérature : " Travaux forcés, Man- Bouaké" - Un réquisitoire contre la gestion calamiteuse des nouveaux dirigeants

Un brin de l’histoire de la colonisation. C’est ce que l’auteur, Jean Blézon, donne au lecteur de s’imprégner dans son dernier ouvrage en date. Ce n’est rien d’autre que le témoignage bouleversant d’un grand-père qui, au soir de sa longue et riche expérience, appelle son petit-fils et lui raconte sa vie, quand il a été réquisitionné, de force, par le colonisateur, pour exécuter des travaux forcés. Ceux-ci consistant en la construction de routes, de bâtiments publics, d’écoles, d’hôpitaux ; des transports de produits nécessaires vers l’Europe. Le petit-fils, est bouleversé par cette histoire, car il n’a jamais cru des humains capables de telles cruautés. En fait, dans cette histoire, l’auteur essaie de décrire ce qu’est la Colonisation, telle qu’elle a été pratiquée et vécue par des milliers d’Africains, son rôle et ses conséquences. A travers cet Essai, l’auteur se demande si les africains, eux-mêmes, n’imposent-ils pas à leurs propres populations, une nouvelle forme de travaux forcés ou de Colonisation ? L’interrogation reste entière, quand ont sait la gestion calamiteuse des ressources humaines et naturelles dont leurs pays disposent, la corruption, le népotisme, la dictature, les rébellions, les conflits armés sanglants…
Jean Blézon né le 15 Juillet 1942 à Kéklobly (Kouibly) a passé la majeure partie de sa vie en France. Il est un autodidacte. Parti en France "à pieds" en 1968 (en passant par Bamako, Dakar, Mauritanie, Las Palmas), il y est arrivé le 10 octobre 1970. Chef économe à l’Hôtel Intercontinental à Paris, il est à la retraire. Il est membre fondateur et président de l’Association de la Négritude (créée en 1999) et de l’Association des enfants abandonnés et des orphelins de guerre (2009) à Paris.
C’est un écrivain, un Essayiste politique qui a à son actif trois ouvrages : "Conversation de la paix"; "Pleurs et angoisses du continent africain" ; "Travaux forcés, Man-Bouaké – La route de la mort". Jean- Antoine Doudou