Premières assises de la jeunesse ivoirienne - Des débats enrichissants qui engagent la Nation

Mettre les débats d’idées au cœur de l’action politique en Côte d’Ivoire. C’est le vœu que caresse la Coalition pour le Changement. Avec ce qu’il a été donné de constater hier à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, ce pari est en passe d’être réussi. La deuxième journée de ces assises a enregistré des conférenciers de qualité qui ont instruit et édifié les participants. L’honorable Gouali Dodo Junior est intervenu sur le sous-thème «Jeunesse et politique de coopération entre la France et les pays africains: cas de la Côte d’Ivoire». Le député de Vavoua a fustigé l’attitude des dirigeants africains qui ont tendance à vouloir cacher leurs carences et incompétences en utilisant la France comme bouc-émissaire. Pour lui, ces dénonciations et accusations à tort, doivent s’arrêter. Car les acquis des relations entre la France et les pays africains sont indéniables dans nos Etats. C’est pourquoi, il a lancé un appel à la perpétuation de cette coopération. En ce qui concerne l’implication des jeunes africains dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits, Alassane Moussa du Niger a, comme solution, appelé les jeunes de Côte d’Ivoire à s’unir. Il a également proposé la création d’un Conseil national de la jeunesse en Côte d’Ivoire. Malick Diop du Sénégal, quant à lui, a dénoncé la mauvaise gouvernance qui, pour lui, est la cause principale de l’immigration des jeunes. Intervenant sur le thème «Jeunesse et engagement politique», le Pr. Ouraga Obou a rappelé que l’engagement de la jeunesse en politique est certes nécessaire, mais la jeunesse pour occuper la place qui lui revient, doit se former. L’ancien doyen de la faculté de droit dans son exposé a soutenu que la FESCI peut être citée comme modèle d’engagement en politique, quoiqu’aujourd’hui, selon lui, ce mouvement a dérapé. Il a, pour terminer, exhorté les jeunes à ne pas faire de la politique, un métier. Car pour lui, elle n’en est pas un. Tiburce Koffi, pour sa part, est intervenu sur «Emergence des phénomènes sociaux nouveaux et crise de valeurs au niveau de la jeunesse: causes et conséquences». Au cours de son exposé, il a regretté le fait que le mot «patriotisme» ait été galvaudé par le COJEP et le MPCI. «Leur patriotisme est une imposture», a-t-il asséné. Le docteur Fatoumata Traoré Diop, vice-présidente de la CEI, a exposé sur «Bilan et perspectives du processus électoral en Côte d’Ivoire». Aujourd’hui, les jeunesses des partis politiques interviendront sur le thème «Programme de gouvernement des principaux candidats à l’élection présidentielle : quelles visions pour la jeunesse?».
Jean-Claude Coulibaly