Les fonctionnaires et agents de l’Etat des Préfectures et Sous-préfectures de Daloa se sont regroupés, le lundi 16 novembre 2009, à la Sous-préfecture centrale, sise au quartier Commerce, pour avoir gain de cause à leur préavis de grève qui a été plusieurs fois reconduit. Mais cela a été de courte durée, car les grévistes ont été chassés par les gendarmes et policiers arrivés sur les lieux armés jusqu’aux dents. Ces pères de familles qui revendiquent paisiblement l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ont été sommés de déserter les lieux. M. Aka Kassi Jacques, adjoint administratif en service à la Sous-préfecture centrale de la Cité des Antilopes et l’un des portes-parole du collectif du Haut-Sassandra que nous avions rencontré, ont expliqué les raisons de cette grève. « Nous sommes en grève parce que nous n’avions pas eu gain de cause par rapport à notre ministère. Nous revendiquons huit points essentiels. Ce matin donc, on a été surpris de voir des policiers et des gendarmes armés jusqu’aux dents prêts à nous violenter si on refusait de quitter les locaux. Alors qu’un préavis de grève a été déposé en bonne et due forme à la Présidence, à la Primature et dans les ministères de la Fonction Publique et autres », a-t-il fait savoir. Il s’est dit par ailleurs étonné de voir les corps habillés les empêcher de manifester leur mécontentement comme si le droit de grève n’existe pas au ministère de l’intérieur. Selon lui, le ministère a décidé de ne plus employer les journaliers ni les personnels occasionnels. Or à Daloa, poursuit-il, on utilise ces personnels contre les agents de l’Etat et fonctionnaires. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que les Préfectures et les Sous-préfectures ont été paralysées depuis ce lundi matin. Il est souhaitable que les autorités compétentes songent à ce problème pour que ces pères de familles retrouvent leur sourire.
Charly Dekonty Gnonsian
Charly Dekonty Gnonsian