Dans une interview qu`il a accordée au Président de l`UPPR qui s`est rendu récemment dans la capitale togolaise dans le cadre de ses activités, Alain Gossé fait le grand déballage. Il blanchit et accuse…
Bonjour Monsieur, êtes-vous le major Alain Gossé ?
Je suis le Sergent chef Alain Gossé de l`armée ivoirienne.
Avez-vous une pièce pour justifier cette identité ?
Oui.
On peut la voir ?
Oui, je vous la montre.
Major Gossé, il y a quelque temps, vous avez fait la Une de la presse internationale concernant l`affaire de la disparition du journaliste franco canadien, Guy-André Kieffer. Qu`en est-il ?
…Je connais bien l`affaire Guy-André Kieffer qui a disparu, mais je remarque qu`il y a beaucoup de choses qui se passent derrière cette affaire. C`est-à-dire que des gens l`utilisent à leurs fins personnelles. C`est ce que j`ai remarqué dans la presse internationale ; et les français ont utilisé cette interview, qui a fait comme vous l`avez dit, une bombe dans le monde entier. Je reste serein, très très serein pour dire que ni la première Dame, ni le Président de la République ne connaissaient l`affaire Guy-André Kieffer. Il s`est présenté deux fois au Président Gbagbo en tant que consultant dans la filière café-cacao. Kieffer n`a jamais dit qu`il était un journaliste.
M. Alain Gossé, je reviens sur votre identité. Vous aviez dit que vous faites partie de l`armée ivoirienne. Juste après votre passage à une chaine de télévision française, il y a eu des déclarations pour soutenir le contraire. Qu`en dites-vous ?
Ça dépend de celui qui le dit.
C`est-à-dire ?
… On peut dire qu`on est Chinois ou pas. Ivoirien ou pas, ça n`engage que ceux qui le disent. Moi, j`ai ma pièce d`identité qui le prouve.
Revenons à l`affaire Kieffer ; confirmez-vous ce que vous aviez dit sur la chaîne française ?
Oui, je le confirme, je l`approuve et je le dis. Mais je ne veux pas que les gens utilisent l`affaire Kieffer à des fins commerciales tels que le juge Ramaël et autres. Aller faire des fouilles dans la forêt du Banco, je ne suis pas impliqué. Je ne m`y reconnais pas. Par contre ce que je sais, c`est que l`affaire Kieffer existe bel et bien. Tout ce que M. Ramaël est en train de faire, c`est juste pour distraire.
Des personnes ont pourtant fait des témoignages dans l`affaire Kieffer. Connaissez-vous ces personnes ?
Je connais très bien Berthé Seydou. Je connais aussi Bolou. Berthé était un chauffeur de taxi. Il était le chauffeur de taxi de Tony Oulaï. Avec toutes ses déclarations qu`il a faites, il y a de l`à peu près. Berthé n`a jamais fait parti de la présidence, ni de l`armée ivoirienne. Il était un simple chauffeur de taxi. Quand Tony est rentré des Etats-Unis, il avait deux taxis. C`est moi qui l`ai reçu. Vous comprenez ? Après ses(Tony) problèmes aux Etats-Unis quand il est rentré. Je connais donc bien qui est Tony Oulaï. Je connais aussi Bai Patrice et il me connaît très bien… mais dans cette affaire, la France est responsable.
Vous citez la France comme responsable de la disparition de Kieffer. quels sont vos rapports avec les autorités françaises ?
Oui la France est responsable. Oh ça, les Français sont très médiocres. Les Français m`ont fait croire au père Noël mais je ne l`ai jamais vu. Je connais Tual depuis 2004. Je savais que Berthé avait des contacts avec Tual… On m`a fait croire à beaucoup de choses. Nous sommes devant une caméra et je ne dis pas ce que je ne sais pas. Ce sont des problèmes sociaux qui m`ont amené à accorder cette interview et à aller vers M. Ramaël et Tual Bernard. Aujourd`hui je regrette…
Serez-vous prêt à retourner en Côte d`Ivoire ?
Oui ! Je rentre bientôt en Côte d`Ivoire. Je suis en train de négocier avec les autorités ivoiriennes… Je veux bien retourner en Côte d`Ivoire. Je ne crains pas la justice ivoirienne. Je préfère être confronté à la justice ivoirienne que de rester à tourner en Afrique de l`Ouest sans savoir où je vais. J`ai beaucoup d`enfants. Aujourd`hui, je préfère retourner en Côte d`Ivoire.
On nous a parlé d`un courrier que vous auriez remis à une personnalité.
(Il coupe) … J`ai écris officiellement à Mme Gbagbo. Cette Dame, vraiment que le Seigneur me pardonne si je lui ai fait du tort. Elle n`est au courant de rien. Kieffer ne connaissait pas Mme Gbagbo. Elle aussi ne le connaissait même pas de près. En réalité, Kieffer n`était pas journaliste. Il était un conseiller d`une société qui exerce dans le café-cacao. Mais celui qui connaît très bien Kieffer, c`est le beau frère de Mme Gbagbo… Le Président Gbagbo sait que j`ai beaucoup travaillé pour lui, mais il ne me connait pas. Il y a des intrus qui tournent autour de lui et lui font croire qu`ils sont importants… Je souhaite retourner en Côte d`Ivoire même si cela doit me coûter la vie pour les dénoncer, car j`ai beaucoup à dire… Le président Gbagbo a été le meilleur président que la Côte d`ivoire a eu. Vous savez, j`ai été formé par les meilleurs français à la présidence. J`ai été formé par des gens qui connaissent leur métier. Le colonel Brognonzi par exemple, les Français le connaissent. C`était le meilleur des renseignements d`Houphouët avant qu`on nous envoie à la mort au Libéria. Bref ! Je souhaite retourner dans mon pays paisiblement.
Un message particulier en l`endroit du pouvoir ivoirien?
Mon message, c`est de pouvoir retourner dans mon pays. C`est très important pour moi avant les élections pour pouvoir avoir un toit où me reposer… Je dis et je le répète, les français ont voulu m`envoyer de force en France mais j`ai refusé car il me demandait trop.
Que vous ont-ils demandé ?
Ils m`ont demandé d`accuser la première Dame directement dans l`affaire de la disparition de Guy-André Kieffer. Je ne l`ai pas fait parce que je n`ai pas vu Mme Gbagbo envoyé des gens pour arrêter Kieffer…Le juge Ramaël m`a aussi demandé de donner mes numéros de puces de téléphone.
Que voulez-vous aujourd`hui?
Je veux juste les moyens pour survivre. Attendez, je vais vous montrer la carte de visite de celui qui coordonne tout avec moi. Je n`ai rien à cacher. C`est lui qui me prend en charge au compte de la France.
(L`homme nous brandit une carte de visite sur laquelle nous lisons, M ; Fabrice Talochino, attaché militaire délégué à la SCTIP). Sans commentaire.
Propos retranscrits par Claude Lauren
Bonjour Monsieur, êtes-vous le major Alain Gossé ?
Je suis le Sergent chef Alain Gossé de l`armée ivoirienne.
Avez-vous une pièce pour justifier cette identité ?
Oui.
On peut la voir ?
Oui, je vous la montre.
Major Gossé, il y a quelque temps, vous avez fait la Une de la presse internationale concernant l`affaire de la disparition du journaliste franco canadien, Guy-André Kieffer. Qu`en est-il ?
…Je connais bien l`affaire Guy-André Kieffer qui a disparu, mais je remarque qu`il y a beaucoup de choses qui se passent derrière cette affaire. C`est-à-dire que des gens l`utilisent à leurs fins personnelles. C`est ce que j`ai remarqué dans la presse internationale ; et les français ont utilisé cette interview, qui a fait comme vous l`avez dit, une bombe dans le monde entier. Je reste serein, très très serein pour dire que ni la première Dame, ni le Président de la République ne connaissaient l`affaire Guy-André Kieffer. Il s`est présenté deux fois au Président Gbagbo en tant que consultant dans la filière café-cacao. Kieffer n`a jamais dit qu`il était un journaliste.
M. Alain Gossé, je reviens sur votre identité. Vous aviez dit que vous faites partie de l`armée ivoirienne. Juste après votre passage à une chaine de télévision française, il y a eu des déclarations pour soutenir le contraire. Qu`en dites-vous ?
Ça dépend de celui qui le dit.
C`est-à-dire ?
… On peut dire qu`on est Chinois ou pas. Ivoirien ou pas, ça n`engage que ceux qui le disent. Moi, j`ai ma pièce d`identité qui le prouve.
Revenons à l`affaire Kieffer ; confirmez-vous ce que vous aviez dit sur la chaîne française ?
Oui, je le confirme, je l`approuve et je le dis. Mais je ne veux pas que les gens utilisent l`affaire Kieffer à des fins commerciales tels que le juge Ramaël et autres. Aller faire des fouilles dans la forêt du Banco, je ne suis pas impliqué. Je ne m`y reconnais pas. Par contre ce que je sais, c`est que l`affaire Kieffer existe bel et bien. Tout ce que M. Ramaël est en train de faire, c`est juste pour distraire.
Des personnes ont pourtant fait des témoignages dans l`affaire Kieffer. Connaissez-vous ces personnes ?
Je connais très bien Berthé Seydou. Je connais aussi Bolou. Berthé était un chauffeur de taxi. Il était le chauffeur de taxi de Tony Oulaï. Avec toutes ses déclarations qu`il a faites, il y a de l`à peu près. Berthé n`a jamais fait parti de la présidence, ni de l`armée ivoirienne. Il était un simple chauffeur de taxi. Quand Tony est rentré des Etats-Unis, il avait deux taxis. C`est moi qui l`ai reçu. Vous comprenez ? Après ses(Tony) problèmes aux Etats-Unis quand il est rentré. Je connais donc bien qui est Tony Oulaï. Je connais aussi Bai Patrice et il me connaît très bien… mais dans cette affaire, la France est responsable.
Vous citez la France comme responsable de la disparition de Kieffer. quels sont vos rapports avec les autorités françaises ?
Oui la France est responsable. Oh ça, les Français sont très médiocres. Les Français m`ont fait croire au père Noël mais je ne l`ai jamais vu. Je connais Tual depuis 2004. Je savais que Berthé avait des contacts avec Tual… On m`a fait croire à beaucoup de choses. Nous sommes devant une caméra et je ne dis pas ce que je ne sais pas. Ce sont des problèmes sociaux qui m`ont amené à accorder cette interview et à aller vers M. Ramaël et Tual Bernard. Aujourd`hui je regrette…
Serez-vous prêt à retourner en Côte d`Ivoire ?
Oui ! Je rentre bientôt en Côte d`Ivoire. Je suis en train de négocier avec les autorités ivoiriennes… Je veux bien retourner en Côte d`Ivoire. Je ne crains pas la justice ivoirienne. Je préfère être confronté à la justice ivoirienne que de rester à tourner en Afrique de l`Ouest sans savoir où je vais. J`ai beaucoup d`enfants. Aujourd`hui, je préfère retourner en Côte d`Ivoire.
On nous a parlé d`un courrier que vous auriez remis à une personnalité.
(Il coupe) … J`ai écris officiellement à Mme Gbagbo. Cette Dame, vraiment que le Seigneur me pardonne si je lui ai fait du tort. Elle n`est au courant de rien. Kieffer ne connaissait pas Mme Gbagbo. Elle aussi ne le connaissait même pas de près. En réalité, Kieffer n`était pas journaliste. Il était un conseiller d`une société qui exerce dans le café-cacao. Mais celui qui connaît très bien Kieffer, c`est le beau frère de Mme Gbagbo… Le Président Gbagbo sait que j`ai beaucoup travaillé pour lui, mais il ne me connait pas. Il y a des intrus qui tournent autour de lui et lui font croire qu`ils sont importants… Je souhaite retourner en Côte d`Ivoire même si cela doit me coûter la vie pour les dénoncer, car j`ai beaucoup à dire… Le président Gbagbo a été le meilleur président que la Côte d`ivoire a eu. Vous savez, j`ai été formé par les meilleurs français à la présidence. J`ai été formé par des gens qui connaissent leur métier. Le colonel Brognonzi par exemple, les Français le connaissent. C`était le meilleur des renseignements d`Houphouët avant qu`on nous envoie à la mort au Libéria. Bref ! Je souhaite retourner dans mon pays paisiblement.
Un message particulier en l`endroit du pouvoir ivoirien?
Mon message, c`est de pouvoir retourner dans mon pays. C`est très important pour moi avant les élections pour pouvoir avoir un toit où me reposer… Je dis et je le répète, les français ont voulu m`envoyer de force en France mais j`ai refusé car il me demandait trop.
Que vous ont-ils demandé ?
Ils m`ont demandé d`accuser la première Dame directement dans l`affaire de la disparition de Guy-André Kieffer. Je ne l`ai pas fait parce que je n`ai pas vu Mme Gbagbo envoyé des gens pour arrêter Kieffer…Le juge Ramaël m`a aussi demandé de donner mes numéros de puces de téléphone.
Que voulez-vous aujourd`hui?
Je veux juste les moyens pour survivre. Attendez, je vais vous montrer la carte de visite de celui qui coordonne tout avec moi. Je n`ai rien à cacher. C`est lui qui me prend en charge au compte de la France.
(L`homme nous brandit une carte de visite sur laquelle nous lisons, M ; Fabrice Talochino, attaché militaire délégué à la SCTIP). Sans commentaire.
Propos retranscrits par Claude Lauren