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Necrologie Publié le samedi 28 novembre 2009 | Le Patriote

La bonhomie de Cornuel, l’essence des multiples témoignages

Cheick Yvhane,

Rédacteur en chef de Nostalgie lui, dans l’oraison funèbre qu’il fait, au nom "des enfants de Cornuel" qu’ils sont au sein de la radio qui émet depuis l’Avenue Chardy – Plateau, en 101.1 FM, dira : « Nous vous invitons tous autant que vous êtes, à ne verser aucune larme. Don Corleon, a réussi à faire de Nostalgie la source d’inspiration des autres radios. Ils ne se comptent pas du bout des doigts de la main ceux qui ont bénéficié de ses largesses. Il restera pour nous plus que présent dans la mémoire collective. Avec son départ, c’est une page qui se tourne et une porte toujours ouverte, toutes ces années, qui se referme assurément », a-t-il rapporté.

Terriblement étreinte par l’émotion, Mme Françoise Baratin, au nom de la famille Cornuel réussit, tout de même, à mettre ses quelques forces dans le mot "merci" : « Merci ! Merci d’avoir dégagé une partie de votre temps pour rendre hommage à Hervé », a-t-elle marmonné le visage larmoyant et la gorge nouée.

L’Abbé Cyprien qui a dit la prière des Béatitudes, afin que le Seigneur accueille Hervé Cornuel dans son paradis céleste, a exhorté à la prière. « N’ayons pas de ressentiments contre Hervé. Prions plutôt pour que Dieu lui pardonne tous ses péchés afin que son âme repose dans la paix de l’Eternel, car Dieu a dit que le corps humain, après sa mission terrestre, sera détruit pour avoir part au banquet céleste. Hervé n’est plus là physiquement, mais il est désormais auprès du Père », a-t-il rassuré en s’appuyant sur l’Evangile selon Saint Mathieu. Sur- ce, l’homme de Dieu procèdera au rite d’absolution en aspergeant le cercueil d’eau bénite.

Les cœurs et les gorges se nouent. L’heure de l’ultime séparation a sonné. Lorsque le Chœur "Fraternité Compassion" entonne le chant d’à dieu :" Au seuil de sa maison, le Père t’attend…", tous en larmes, les agents de Nostalgie portent le cercueil de leur père, leur patron jusqu’au corbillard qui attendait dehors. Hervé Cornuel s’en va, rejoindre le Père céleste qui l’a rappelé à lui le 20 novembre dernier. Dure était la séparation !

De nombreuses personnalités politiques, au nombre desquelles toute la haute direction du RDR conduite par Henriette Dagri Diabaté, Amadou Gon Coulibaly ; des élus tels que Danho Paulin, maire d’Attécoubé, Criwa Zéli (UNJCI), le styliste Pathé’O, de nombreux artistes étaient de la partie.

En début de soirée, avant le rapatriement de la dépouille en France, le couple Ouattara, Françoise Baratin étaient encore entourés par la Direction du RDR, de l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean- Pierre Simon, à l’Eglise Notre Dame d’Afrique de Biétry pour la messe de requiem. Là encore, l’abbé Séka, co- célébrant de l’office religieux avec l’Abbé Cyprien, invité à « faire le bien comme Hervé, affublé de bons témoignages, l’a fait tout au long de sa vie. »

Jean- Antoine Doudou

Témoignage de Goin Bi Boniface (Directeur général par intérim de Nostalgie)
Il est l’un des proches collaborateurs d’Hervé Cornuel. Conformément aux textes régissant Radio Nostalgie il est, après le rappel à Dieu d’Hervé Cornuel, le Président Directeur général jusqu’au prochain Conseil d’Administration. Dans cette interview, il parle des qualités humaines et professionnelles du défunt et rassure sa confiance en chacun des agents.

Le Patriote : Vous avez été l’un des proches collaborateurs d’Hervé Cornuel, avec son rappel à Dieu, le 20 novembre dernier, que retenez- vous de l’homme ?

Boniface Goin Bi : D’entrée il faut retenir que nous sommes étreints par une grande douleur. Nous avons perdu un grand homme de radio, tout le monde le dit, c’était un homme passionné de radio. Je m’inscris dans la même vaine pour dire que c’était un perfectionniste, quelqu’un que moi je considérais comme un boulimique du travail. Voici un monsieur qui arrivait à son bureau à entre 9H et 10H et qui en repartait, le plus tôt à 20H. C’est dire qu’il consacrait plus de douze heures de temps à son travail, sans se donner le temps, à midi, d’aller manger, il mangeait sur place dans son bureau où il nous appelait pour partager des Pizza qu’il achetait. Il aimait beaucoup travailler, il faut le dire. Il aimait tellement la radio et il considérait le personnel comme sa petite famille, comme son bébé. Il est bon de signaler que M. Hervé Cornuel fait partie des pères fondateurs de Radio Nostalgie- Abidjan aux côtés du ministre Hamed Bakayoko, Yves Zogbo Junior et de Paul Saviott. Il était là depuis le début, il est parti, nous regrettons ce grand Homme qu’est Cornuel.

L.P : Comment entrevoyez- vous l’avenir de la radio et du personnel dont vous avez la charge désormais ?

BGB :Vous savez que nous sommes dans une forme d’entreprise qui est une Société Anonyme (S.A). Donc, tout est bien réglé auparavant, il n’y a pas de hasard, il y a un Conseil d’Administration qui a déjà géré cette situation en cas de "vacance" du Président Directeur Général.

En ma humble personne, je suis automatiquement le nouveau PDG. Donc, je gère la société jusqu’à ce que le Conseil d’Administration se réunisse et nomme un nouveau PDG. Comme vous le savez, Nostalgie, plus qu’une entreprise, nous sommes une famille où chacun a une noble idée du travail bien fait. Nous faisons tout pour maintenir le cap de l’excellence, c’est-à-dire demeurer la première radio commerciale de la Côte d’Ivoire.

LP : Au-delà de la cérémonie d’hommage que vous et tous les travailleurs de Nostalgie organisez, que comptez- vous faire pour pérenniser la mémoire d’Hervé Cornuel au sein de la Radio ?

BGB : A ce niveau, des idées fourmillent déjà dans nos têtes. Mais, les actions concrètes, elles ne sont pas encore dégagées. Peut-être qu’on opter pour ce que nous avons fait avec M. Adama Sanogo qui était l’un des actionnaires dont l’un des studios de la radio (le studio de la réception) porte le nom. Moi je lance une idée, on pourrait baptiser le studio qui abrite la cabine d’animation du nom d’Hervé Cornuel ! En tout cas, les idées, il y en a à profusion.
Et puis, l’idée d’extension de la radio sur le plan national lui tenait aussi à cœur.

L.P : Parlons en, quelles sont les quatre localités cibles ?

BGB : C’est un secret de polichinelle, nous comptons déployer Nostalgie d’abord à Bouaké, Gagnoa et San Pedro et par la suite ce sera à Korhogo pour couvrir toute l’étendue du territoire ivoirien. Donc, voilà un peu le projet qui lui tenait à cœur et qui était très avancé dans sa réalisation. Par rapport à ce projet, nous allons réaliser des écrits pour témoigner que c’est lui le père, celui qui a jeté les bases de ce projet.

Réalisée par JAD
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