L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ne se porte pas bien. A 64 ans, la Fao a faim et s’interroge sur ce qui n’a pas été fait et bien fait. A 64 ans, la FAO, doyenne des agences spécialisées de l’Onu est aujourd’hui très malade. Aucun pays membre de la Fao ne veut prendre en charge les malaises profonds qui frappent l’agence mondiale de l’alimentation et de l’agriculture. Déjà, un chef d’Etat africain, le sénégalais Abdoulaye Wade avait attiré l’attention du monde agricole et alimentaire, de la mauvaise gestion de la Fao, par son compatriote Jacques Diouf. Le chef de l’Etat sénégalais avait fait des analyses profondes des causes et échecs de la Fao, ces dernières années, surtout ce que représente ‘’le gouffre financier’’ de l’organisation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture : un véritable gouffre financier qui ne répond plus aux priorités de la collecte systématique de l’argent par les membres de la Fao, surtout dans le domaine rural. Abdoulaye Wade avait raison, parce que la Fao est aujourd’hui largement hors de portée de Jacques Diouf. D’énormes sommes d’argent provenant des matières premières ont été mal utilisées, englouties dans des dépenses inutiles, créant une forte dette extérieure, dont seul Jacques Diouf connaît le secret. Une dette extérieure constituant un frein au développement agricole et rural. Abdoulaye Wade n’a pas été compris, alors qu’il parlait en faveur de courageuses reformes de la défaillance budgétaire de la Fao. Jacques Diouf, le patron sénégalais de la FAO n’a rien compris des conseils avisés du Président Abdoulaye Wade. Jacques Diouf s’est seulement contenté de réponses diplomatiques, qui souffraient elles-mêmes déjà de la malnutrition et de la sous-alimentation. Aujourd’hui, la Fao manque d’argent et Jacques Diouf avait fait une grève de la faim, pour dire aux pays membres, d’assumer leur part de responsabilité pour que la Fao retrouve rationnellement et plus efficacement son rôle. Jacques Diouf n’a pas eu la compassion de ses bailleurs de fonds traditionnels, et sa grève de la faim, à la vocation peu spirituelle n’a pas été bénie par Dieu. La France, la Russie, les Etats-Unis, la grande Bretagne, l’Allemagne, tous des bailleurs traditionnels de la Fao, ont des problèmes de gestions intérieures, qu’ils égrènent à chaque sommet. A la dernière rencontre de Rome, il y a quelques jours, Jacques Diouf n’a eu aucune aide. Une bonne leçon pour le Sénégalais, président de la Fao, qui ne se donne plus les moyens d’écouter les autres. Aussi, une bonne leçon pour le continent africain, incapable d’une meilleure maîtrise de son agriculture, ou à prévenir les mauvais sorts en milieu rural, en stabilisant ses propres ressources. Mais que Jacques Diouf gère correctement la Fao. La bénédiction de Dieu, de la prochaine grève de la faim de Jacques Diouf directeur général de la Fao est peut-être à ce prix.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël