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Politique Publié le jeudi 10 décembre 2009 | Nord-Sud

Service civique national : Des ex-miliciens du Gpp en colère

Cent trente ex-miliciens du Groupement patriotique pour la paix (Gpp), disent être « déçus » du Programme du service civique national (Pscn). Hier, alors qu'ils sont allés réceptionner leurs kits, au siège du Programme du service civique national (Pscn), en vue de leur réinsertion sociale, ils ont confié leurs mécontentements. « On nous avait dit qu'on devait avoir une formation pour intégrer la nouvelle armée. Nous avons fait une formation de 5 mois alors qu'on devait en faire 4. Aujourd'hui, on nous demande d'aller nous installer en nous donnant des matériels qui ne suffisent pas. Et une prime d'accompagnement de 30.000 francs. Qu'allons-nous faire avec cela », s'est plaint Kouassi Kouadio Roselin. Selon lui, la prime d'accompagnement est insuffisante pour leur installation. Certains ex-miliciens, a-t-il expliqué, viennent de Bouna, de Nassian et ils devront soustraire leur transport de cette somme. « Je ne suis pas prêt, a ajouté l'ex-milicien, à désamorcer mon cœur. Je suis disposé à prendre les armes pour devenir bien comme les autres de l'autre côté ». Les bénéficiaires n'ont visiblement pas eu le même sort. Un autre qui a requis l'anonymat, formé à la tôlérie, a confié que lui et ses camarades n'ont pas bénéficié de matériels adéquats alors que d'autres ont eu tout ce qu'il leur faut. « Ils (le Pscn) nous ont dit que nos matériels coûtent chers », s'est-il désolé. Le président national du Gpp au programme la « lenteur du processus » assorti d'un kit « insuffisant ». « Nous avons demandé, a confié Bouazo Bernard, de rencontrer le Premier ministre car les services en place ne répondent pas à tous nos besoins ». Et de prévenir : «Nous souhaitons que la réinsertion s'améliore et s'accélère. Nous y avons tous intérêts ». Pourtant, le coordonnateur du programme, Malan Jean-Paul, avait demandé l'indulgence des ex-combattants. A l'en croire, son institution a fait ce qu'elle pouvait avec les moyens du bord. Gnakaza Augustin, porte-parole des récipiandaires, a souhaité qu'ils bénéficient de facilités dans leurs démarches d'installation auprès des municipalités et d'une exonération d'impôts et autres taxes sur une période d'un an. La formation a été financée, selon le Pscn, à 90 % par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). L'objectif du Pscn est de former cette année 6. 000 jeunes. A ce jour, 5. 123 l'ont déjà été.

Bamba K. Inza (Stagiaire)
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