Escroquerie à Grand-Bassam : Une arnaqueuse chevronnée dans les mailles de la police

Fin de parcours pour Traoré Mariam alias « Mariam dollar » épouse Allegbé. Les éléments du commissaire Adou ont mis le grappin sur cette dangereuse voleuse.

Elle a semé la consternation dans de nombreuses familles. Mariam se mue en un fin escroc. Dans son rétroviseur, les victimes dépassent la cinquantaine.

La dernière se nomme Bari Omora. Retour sur le scénario monté de toute pièce par cette dame sans cœur.

Traoré Mariam alias « Mariam dollar » se présente le 1er décembre au poste de police de Grand-Bassam. Elle se fait passer pour une victime. Elle porte plainte contre un bouvier, Bari Omora, pour escroquerie portant sur la somme de 1,2 million Fcfa. “Mariam Dollar” l’accuse de lui avoir vendu du faux or. La mayonnaise prend car la police se laisse entraîner dans ce jeu. Bari Omora est mis en garde-à-vue dans le violon du commissariat. Une enquête est ensuite ouverte. Et très vite la supercherie est découverte par la police. De graves révélations accablent plutôt celle qui se fait passer pour une victime. Elle aurait fait le même scénario à Abidjan. Ouedraogo Mamoudou, un autre bouvier, en a fait également les frais. Il est gardé en ce moment au parquet. La police se lance à la recherche de Traoré Mariam. Les investigations portent fruits. Elle est appréhendée dimanche 7 décembre dà Grand-Bassam, puis conduite au poste de police. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre. On assiste à un véritable ballet de victimes visiblement à bout de nerf, qu’elle aurait grugé. Ils sont venus d’Anyama, de Port-Bouët et de Bonoua. Parmi ses victimes, M. Dembelé Amara, adjoint à l’imam de la mosquée de Bonoua, qui est très amer. Il a encore en mémoire la triste situation dans laquelle elle l’avait plongé. Le même scénario l’a conduit au poste de gendarmerie. Pour recouvrer la liberté, il s’est endetté pour débourser 540.000 Fcfa à deux jeunes gens qu’elle lui aurait recommandés. Voyant l’étau se resserrer autour d’elle, elle ne man­que pas d’imagination. Elle accouche d’un autre plan. Elle joue à l’évanouie. Elle est conduite à l’hôpital général pour des soins. Mais gardée sous haute surveillance par les éléments du commissaire Adou. Quelques minutes après, elle regagne le poste de police. Cette fois, elle profite d’une petite faille pour prendre ses jambes à son cou. La police se lance encore à sa recherche. Elle est localisée au quartier Cafop, aux environs de 19 heures, où elle tentait encore d’escroquer un pasteur. Elle est conduite à nouveau au poste de police où elle attend d’être déférée au parquet.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam