Le siège du quotidien "Notre Voie" à Angré 7ème tranche a été assiégé, hier par un groupe de jeunes patriotes, membres du mouvement "patriotique Akoudan Ouflè", spécialisé dans le placement d'argent. Venus principalement de Yopougon à bord de plusieurs camions de marque "Kia", ces jeunes ont occupé l'entrée du siège du journal pendant plusieurs heures. Pancartes et drapeau national en main, ils s'insurgeaient et protestaient ainsi contre un article publié dans "Notre Voie" du lundi dernier. Cet article, une enquête, intitulé : "Des souscripteurs crient à l'arnaque " fait état de cas d'escroqueries sur des souscripteurs de "Akoudan Ouflè". Un encadré du journaliste enquêteur précise que Kouassi N'guessan dit "professeur", un ancien orateur de "la sorbonne" au Plateau et président du " mouvement patriotique Akoudan Ouflè" a refusé de dire sa part de vérité. Le secrétaire général dudit mouvement rencontré, hier sur le théâtre de la manifestation, n'a pas voulu s'exprimer. "Attendez le président" nous a-t-il dit entre des échanges qu'il avait avec un officier de la police et les nombreux coups de fils qu'il donnait ou recevait. Rencontré, César Etou, directeur de Publication du journal, a indiqué que "c'est ceux des souscripteurs qui ne se sentent pas grugés" qui ont assiégé l'entrée du journal. Il a dit avoir reçu les responsables dans son bureau pour des échanges. A ces derniers qui ne sont pas venus, selon lui, avec un droit de réponse et qui souhaitaient des rectificatifs, César Etou a dit avoir rappelé que le journaliste enquêteur a approché le président Kouassi qui a refusé de dire sa part de vérité. Toutefois, il a dit avoir accepté que son journal accorde une interview en bonne et due forme au président de "Akoudan Ouflè". Toute chose, a-t-il ajouté, qui a calmé ses interlocuteurs. Cependant, dehors où il a dit avoir échangé avec des manifestants, la foule était toujours présente. Sereine malgré la présence de la police qui, visiblement, négociait en vain son départ. Pour César Etou, cette réaction de "Akoudan Ouflè", s'explique du fait de la crise. "Nous sommes dans une période de sortie de crise, beaucoup de règles sont dérangées. Les gens pensent qu'ils peuvent se faire justice eux-mêmes. Et parfois, ils sont manipulés. Je parie que des manifestants n'ont pas lu l'article et ils ont été emmenés ici. Ils auraient pu opérer des casses avant de se rendre compte qu'ils sont manipulés" a-t-il dit. Tout en reconnaissant qu'aucune casse n'a été enregistrée et qu'aucun journaliste n'a été molesté. Le président de "Akoudan Ouflè" arrivé au siège de "Notre Voie" a fait partir ses partisans peu après 18 heures.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory
