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Sport Publié le samedi 12 décembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Sery Wawa (ancien défenseur de l`Africa sports et de l`équipe nationale) : “Il faut croire aux chances des Eléphants”

Ancien défenseur de l'Africa Sports et des Eléphants de Côte d'Ivoire, Sery Wawa, le capitaine courageux des années 70, revient sur sa carrière de footballeur et se prononce sur les chances de la sélection nationale à la Can et au Mondial 2010.

Sery Wawa, après avoir fait les beaux jours de l'Africa Sports et de l'équipe nationale, pouvez-vous nous dire ce que vous faites aujourd'hui ?
J'ai arrêté de jouer mais je suis toujours resté au football. . Actuellement, je m'occupe de l'encadrement des jeunes à l'Africa-sports, avec le jeune Gba Bernadin. Je suis un passionné de football. J'ai encore des coupures de journaux de certains de nos matches des années 60. J'ai constitué moi-même mes archives. (Ndlr : Nous avions lu certains articles de Zimplice Zinzou lorsqu'il qu'était journaliste).

A vous voir, vous menez une vie paisible exemplaire, quel est votre secret ?
Souvent, mes enfants ne comprennent pas pourquoi à partir de 22 heures, je dors. Je leur ai expliqué qu'à notre époque, quand on jouait, on travaillait. Moi, j'étais à la Caistab et pour aller à l'entraînement, le car qui nous transportait venait à 5 heures du matin. Il y avait des gens qui venaient nous réveiller. Moi, à l'époque, c'était le préfet d'Abidjan, Beugré Privat, qui venait me réveiller. Il fallait vite se coucher pour être sur pied très tôt. Donc j'ai gardé cette habitude. Ce que je veux dire, c'est qu'en son temps , on a eu de bons conseillers, les parents et nos encadreurs qui étaient très gentils avec nous mais également nous donnaient de bons conseils. En plus, à l'époque, il n'y a pas beaucoup de maquis et bars comme aujourd'hui. Mais après nous, les jeunes qui sont venus (dans les années 80) non seulement les dirigeants les ont gâtés avec de l'argent mais aussi ils n'ont pas eu de bons conseillers. Je rencontre beaucoup d'entre eux dont je ne citerai pas le nom, qui sont devenus des alcooliques et des mendiants.

Comment se portent vos anciens coéquipiers?
Beaucoup sont décédés (Déhi Maurice, Konan Yobouet, Mangué Cissé, Sylla Mamadou…) mais beaucoup aussi sont encore là. On se voit. Le gardien de but Salif Keita dit " Petit Oiseau " est à Vridi, Eustache Manglé est à Koumassi, il est même malade en ce moment. Gnahoré Bernard est à Treichville. Chaque dimanche, on a une réunion des anciens joueurs au Lycée Classique d'Abidjan où on se retrouve. Par le passé, Djédjé Mady (actuel secrétaire général du Pdci) et Fanny Ibrahima (maire de Bouaké) participaient à ces rencontres.

Quelles sont vos relations avec Wawa Serge, le jeune défenseur de l'Asec Mimosas. On a entendu dire que c'est votre fils ?
(Rires) Wawa Serge n'est pas mon fils. Moi-même, j'ai entendu dire cela aussi. Parfois, certains m'interpellent pour me demander si c'est mon fils. Mais je leur dis que ce n'est pas mon fils. J'ai eu huit enfants. Celui qui jouait un peu au football et qui a voulu suivre mes traces est décédé. Donc, je n'ai aucun fils qui joue au ballon. Celui dont on parle, je ne le connais même pas. C'est peut-être maintenant que je vais chercher à le connaître. Vous savez, il y a des homonymes partout dans le monde.

En tant qu'ancien international et technicien reconverti, comment voyez-vous les chances des Eléphants à la Can et au mondial ?
J'ai été capitaine de l'Africa Sports et de l'équipe nationale de 1965 à 1970. Nous avons participé aux jeux de l'amitié de Brazzaville en 65, la coupe d'Afrique des nations de 68. Pour revenir à votre question, je dirai que nos enfants ont de la qualité. On a passé le temps à les critiquer mais ce qu'on oublie, c'est que ce sont des professionnels. Il faut leur laisser le temps de s'exprimer. Ce sont les mêmes qui étaient critiqués, hier, qui ont, aujourd'hui, des résultats que nous connaissons. Je crois qu'il faut leur faire confiance et être patient. Dans la vie, il ne faut pas se sous-estimer. Est-ce que les jeunes ghanéens n'ont pas remporté la coupe du monde des moins des 17 ans ? Au football, tout peut arriver.

Selon-vous, qu'est-ce qui fera la différence ?
Nous avons la chance d'avoir des joueurs qui évoluent dans de grandes équipes en Europe. On a fait un match nul avec l'Allemagne, au moment où tout le monde n'était pas là. A la Can, on se connaît tous. Il suffit à l'entraîneur de trouver la bonne combinaison possible. Au mondial, tout dépendra du mental. Quelles que soient les dispositions tactiques mises en place, il faut la volonté, la rage de vaincre.
Moi, ma bataille est ailleurs. Je veux faire en sorte que les jeunes jouent au football avec leur âge réel. Pelé a remporté sa première coupe du monde, en 1958, à 17 ans et demi. Le Brésil avait battu la Suède, en finale (5-2). Je pense que nous pouvons, nous aussi, réussir ce pari.
Interview Réalisée par Eugène Kouadio (Stagiaire)
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