Cellules souches embryonnaires ; euthanasie et soins palliatifs.» Tel est le thème d’un colloque qui s’est tenu du 16 au 17 décembre à l’Assemblée nationale. Il était organisé par l’Association ivoirienne pour la formation universitaire et professionnelle (Aifup) à travers son Centre de formation médicale continue et de bioéthique.
Pendant ces deux jours, anthropologues, autorités religieuses, hématologiques, hommes de droit, parlementaires, neurologues, psychologues, et autres spécialistes de la santé ont réfléchi sur l’importante question d’actualité qui est la pratique de l’euthanasie. En effet, l’euthanasie est, selon les spécialistes, «la suppression indolore ou par pitié de celui qui souffre ou que l’on tient pour souffrant et pouvant souffrir d’une manière insupportable dans l’avenir.» Son application et sa légitimation induisent une complicité perverse du médecin qui, de par son identité culturelle et en vertu des exigences déontologiques incontournables auxquelles elle est liée, est toujours appelé à soutenir la vie et à soigner la douleur, et jamais, à donner la mort pour respecter le serment d’Hippocrate.
Qui dit «je n’administrerai jamais de médicament mortel à quelqu’un s’il me le demande et je ne donnerai jamais de conseil à cet égard.» Au regard de ce qui précède, se pose la problématique suivante : l’acte de supprimer la vie au motif qu’il faut abréger la souffrance d’un malade est-il en adéquation avec la déontologie du médecin ?
Pour certains, au regard du droit actuel, de nos valeurs ancestrales qui sont plutôt portées sur la solidarité d’avec les mourants et le respect de la valeur de la vie humaine, quel que soit son état, l’euthanasie peut être qualifiée comme meurtre ou omission de porter secours à personne en péril.
Dans sa communication portant sur le thème «personne humaine : vision philosophique et théologique», le Cardinal Bernard Agré, Archevêque émérite d’Abidjan, a fait remarquer que la dignité de la personne humaine est prise en compte dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Alors, «l’homme mérite respect, car il représente une valeur absolue après Dieu. De plus, l’homme est au centre des activités économiques, politiques, sociales et culturelles», dit-il. Avant d’ajouter que pour construire une société équilibrée et prospère, les 4 dimensions que sont, le respect de la personne humaine, des biens communs, du principe de subsidiarité et de la solidarité doivent être nécessairement prises en compte.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le député Guiriéoulou Emile, président scientifique du colloque, représentant le Président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly.
Pr Yangni-Angaté Koffi Hervé, président de l’Aifup, et Dr Enoh Daniel, représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, ont demandé à l’Assemblée nationale de cs’impliquer dans le débat sur l’euthanasie.
Alfred Kouamé
Pendant ces deux jours, anthropologues, autorités religieuses, hématologiques, hommes de droit, parlementaires, neurologues, psychologues, et autres spécialistes de la santé ont réfléchi sur l’importante question d’actualité qui est la pratique de l’euthanasie. En effet, l’euthanasie est, selon les spécialistes, «la suppression indolore ou par pitié de celui qui souffre ou que l’on tient pour souffrant et pouvant souffrir d’une manière insupportable dans l’avenir.» Son application et sa légitimation induisent une complicité perverse du médecin qui, de par son identité culturelle et en vertu des exigences déontologiques incontournables auxquelles elle est liée, est toujours appelé à soutenir la vie et à soigner la douleur, et jamais, à donner la mort pour respecter le serment d’Hippocrate.
Qui dit «je n’administrerai jamais de médicament mortel à quelqu’un s’il me le demande et je ne donnerai jamais de conseil à cet égard.» Au regard de ce qui précède, se pose la problématique suivante : l’acte de supprimer la vie au motif qu’il faut abréger la souffrance d’un malade est-il en adéquation avec la déontologie du médecin ?
Pour certains, au regard du droit actuel, de nos valeurs ancestrales qui sont plutôt portées sur la solidarité d’avec les mourants et le respect de la valeur de la vie humaine, quel que soit son état, l’euthanasie peut être qualifiée comme meurtre ou omission de porter secours à personne en péril.
Dans sa communication portant sur le thème «personne humaine : vision philosophique et théologique», le Cardinal Bernard Agré, Archevêque émérite d’Abidjan, a fait remarquer que la dignité de la personne humaine est prise en compte dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Alors, «l’homme mérite respect, car il représente une valeur absolue après Dieu. De plus, l’homme est au centre des activités économiques, politiques, sociales et culturelles», dit-il. Avant d’ajouter que pour construire une société équilibrée et prospère, les 4 dimensions que sont, le respect de la personne humaine, des biens communs, du principe de subsidiarité et de la solidarité doivent être nécessairement prises en compte.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le député Guiriéoulou Emile, président scientifique du colloque, représentant le Président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly.
Pr Yangni-Angaté Koffi Hervé, président de l’Aifup, et Dr Enoh Daniel, représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, ont demandé à l’Assemblée nationale de cs’impliquer dans le débat sur l’euthanasie.
Alfred Kouamé