Le secrétaire général du Synacass-Ci a appelé, dimanche, les médecins à reprendre le travail. Mais, sur le terrain, la reprise n’est pas effective.
L’on s’attendait à ce que l’intervention de l’Archevêque d’Abidjan, Mgr Kutwa, mette fin à la grève des animateurs du secteur de la santé. Mais la sortie, dimanche, au journal télévisé de 20 heures, du Dr Atté Boka, secrétaire général du Syndicat des cadres supérieurs de la santé (Synacass-Ci) pour appeler ses camarades à reprendre le travail, a été diversement appréciée sur le terrain. Hier, au Chu de Yopougon, le décor n’a pas tranché avec celui des jours précédents. Les malades toujours déboussolés par l’absence des médecins à leurs postes, cherchaient leurs repères. A 10 heures, la direction du Chu de Yopougon a convoqué tous les chefs de service pour la réunion hebdomadaire. A l’ordre du jour : la reprise du service. A la sortie de la réunion, le responsable du service communication, M. Nenema Yves Claver, a rapporté qu’il s’est agi de constater la présence des médecins à leurs postes. Tous les chefs de services, selon lui, ont confirmé la présence de leurs éléments. «Nous venons d’avoir une réunion avec les différents services et tous les médecins ont répondu présent. Donc on pense qu’ils ont repris», a-t-il dit.
Une affirmation qu’a tenté de démentir S. Roger des urgences. Pour lui, aucun médecin n’a repris. « Ceux qui sont là ne font qu’observer la mesure de réquisition. Notre syndicat ne nous pas dit de reprendre. Ce sont les journaux qui écrivent n’importe quoi », a-t-il désavoué. Avant d’ajouter que c’est l’assemblée générale de ce jour qui décidera de la conduite à tenir. Du côté du Chu de Cocody, Mme Bath se réjouissait de pouvoir enfin rentrer chez elle. Un médecin, explique-t-elle, est passé le matin voir son enfant qui souffrait d’infection pulmonaire et a jugé qu’elle pouvait rentrer. Dans d’autres salles, les garçons et filles de salle faisaient la ronde. « Nous sommes débordés parce qu’on a commencé à recevoir les malades, donc ils affluents. Et mes camarades des autres services reçoivent aussi les malades », a expliqué Mlle Koné des urgences pédiatrique. Dr Diomandé a, lui, brandi la mesure de réquisition qui, selon lui, l’a obligé à se présenter. « Ce n’est pas une reprise, la réquisition étant le dernier recours, nous avons répondu. Quand nos revendications seront satisfaites, nous reprendrons le travail », a exigé le praticien avant de quitter le Chu.
Par K. Anderson
L’on s’attendait à ce que l’intervention de l’Archevêque d’Abidjan, Mgr Kutwa, mette fin à la grève des animateurs du secteur de la santé. Mais la sortie, dimanche, au journal télévisé de 20 heures, du Dr Atté Boka, secrétaire général du Syndicat des cadres supérieurs de la santé (Synacass-Ci) pour appeler ses camarades à reprendre le travail, a été diversement appréciée sur le terrain. Hier, au Chu de Yopougon, le décor n’a pas tranché avec celui des jours précédents. Les malades toujours déboussolés par l’absence des médecins à leurs postes, cherchaient leurs repères. A 10 heures, la direction du Chu de Yopougon a convoqué tous les chefs de service pour la réunion hebdomadaire. A l’ordre du jour : la reprise du service. A la sortie de la réunion, le responsable du service communication, M. Nenema Yves Claver, a rapporté qu’il s’est agi de constater la présence des médecins à leurs postes. Tous les chefs de services, selon lui, ont confirmé la présence de leurs éléments. «Nous venons d’avoir une réunion avec les différents services et tous les médecins ont répondu présent. Donc on pense qu’ils ont repris», a-t-il dit.
Une affirmation qu’a tenté de démentir S. Roger des urgences. Pour lui, aucun médecin n’a repris. « Ceux qui sont là ne font qu’observer la mesure de réquisition. Notre syndicat ne nous pas dit de reprendre. Ce sont les journaux qui écrivent n’importe quoi », a-t-il désavoué. Avant d’ajouter que c’est l’assemblée générale de ce jour qui décidera de la conduite à tenir. Du côté du Chu de Cocody, Mme Bath se réjouissait de pouvoir enfin rentrer chez elle. Un médecin, explique-t-elle, est passé le matin voir son enfant qui souffrait d’infection pulmonaire et a jugé qu’elle pouvait rentrer. Dans d’autres salles, les garçons et filles de salle faisaient la ronde. « Nous sommes débordés parce qu’on a commencé à recevoir les malades, donc ils affluents. Et mes camarades des autres services reçoivent aussi les malades », a expliqué Mlle Koné des urgences pédiatrique. Dr Diomandé a, lui, brandi la mesure de réquisition qui, selon lui, l’a obligé à se présenter. « Ce n’est pas une reprise, la réquisition étant le dernier recours, nous avons répondu. Quand nos revendications seront satisfaites, nous reprendrons le travail », a exigé le praticien avant de quitter le Chu.
Par K. Anderson