x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Showbizz Publié le lundi 28 décembre 2009 | Le Mandat

Fête de la Noël - Les ‘’Koutoukoudrome’’ pris d’assaut

La fête de la Noël, commémoration de la naissance de Jésus Christ, a été célébrée avec faste par les communautés chrétiennes. Les païens se sont également réjouis dans les maquis, bars climatisés et surtout dans les ‘’gbèlèdromes’’, des cabarets où coule à flot le Koutoukou de diverses qualités, contrairement aux maquis qui ont chômé.

‘’Gbèlèdrome ‘’et ‘‘Bandjidrome‘’ au détriment des maquis et bars
Les ivoiriens ont fêté malgré la galère. Les moins nantis ont simplement pris d’assaut les ‘’gbèlèdromes’’ et les ‘’bandjidromes’’, au détriment des maquis et bars climatisés. L’essentiel, selon Justin K. « C’est de se saouler. Peu importe la qualité de l’alcool. Nous n’avons pas assez d’argent pour les ‘‘maquis’’ et bars climatisés où l’alcool coûte excessivement cher. » souligne –t-il. Son voisin rencontré dans le même cabaret soutient ses propos « Le prix de la grosse bière varie de 700 à 800 frs, alors que le sachet de’’ gbèlè ‘’nous revient à 100frs et la tournée à 50 frs. Avec 500 frs au maximum, je suis au top avec 200 ou 300 frs d’économie. Pourquoi me casser la tête pour la bière où il me faut débourser 3500 frs avant d’être saoulé ? » La tenancière du cabaret, visiblement satisfaite de son chiffre d’affaires, vu le npmbre impressionnant de sa clientèle renchérit « Depuis 10 heures, les clients ne font que venir. Il n’y a même plus de places assises. J’ai emprunté des bancs chez un vendeur de garba. J’ai déjà épuisé mon stock avec un important bénéfice dont je préfère ne pas déclarer le montant à cause des voleurs. » De l’autre côté, chez dame Akissi, c’est le bandji qui coule à flot. La bouteille coûte 150 frs. Malgré le prix dérisoire, des jeunes préfèrent le koutoukou qui, selon eux, est plus fort « Moi je préfère le koutoukou parce qu’il saoule plus vite que le bandji. Des vendeuses, pour faire de gros bénéfices, diluent le bandji où le mélangent avec le stock invendu. A Abidjan, il n ya d’ailleurs pas de bon bandji. Celui du village ou rien. Une fois, j’ai eu l’imprudence de boire du bandji à Abidjan et j’ai eu la diarrhée pendant trois jours. Le koutoukou est le meilleur. Surtout qu’il est vendu dans les sachets. Non seulement c’est un apéritif, mais c’est aussi une boisson sûre et garantie pour la santé. » Explique D. Firmin, vendeur de vêtements. Au nombre des raisons évoquées, outre le côté pécuniaire, la mauvaise qualité de l’alcool a été décriée « La bière n’est plus de bonne qualité aujourd’hui. Lorsque tu consommes la bière, surtout la grosse bière, tu as l’impression de boire de l’eau. Elle n’est plus dosée. Peut-être que ce sont des stratégies pour ces entreprises de nous amener à boire davantage pour se faire de gros chiffres d’affaires sur notre dos. Les seules bières de bonnes qualités sont la Guinness, la Tuborg et la Castel. Mais elles coûtent très cher. Tout le monde ne peut pas se permettre le luxe de s’en acheter. Moi je ne suis pas pour le koutoukou, mais plutôt pour le vin. Je consomme donc le vin en carton qui est à 1000frs contrairement au vin de chez n ous qui coûte 1500frs le litre!une différence de 500 Frs. Vous comprenez que c’est bon à prendre surtout avec cette galère. » Soutient M. Mobio, camionneur.

Ces boissons qui envahissent Abidjan
Les ivoiriens ont abandonné les produits made in Côte d’Ivoire pour les produits des pays voisins. Ainsi le koutoukou en sachet, le vin en carton, le pastis et d’autres liqueurs de diverses variétés, ont envahi toutes les rues d’Abidjan. Les commerçants s’approvisionnent à Noé, au Ghana et Au Bénin. Les prix sont abordables. L’ingéniosité des ivoiriens ne manque pas de séduire plus d’un. « Les ivoiriens ont compris qu’il faut se battre pour gagner son pain. Aujourd’hui la tendance, ce sont les caves où sont vendues des boissons de tout genre, tels le vin en carton, le vin mousseux, des bières importées et les canettes, » indique M. Gervais, opérateur économique.

Une question de prix et non de qualité
Le grand intérêt que les ivoiriens portent aux boissons importées s’explique selon M. Hermann, propriétaire d’un supermarché de la place , par le bas prix. « Depuis la guerre, beaucoup de produits provenant des pays voisins ont envahi le marché ivoirien. La vente de nos produits a pris un coup. Les ivoiriens qui ont de sérieux problèmes économiques se tournent désormais vers ces produits qui pourraient constituer un danger pour leur santé. Parce que pour beaucoup, il ne s’agit plus de qualité mais plutôt de prix. »

Bas prix oui ! Mais la santé d’abord…
La santé n’a pas de prix. De bas prix pour quelle santé? Les boissons importées ,selon desrévélations, seraient des produits de mauvaise qualité ,voire prohibées. « Les ivoiriens doivent éviter certaines boissons importées, car ils courent des risques d’intoxications. Ces produits ne sont pas toujours bons pour l’organisme. Surtout le koutoukou qui agit comme la sangsue. La crise financière sévit, certes ; mais faut-il pour autant risquer sa vie ? A côté de cela, il faut consommer l’alcool avec modération. » Conseille Dr Niamkey.

La Saint Sylvestre, la dernière ligne droite
Le réveillon comme l’ont constaté de nombreux tenanciers de maquis et bars climatisés a été fêté timidement par les populations. A part les communautés religieuses qui ont manifesté leur amour et leur reconnaissance au fils de Dieu pour sa naissance. Les Eglises ont refusé du monde pendant le réveillon. Des chants d’adoration, de louange et des prières ont meublé ces moments. Malgré le manque de clientèle pendant le réveillon de noël, propriétaires et tenanciers de ‘‘maquis’’ et bars climatisés ne désespèrent pas. « Les temps ont changé et la crise a rendu l’ivoirien assez conscient et intelligent. Le 24 Décembre n’est plus trop l’affaire des ivoiriens qui se préparent pour mettre le paquet le 31 Décembre et le premier jour du nouvel an. Même l’an dernier ; c’était pareil. L’on ne peut plus se permettre de fêter deux fois dans l’année, il faut économiser le peu dont on dispose pour la Saint Sylvestre qui est le jour le plus important d’année. J’ai même des clients qui ont déjà passé leur commande pour le 31 Décembre. Ce sera vraiment le show parce qu’il n’est pas donné à tout le monde de voir le premier jour de la nouvelle année. Même s’il y a la crise, les Ivoiriens se réjouiront du 31 Décembre au 1er Janvier 2010. La majorité arrive dans les ‘‘maquis’’ à partir de 22 heures pour rentrer au petit matin», explique dame Margueritte, tenancière d’un bar climatisé de la place. Les fêtes de fin d’année, selon des ivoiriens approchés ne doivent pas passer sous silence. L’on doit s’éclater au maximum quels que soient les moyens de bord. Les ‘’gbèlèdromes’’ et ‘’bandjidrome ‘’ prolifèrent certes, pour les moins nantis à cause de la crise ; mais n’empêchent que la bière locale est la plus prisée des ivoiriens. Certains ont levé des cotisations de groupe pour se retrouver « à la finale qui est prévue pour le 31 Décembre. L’année 2009 bien qu’elle ressemble aux précédentes, doit connaître les mêmes programmes. Il faut se retrouver entre amis pour s’amuser en buvant et en dansant. Mais le 1er Janvier doit être réservé à la famille. Là, il s’agit de partage entre membres de la famille et proches», fait savoir José étudiant.
Opportune Bath
la main de Dieu
Fêter sans la main de Dieu ? Il est important de manifester sa joie pendant le nouvel an. Mais la main de Dieu doit tous nous guider. Il faut pour cela se rendre le 31 Décembre dans les lieux saints pour magnifier Dieu et chanter ses bienfaits pour l’an 2009 qui s’en va et prier pour 2010 qui s’annoncera certainement sous de nouveaux auspices. Car si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? O.B
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Showbizz

Toutes les vidéos Showbizz à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ