Présence de plomb dans le riz uruguayen importé : Le gouvernement interdit la vente de 1250 tonnes

L’Etat a décidé de sortir le marteau pour mettre de l’ordre dans l’importation de riz. Dans un communiqué lu hier sur les antennes de la télévision nationale (20 heures), le gouvernement a annoncé l’interdiction sur toute l’étendue du territoire national, de la commercialisation du stock de 1250 tonnes de riz de 5% brisure d’origine uruguayenne, importées par la société Sicor commodity trading. «Selon les normes Codex Alimentarus, ce riz est impropre à la consommation car la teneur en plomb qui est de 23 mg par kg, est très supérieure à la norme qui doit être strictement inférieure à 0,20 mg par kg», explique le communiqué. Ce premier résultat a été communiqué à la Société Sicor le jeudi 5 novembre. Mieux, de la contre-analyse effectuée par le Laboratoire national développement agricole, il ressort que le taux de plomb trouvé dans le stock de riz importé, est de 0,25mg par kg, supérieur à «la limite maximale tolérée définie par le règlement 1881 du 19 décembre 2006 de la Communauté européenne fixant les teneurs maximales de certaines substances dans les denrées alimentaires dont le plomb à 0,20 mg par kg.» «Le riz importé d’Uruguay par la société Sicor commodity trading qui présente de réel danger pour le consommateur, est impropre à la consommation», insiste le gouvernement qui, outre la décision d’interdiction, exige la réexportation de ce stock de riz dans les meilleurs délais en Uruguay, sous le contrôle des administrations du Commerce et de l’Economie et des Finances.

Les autorités demandent également la prise urgente par l’administration du Commerce, de mesure nécessaire en vue de procéder à un contrôle systématique de tout riz importé en Côte d’Ivoire.

Cissé Cheick Ely