L’année 2009, qui swingue ces derniers instants, aura été une année sportive. Mais dans l’ensemble, la Côte d’Ivoire n’en aura pas retiré grand-chose. En dehors d’une seconde qualification pour la coupe du monde, il y a eu peu d’exploit.
Le drame du 29 mars
Le vent sec et chaud de l’harmattan, qui s’apprête à donner le dernier coup de balai à l’année 2009, emportera certainement beaucoup de choses avec lui. Sur le plan sportif, l’année 2009 aura été marquée par plusieurs événements aussi bien heureux que malheureux sur le plan local qu’international. Mais le plus retentissant reste le drame survenu le 29 mars au Stade Félix Houphouët-Boigny. En marge du match des éliminatoires de la CAN et du mondial 2010 entre la Côte d’Ivoire et le Malawi, deux grosses bousculades avaient causé la mort de 20 supporteurs et blessé une centaine de fans des Eléphants. L’enquête, qui s’en est suivie, a conduit à la condamnation de Kacou Anzouan et de certaines personnes qui avaient pris part à la fabrication des tickets d’entrée au stade. L’année 2009 ne pouvait pas mal commencer pour la Côte d’Ivoire et surtout pour le football. Surtout qu’en mars, l’organisation du premier CHAN Championnat d’Afrique des Nations) a laissé un goût amer aux Ivoiriens. Avec à la clé une humiliante élimination dès le premier tour pour Kouadio Georges et ses Eléphants locaux. Toujours en football, les clubs ivoiriens engagés en compétitions africaines ne parviennent pas à faire mieux que l’équipe nationale des locaux au CHAN. Comme si cela ne suffisait pas Kouadio Georges a remis le couvert avec son équipe au tournoi de l’UEMOA à Cotonou. Les Eléphants locaux sont allés perdre le trophée dont la Côte d’Ivoire était le double détenteur. L’Asec et l’Africa ne passent pas non plus le premier tour de la ligue des champions, quand la SOA et la JCAT font long feu en coupe de la confédération. Démontrant que le championnat national a des progrès à faire. Un débat local qui aura vu l’Asec détrôner l’Africa après deux années de disette. Les aiglons après deux saisons plutôt calmes sont retombés dans leurs travers et contradictions internes. La crise qui s’en est suivie, a hypnotisé l’Africa, qui a laissé l’Asec filer seul au but.
Les Eléphants et Yaya au top
Si sur le plan local, le football ivoirien n’a pas été extraordinaire, l’équipe nationale séniors a, en revanche, su tirer son épingle du jeu. Mieux, elle a été irrésistible au cours des éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2010. Les pachydermes, emmenés par le franco-bosniaque, Vahid Halilhodzic ont terminé à la tête de leur groupe. Didier Drogba et ses camarades se sont ainsi qualifiés pour leur deuxième coupe du monde d’affilée en plus de la CAN. Un succès qui malheureusement n’a eu aucune incidence sur les sélections inférieures. Alain Gouaméné avec les juniors a été médiocre à la CAN rwandaise de janvier avant de passer complètement à coté de la qualification de la CAN avec les cadets. Deux cuisants échecs qui ont remis au goût du jour la qualité de la formation en Côte d’Ivoire. Et si le problème était Gouaméné lui-même.
L’autre grande étincelle qui a illuminé le ciel du football ivoirien est l’accueil réservé à Yaya Gnégnéri et surtout le trophée de la champion’s league européenne qui arrivait pour la première fois à Abidjan. L’Ivoirien et son club du FC Barcelone venait, quelques heures plus tôt, de remporter la coupe aux grandes oreilles. Touré Yaya Gneri devient le premier Ivoirien à remporter la coupe d’Europe des clubs champions.
Tennis, Basket, Taekwondo, handball et les autres
Toujours à la traine derrière le football, les autres sports se sont, une nouvelle fois, battus pour exister. Et certains ont fait mieux que survivre. Parmi eux, le basketball où le président Koré Moïse a réussi une véritable révolution. La Côte d’Ivoire a retrouvé le sommet africain à la CAN et en septembre prochain, les Eléphants basketteurs seront à la coupe du monde en Turquie. Le taekwondo, qui a enregistré l’arrivée du ministre Bamba Cheick Daniel à la tête de sa fédération, a réussi à maintenir le cap. La Côte d’Ivoire s’est brillamment imposée au championnat d’Afrique et a eu un comportement honorable au championnat du monde à Copenhague. Sur la liste de ces sports à féliciter, il faut ajouter le handball qui a gardé son rang sur la scène continentale au championnat d’Afrique. Même si sa participation au mondial chinois laisse à désirer. Le tennis a réussi également à garder le cap. Me N’Goan et son comité ont été la fédération la plus prolifique en matière d’organisation de compétition. Le tournoi de la CEDEAO avec 13 pays, les 32èmes finales du championnat d’Afrique du Sénégal (4è sur 19), le tournoi international du PAA (future), le championnat junior au Maroc (8è sur 20), la Coupe Davis (3è), le circuit des minimes au Sénégal (l’or et l’argent) et le tournoi international Comium (prize money) d’Abidjan. Le volley-ball s’est également bien défendu cette année. Koné Sanga a apporté un souffle nouveau à la fédération. La balle au filet a retrouvé plus d’entrain même si sur le plan international l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire n’a pu faire parler d’elle sur la scène continentale. Contrairement aux clubs (Stella chez les Dames et Plaisir chez les hommes) qui se sont bien comportés au championnat d’Afrique des clubs zone3.
Le Cyclisme a régressé d’un cran mais les amoureux de la petite reine sont tout de même parvenus à prendre les pistes. Le Canoë-Kayak a perdu le nord dans la seule compétition internationale organisée sur le plan lagunaire du Plateau. Idem pour la boxe qui n’a rien remporté. Sauf d’inutiles querelles au sein de la famille fédérale.
Loi Banzio cale
Le ministre de la Jeunesse et du Sport avait à cœur d’offrir à la Côte d’Ivoire un statut légal et juridique en ce qui concerne la pratique du sport. Et au sortir d’un séminaire organisé à Grand-Bassam un projet de loi est déposé sur la table des députés. Elle passe sans problèmes à la sous-commission chargée des affaires culturelles et sportives. Malheureusement, elle sera recalée en plénière par les députés du parti au pouvoir, FPI. C’est la désolation à l’immeuble Les Hévéas.
Bolt, Fédérer, Messi et Barça
A l’international, l’année 2009 aura été exceptionnelle pour le club espagnol du FC Barcelone. Les catalans ont fait une véritable razzia au niveau des clubs. Touré Yaya Gnégnéri et ses coéquipiers ont tout gagné cette année, ligue des champions, liga, coupe du roi, super coupe, coupe du monde des clubs, coupe de la confédération…rien n’a échappé aux poulains de Pep. Et comme pour couronner le tout, son génie argentin, Lionel Messi a décroché le ballon d’or de France-football, le titre de meilleur joueur FIFA et de meilleur joueur de l’année. Un autre athlète a fait fort comme le diablotin du Camp Nou. Il s’agit de l’homme le plus rapide du monde. Le Jamaïcain Usain Bolt a démontré qu’il n’a pas d’adversaire et qu’il reste le roi du sprint. Sur les courts de tennis, le suisse Roger Fédérer est revenu à son meilleur niveau pour reprendre sa place de numéro 1 mondial au terme d’une année exceptionnelle.
KL
Le drame du 29 mars
Le vent sec et chaud de l’harmattan, qui s’apprête à donner le dernier coup de balai à l’année 2009, emportera certainement beaucoup de choses avec lui. Sur le plan sportif, l’année 2009 aura été marquée par plusieurs événements aussi bien heureux que malheureux sur le plan local qu’international. Mais le plus retentissant reste le drame survenu le 29 mars au Stade Félix Houphouët-Boigny. En marge du match des éliminatoires de la CAN et du mondial 2010 entre la Côte d’Ivoire et le Malawi, deux grosses bousculades avaient causé la mort de 20 supporteurs et blessé une centaine de fans des Eléphants. L’enquête, qui s’en est suivie, a conduit à la condamnation de Kacou Anzouan et de certaines personnes qui avaient pris part à la fabrication des tickets d’entrée au stade. L’année 2009 ne pouvait pas mal commencer pour la Côte d’Ivoire et surtout pour le football. Surtout qu’en mars, l’organisation du premier CHAN Championnat d’Afrique des Nations) a laissé un goût amer aux Ivoiriens. Avec à la clé une humiliante élimination dès le premier tour pour Kouadio Georges et ses Eléphants locaux. Toujours en football, les clubs ivoiriens engagés en compétitions africaines ne parviennent pas à faire mieux que l’équipe nationale des locaux au CHAN. Comme si cela ne suffisait pas Kouadio Georges a remis le couvert avec son équipe au tournoi de l’UEMOA à Cotonou. Les Eléphants locaux sont allés perdre le trophée dont la Côte d’Ivoire était le double détenteur. L’Asec et l’Africa ne passent pas non plus le premier tour de la ligue des champions, quand la SOA et la JCAT font long feu en coupe de la confédération. Démontrant que le championnat national a des progrès à faire. Un débat local qui aura vu l’Asec détrôner l’Africa après deux années de disette. Les aiglons après deux saisons plutôt calmes sont retombés dans leurs travers et contradictions internes. La crise qui s’en est suivie, a hypnotisé l’Africa, qui a laissé l’Asec filer seul au but.
Les Eléphants et Yaya au top
Si sur le plan local, le football ivoirien n’a pas été extraordinaire, l’équipe nationale séniors a, en revanche, su tirer son épingle du jeu. Mieux, elle a été irrésistible au cours des éliminatoires combinées de la CAN et du mondial 2010. Les pachydermes, emmenés par le franco-bosniaque, Vahid Halilhodzic ont terminé à la tête de leur groupe. Didier Drogba et ses camarades se sont ainsi qualifiés pour leur deuxième coupe du monde d’affilée en plus de la CAN. Un succès qui malheureusement n’a eu aucune incidence sur les sélections inférieures. Alain Gouaméné avec les juniors a été médiocre à la CAN rwandaise de janvier avant de passer complètement à coté de la qualification de la CAN avec les cadets. Deux cuisants échecs qui ont remis au goût du jour la qualité de la formation en Côte d’Ivoire. Et si le problème était Gouaméné lui-même.
L’autre grande étincelle qui a illuminé le ciel du football ivoirien est l’accueil réservé à Yaya Gnégnéri et surtout le trophée de la champion’s league européenne qui arrivait pour la première fois à Abidjan. L’Ivoirien et son club du FC Barcelone venait, quelques heures plus tôt, de remporter la coupe aux grandes oreilles. Touré Yaya Gneri devient le premier Ivoirien à remporter la coupe d’Europe des clubs champions.
Tennis, Basket, Taekwondo, handball et les autres
Toujours à la traine derrière le football, les autres sports se sont, une nouvelle fois, battus pour exister. Et certains ont fait mieux que survivre. Parmi eux, le basketball où le président Koré Moïse a réussi une véritable révolution. La Côte d’Ivoire a retrouvé le sommet africain à la CAN et en septembre prochain, les Eléphants basketteurs seront à la coupe du monde en Turquie. Le taekwondo, qui a enregistré l’arrivée du ministre Bamba Cheick Daniel à la tête de sa fédération, a réussi à maintenir le cap. La Côte d’Ivoire s’est brillamment imposée au championnat d’Afrique et a eu un comportement honorable au championnat du monde à Copenhague. Sur la liste de ces sports à féliciter, il faut ajouter le handball qui a gardé son rang sur la scène continentale au championnat d’Afrique. Même si sa participation au mondial chinois laisse à désirer. Le tennis a réussi également à garder le cap. Me N’Goan et son comité ont été la fédération la plus prolifique en matière d’organisation de compétition. Le tournoi de la CEDEAO avec 13 pays, les 32èmes finales du championnat d’Afrique du Sénégal (4è sur 19), le tournoi international du PAA (future), le championnat junior au Maroc (8è sur 20), la Coupe Davis (3è), le circuit des minimes au Sénégal (l’or et l’argent) et le tournoi international Comium (prize money) d’Abidjan. Le volley-ball s’est également bien défendu cette année. Koné Sanga a apporté un souffle nouveau à la fédération. La balle au filet a retrouvé plus d’entrain même si sur le plan international l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire n’a pu faire parler d’elle sur la scène continentale. Contrairement aux clubs (Stella chez les Dames et Plaisir chez les hommes) qui se sont bien comportés au championnat d’Afrique des clubs zone3.
Le Cyclisme a régressé d’un cran mais les amoureux de la petite reine sont tout de même parvenus à prendre les pistes. Le Canoë-Kayak a perdu le nord dans la seule compétition internationale organisée sur le plan lagunaire du Plateau. Idem pour la boxe qui n’a rien remporté. Sauf d’inutiles querelles au sein de la famille fédérale.
Loi Banzio cale
Le ministre de la Jeunesse et du Sport avait à cœur d’offrir à la Côte d’Ivoire un statut légal et juridique en ce qui concerne la pratique du sport. Et au sortir d’un séminaire organisé à Grand-Bassam un projet de loi est déposé sur la table des députés. Elle passe sans problèmes à la sous-commission chargée des affaires culturelles et sportives. Malheureusement, elle sera recalée en plénière par les députés du parti au pouvoir, FPI. C’est la désolation à l’immeuble Les Hévéas.
Bolt, Fédérer, Messi et Barça
A l’international, l’année 2009 aura été exceptionnelle pour le club espagnol du FC Barcelone. Les catalans ont fait une véritable razzia au niveau des clubs. Touré Yaya Gnégnéri et ses coéquipiers ont tout gagné cette année, ligue des champions, liga, coupe du roi, super coupe, coupe du monde des clubs, coupe de la confédération…rien n’a échappé aux poulains de Pep. Et comme pour couronner le tout, son génie argentin, Lionel Messi a décroché le ballon d’or de France-football, le titre de meilleur joueur FIFA et de meilleur joueur de l’année. Un autre athlète a fait fort comme le diablotin du Camp Nou. Il s’agit de l’homme le plus rapide du monde. Le Jamaïcain Usain Bolt a démontré qu’il n’a pas d’adversaire et qu’il reste le roi du sprint. Sur les courts de tennis, le suisse Roger Fédérer est revenu à son meilleur niveau pour reprendre sa place de numéro 1 mondial au terme d’une année exceptionnelle.
KL