Le Cameroun et la Côte d'Ivoire se présentent en grands favoris à la Coupe d'Afrique des nations en Angola, derrière le panache de leurs stars Samuel Eto'o et Didier Drogba et sous l'égide d'entraîneurs réputés pour leur goût de la discipline, Paul Le Guen et Vahid Halilhodzic.
Les Lions camerounais semblaient domptés (défaite au Togo, nul face au Maroc). Paul Le Guen, nommé en juillet, a su redonner un nouveau souffle à l'équipe, qui a aligné quatre succès pour finalement se classer première de son groupe de qualification.
L'ancien entraîneur du PSG a confié le brassard à Eto'o et ainsi responsabilisé une star parfois jugée capricieuse ou égocentrique. "Je veux qu'Eto'o se forge avec les Lions indomptables un aussi beau palmarès qu'avec Barcelone", avait-il affirmé sous forme de défi.
Rigobert Song, déchu de son capitanat, demeure titulaire et disputera sa 8e CAN (record). Car Le Guen a conservé l'ossature, associant le jeune Nkoulou au vétéran Song (33 ans) en défense centrale, avec Makoun et Emana au milieu, la paire Webo-Eto'o devant et Geremi en éternel pompier de service.
"Préparer la Coupe du monde"
Il a surtout insufflé un esprit commando au groupe, ce qu'avait réclamé le légendaire Roger Milla : "C'est à Le Guen d'instaurer la discipline au sein de l'équipe. Il doit faire en sorte qu'il n'y ait plus de joueurs qui prennent ouvertement des décisions contraires à celles de l'entraîneur ou qui appellent le ministre pour demander qu'on change telle ou telle chose".
La pression existe pour le finaliste malheureux en 2008, sacré quatre fois (dont 2000 et 2002), mais le but reste de briller en Afrique du Sud. Le Guen ne le cache pas: "L'objectif prioritaire doit être la Coupe du monde".
Les attentes les plus aiguës concernent les Ivoiriens. "L'Angola ou jamais", tel est le leitmotiv qui circule dans leur pays privé de trophée continental depuis 1992 (son unique CAN remportée) et doté d'une génération en or (S. Kalou, Koné, Gervinho, les frères Touré etc.) emmenée par leur star et capitaine Drogba.
Après deux échecs (2006, 2008), ces Eléphants qui ont autour de la trentaine abattent peut-être leurs dernières cartes. Ce que le sélectionneur Vahid Halilhodzic résume ainsi, à sa manière: "Beaucoup bons joueurs, mais encore petite équipe, rien gagné encore".
"Quels joueurs africains ?"
Le Franco-Bosniaque, en poste depuis mai 2008, a réclamé les pleins pouvoirs et les a eus, instaurant sa "méthode que tout le monde a acceptée: patience, persévérance, courage". Toujours autoritaire, il a d'abord bousculé des habitudes à son arrivée mais s'est aussi acclimaté, montrant un visage moins psychorigide que lors de ses expériences en France (Lille, Rennes, Paris SG).
Il regrette de n'avoir pu ébaucher une équipe-type: "A chaque match, je me suis trouvé confronté à des forfaits pour cause de blessure". Les joueurs sont très sollicités en clubs. "Quels joueurs africains ?", répond d'ailleurs Halilhodzic quand on l'interroge sur les particularismes locaux. "Ils jouent tous en Europe!"
Seul Angban, le gardien remplaçant, évolue au pays. C'est d'ailleurs le poste qui suscite le plus d'inquiétudes: Barry, le titulaire, déjà présenté comme le point faible de l'équipe, relève d'une opération à un pied...
L'autre interrogation porte sur le partenaire de Kolo Touré en charnière centrale (Méité, Demel ou Bamba?). Le sélectionneur a en revanche l'embarras du choix pour l'entrejeu et surtout l'attaque, avec notamment un Gervinho qui flambe dans le Championnat de France dont il est le meilleur buteur à mi-saison (11 buts).
Source AFP
Les Lions camerounais semblaient domptés (défaite au Togo, nul face au Maroc). Paul Le Guen, nommé en juillet, a su redonner un nouveau souffle à l'équipe, qui a aligné quatre succès pour finalement se classer première de son groupe de qualification.
L'ancien entraîneur du PSG a confié le brassard à Eto'o et ainsi responsabilisé une star parfois jugée capricieuse ou égocentrique. "Je veux qu'Eto'o se forge avec les Lions indomptables un aussi beau palmarès qu'avec Barcelone", avait-il affirmé sous forme de défi.
Rigobert Song, déchu de son capitanat, demeure titulaire et disputera sa 8e CAN (record). Car Le Guen a conservé l'ossature, associant le jeune Nkoulou au vétéran Song (33 ans) en défense centrale, avec Makoun et Emana au milieu, la paire Webo-Eto'o devant et Geremi en éternel pompier de service.
"Préparer la Coupe du monde"
Il a surtout insufflé un esprit commando au groupe, ce qu'avait réclamé le légendaire Roger Milla : "C'est à Le Guen d'instaurer la discipline au sein de l'équipe. Il doit faire en sorte qu'il n'y ait plus de joueurs qui prennent ouvertement des décisions contraires à celles de l'entraîneur ou qui appellent le ministre pour demander qu'on change telle ou telle chose".
La pression existe pour le finaliste malheureux en 2008, sacré quatre fois (dont 2000 et 2002), mais le but reste de briller en Afrique du Sud. Le Guen ne le cache pas: "L'objectif prioritaire doit être la Coupe du monde".
Les attentes les plus aiguës concernent les Ivoiriens. "L'Angola ou jamais", tel est le leitmotiv qui circule dans leur pays privé de trophée continental depuis 1992 (son unique CAN remportée) et doté d'une génération en or (S. Kalou, Koné, Gervinho, les frères Touré etc.) emmenée par leur star et capitaine Drogba.
Après deux échecs (2006, 2008), ces Eléphants qui ont autour de la trentaine abattent peut-être leurs dernières cartes. Ce que le sélectionneur Vahid Halilhodzic résume ainsi, à sa manière: "Beaucoup bons joueurs, mais encore petite équipe, rien gagné encore".
"Quels joueurs africains ?"
Le Franco-Bosniaque, en poste depuis mai 2008, a réclamé les pleins pouvoirs et les a eus, instaurant sa "méthode que tout le monde a acceptée: patience, persévérance, courage". Toujours autoritaire, il a d'abord bousculé des habitudes à son arrivée mais s'est aussi acclimaté, montrant un visage moins psychorigide que lors de ses expériences en France (Lille, Rennes, Paris SG).
Il regrette de n'avoir pu ébaucher une équipe-type: "A chaque match, je me suis trouvé confronté à des forfaits pour cause de blessure". Les joueurs sont très sollicités en clubs. "Quels joueurs africains ?", répond d'ailleurs Halilhodzic quand on l'interroge sur les particularismes locaux. "Ils jouent tous en Europe!"
Seul Angban, le gardien remplaçant, évolue au pays. C'est d'ailleurs le poste qui suscite le plus d'inquiétudes: Barry, le titulaire, déjà présenté comme le point faible de l'équipe, relève d'une opération à un pied...
L'autre interrogation porte sur le partenaire de Kolo Touré en charnière centrale (Méité, Demel ou Bamba?). Le sélectionneur a en revanche l'embarras du choix pour l'entrejeu et surtout l'attaque, avec notamment un Gervinho qui flambe dans le Championnat de France dont il est le meilleur buteur à mi-saison (11 buts).
Source AFP