Les attentes des travailleurs
Tout le monde en convient, l’année 2009 qui vient de s’achever aura été très difficile. Surtout au plan social. Tout le long de l’année, les syndicats de diverses corporations ont donné de la voix pour réclamer de nouveaux statuts. Malheureusement la moisson fut maigre. Aucun syndicat n’a vu ses revendications satisfaites par le gouvernement. Contrainte budgétaire oblige. Rendez-vous a donc été donné aux travailleurs en 2011, date de l’obtention du point d’achèvement du processus PPTE (réduction de la dette des pays pauvres très endettés). Pour autant, 2010 ne sera pas une année totalement calme. En effet, faut-il le rappeler, le personnel soignant lors de sa dernière grève, dans le mois de décembre, a rejeté la proposition du Premier ministre de payer les indices par tranche. A ce niveau, le collectif de syndicats, s’en est remis à la médiation de l’Archevêque d’Abidjan, Monseigneur Jean-Pierre Kutwa. « Des résultats de cette médiation dépendra le calme dans la santé publique », nous indiquait récemment Dr Ernest Atté Boka, porte-parole du collectif. De plus, le collectif espère pour cette année, la signature du décret portant profil de carrière des infirmiers et sages-femmes. Ainsi que l’élaboration du statut particulier des hôpitaux publics, dont un nouveau cadre de travail été mis sur pied, à l’issue de la grève. «Nous avons convenu avec le gouvernement de la signature du décret concernant notre profil de carrière cette année. Nous espérons que le gouvernement tiendra parole. Et surtout, nous espérons que le statut particulier verra enfin le jour », confie M. Fofana Ahmed, secrétaire général du Mouvement des infirmiers diplômés d’Etat de Côte d’Ivoire (MIDECI). Certainement dans le souci de calmer un probable front qui ne tardera pas à s’embraser, le Chef de l’Etat reçoit aujourd’hui le collectif de syndicats de la santé au palais présidentiel. A l’instar du personnel de la santé, plusieurs syndicats attendent du gouvernement une amélioration de leur traitement salarial cette année. En premier lieu, nous pouvons citer les greffiers. Les collaborateurs des magistrats, qui ont dû plier face à la machine répressive de l’Etat, espèrent néanmoins un geste du gouvernement en leur endroit. Notamment l’élaboration de leur statut particulier, suspendu par le gouvernement lors de la grève. A l’éducation, les attentes sont également grandes. Surtout pour l’enseignement privé. Les acteurs de ce secteur espèrent la professionnalisation de leur milieu en cette année 2010. « Nous souhaitons que les élections se tiennent cette année. Car pour nous, cela permettra au gouvernement de régler nos problèmes, avec l’application de la convention collective. Nous souhaitons être traités au même titre que l’enseignement public », espère M. Kessié Désiré, secrétaire général du mouvement des enseignants du privé pour leur protection.
Comme on le constate, les attentes pour cette année 2010 sont encore grandes. Seront-elles toutes satisfaites ? Rien n’est sûr. Le Chef de l’Etat n’a-t-il pas lui-même martelé qu’il n’ajoutera pas 5 franc sur les salaires. De là, à penser qu’on s’apprête à vivre une autre année mouvementée, il n’y a qu’un pas. En tout cas, la rencontre du Président avec le personnel soignant nous situera sur ce que sera 2010 au plan social.
Dao Maïmouna
Tout le monde en convient, l’année 2009 qui vient de s’achever aura été très difficile. Surtout au plan social. Tout le long de l’année, les syndicats de diverses corporations ont donné de la voix pour réclamer de nouveaux statuts. Malheureusement la moisson fut maigre. Aucun syndicat n’a vu ses revendications satisfaites par le gouvernement. Contrainte budgétaire oblige. Rendez-vous a donc été donné aux travailleurs en 2011, date de l’obtention du point d’achèvement du processus PPTE (réduction de la dette des pays pauvres très endettés). Pour autant, 2010 ne sera pas une année totalement calme. En effet, faut-il le rappeler, le personnel soignant lors de sa dernière grève, dans le mois de décembre, a rejeté la proposition du Premier ministre de payer les indices par tranche. A ce niveau, le collectif de syndicats, s’en est remis à la médiation de l’Archevêque d’Abidjan, Monseigneur Jean-Pierre Kutwa. « Des résultats de cette médiation dépendra le calme dans la santé publique », nous indiquait récemment Dr Ernest Atté Boka, porte-parole du collectif. De plus, le collectif espère pour cette année, la signature du décret portant profil de carrière des infirmiers et sages-femmes. Ainsi que l’élaboration du statut particulier des hôpitaux publics, dont un nouveau cadre de travail été mis sur pied, à l’issue de la grève. «Nous avons convenu avec le gouvernement de la signature du décret concernant notre profil de carrière cette année. Nous espérons que le gouvernement tiendra parole. Et surtout, nous espérons que le statut particulier verra enfin le jour », confie M. Fofana Ahmed, secrétaire général du Mouvement des infirmiers diplômés d’Etat de Côte d’Ivoire (MIDECI). Certainement dans le souci de calmer un probable front qui ne tardera pas à s’embraser, le Chef de l’Etat reçoit aujourd’hui le collectif de syndicats de la santé au palais présidentiel. A l’instar du personnel de la santé, plusieurs syndicats attendent du gouvernement une amélioration de leur traitement salarial cette année. En premier lieu, nous pouvons citer les greffiers. Les collaborateurs des magistrats, qui ont dû plier face à la machine répressive de l’Etat, espèrent néanmoins un geste du gouvernement en leur endroit. Notamment l’élaboration de leur statut particulier, suspendu par le gouvernement lors de la grève. A l’éducation, les attentes sont également grandes. Surtout pour l’enseignement privé. Les acteurs de ce secteur espèrent la professionnalisation de leur milieu en cette année 2010. « Nous souhaitons que les élections se tiennent cette année. Car pour nous, cela permettra au gouvernement de régler nos problèmes, avec l’application de la convention collective. Nous souhaitons être traités au même titre que l’enseignement public », espère M. Kessié Désiré, secrétaire général du mouvement des enseignants du privé pour leur protection.
Comme on le constate, les attentes pour cette année 2010 sont encore grandes. Seront-elles toutes satisfaites ? Rien n’est sûr. Le Chef de l’Etat n’a-t-il pas lui-même martelé qu’il n’ajoutera pas 5 franc sur les salaires. De là, à penser qu’on s’apprête à vivre une autre année mouvementée, il n’y a qu’un pas. En tout cas, la rencontre du Président avec le personnel soignant nous situera sur ce que sera 2010 au plan social.
Dao Maïmouna
