D’éventuelles coupures d’électricité pourraient survenir pendant la retransmission de la coupe d’Afrique des Nations de football 2010. C’est à leurs corps défendant que les responsables de la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) ont tenu à rencontrer la presse nationale, pour leur faire part des difficultés auxquelles ils sont confrontés et qui ont pour conséquence les coupures intempestives de la fourniture d’électricité. C’est la salle de conférence de l’agence de Cocody, cité rouge qui a servi de cadre à cette rencontre hier. Kouassi Mathias, secrétaire général de la CIE, a exposé sur 3 points, notamment la précarité de la production et la consommation ; La surcharge des équipements de transports et de distribution et enfin le comportement pour l’économie d’énergie. Il a dépeint un tableau pas du tout reluisant de la fourniture de l’électricité en Côte d’Ivoire. La CIE produit l’électricité à partir de 4 centrales hydrauliques (Ayamé 1 et 2, Kossou, Taabo, et Buyo) et 3 centrales thermiques, à savoir Vridi 1, Ciprel et Azito. La capacité maximale de la production d’électricité de la CIE est évaluée à 1210 MW avec comme puissance de pointe réelle 859 MW par jour. La consommation nationale, toujours selon le SG de la CIE, est de 876 MW, il y a donc un déficit de -17 MW à combler. Durant l’année 2009, les différents délestages qui ont émaillé la vie du pays, tirent leurs explications dans cet état de fait. Les ouvrages ne tournent pas à leurs capacités pour divers raisons, baisse du niveau de l’eau dans les barrages et problèmes techniques. Pour parer à cette situation, l’Etat a fait venir une nouvelle machine d’une puissance de 110 MW pour CIPREL, question d’augmenter la capacité de cette structure, pour que la puissance de production nationale passe à 1321 MW. Mais selon les responsables de la CIE l’engin qui est actuellement en train d’être testé, ne sera pas prêt avant un mois. Du coup depuis plus de 10 années, la consommation a augmenté. Mais les infrastructures n’ont pas suivi. Ce qui nous amène à la surcharge des équipements. Selon le SG, la croissance de la consommation et les retards dans les investissements, de nombreux ouvrages électriques sont aujourd’hui exploités au-delà de leur capacité technique. Il s’agit dira le conférencier, des transformateurs de puissance qui sont saturés et de certains départs alimentant les quartiers surchargés. La seule solution actuellement disponible selon le technicien de la CIE, c’est de provoquer des délestages localisés pendant quelques heures pour permettre que les équipements ne s’abiment pas. Pour aider un tant soit peu à participer à l’effort qui est fait, il est conseiller de ne pas allumer les lampes dans les chambres vides. En un mot, il faut éviter de gaspiller l’électricité pour ne pas augmenter la consommation inutilement.
JC KORE
JC KORE
