L`affaire des déchets toxiques d`Abidjan connaît un rebondissement. Un autre procès, qui a débuté mi-octobre, doit poursuivre son cours le vendredi 8 janvier 2010 prochain, au tribunal d`Abidjan. Hier, mercredi 6 janvier 2010, un point de presse a été organisé par M. Charles Koffi, président d`une association de victime des déchets toxiques, au musée national de Côte d`Ivoire. Le conférencier entendait ainsi "prendre à témoins, l`opinion nationale et internationale de sa saisine de la perche tendue par le chef de l`Etat, lors de son passage à Fraternité Matin, pour un dénouement définitif de ce litige juridico-médiatique qui oppose M. Claude Gohourou depuis le 21 octobre 2009, à 22 autres présidents d`associations de victimes. Selon Charles Koffi, la chronologie de cette affaire remonte depuis le 6 octobre 2009 devant la Haute Cour de justice de Londres. 29625 plaignants des déchets toxiques d`Abidjan, ont intenté un procès à la multinationale néerlandaise Trafigura, firme spécialisée dans le négoce de matière pétrolière, pour avoir provoqué la mort de 17 Ivoiriens et l`intoxication de milliers d`autres, en déversant des boues toxiques dans des décharges à ciel ouvert d`Abidjan, en août 2006. En contrepartie, un règlement à l`amiable avait été convenu d`octroyer 1150 euros (soit 750000 F cfa) à chacun d`eux pour les désagréments causés par ledit déversement de 500 tonnes de déchets affrétés par le navire "Probo Koala". Soit l`équivalent d`environ 34 millions d`euros (22 milliards 500 millions de F cfa), au lieu des 198 millions demandés par les victimes devant les tribunaux. Une fois que les fonds, dont la répartition devait se faire par carte bancaire au moyen de code individuel attribué à chaque plaignant, seront disponibles le 22 octobre 2009, une décision de justice est intervenue pour geler ces milliards à la requête de Gohourou, représentant de 1878 victimes sur les 29625 plaignants, au motif qu`il serrait chargé de sa répartition au grand dam des victimes. Quelques semaines, plus tard, le président du tribunal de 1ère instance, le juge Blé Antoine auteur de la première décision de justice, prend une autre décision annulant la première. Au motif de défaut de qualité du plaignant Gohourou, avant de renvoyer les protagonistes au vendredi 8 janvier 2010 prochain, où une décision définitive sera prise. "Nous demandons à toutes les victimes des déchets toxiques clientes du cabinet anglais d`avocat Leight & Co à venir massivement au procès pour exiger que le droit soit dit et pour mettre fin à leur souffrance", affirme M. Charles Koffi, président d`une des nombreuses sections des victimes des déchets toxiques. Taha Céline, représentant les victimes du Ciapol, Guéo Joachim vice-pésident du collectif des travailleurs des entreprises de Vridi et Mme Yapoga Antoinette de l`association des victimes de Treichville, présents à la table de séance, ont tenu ainsi à apporter leur soutien au conférencier.
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com