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Politique Publié le vendredi 8 janvier 2010 | Le Nouveau Réveil

Toulépleu : Le FPI veut faire voter des Libériens

La CEI locale de Toulépleu (650 Km à l'ouest d'Abidjan) est actuellement assaillie par des cadres et élus du FPI qui veulent coûte que coûte faire admettre sur la liste électorale définitive quelque 3 à 4000 Libériens rejetés après croisement des fichier Depuis des semaines, des cadres et élus du FPI et même du RPPP ont littéralement envahi les représentants de la CEI dans le département de Toulépleu, en vue de les persuader d'accepter les Libériens épinglés. Les moyens de conviction ne manquent pas, mais le plus utilisé est les tentatives de corruption des agents de la CEI locale. De l'argent (500.000 F, voire 1000.000 FCFA) sont proposés à des agents. Certains ont pris, mais restent ferme, d'autres commencent à fléchir au moins de devenir incontrôlables. Ces derniers jours, le général Daléba, responsable de la CEI au niveau de la région du Moyen-Cavally dont fait partie Toulépleu, et soupçonné aussi très proche du FPI, a été à Toulépleu plus de huit fois. Le secrétaire national du FPI chargé des élections Martin Sokouri Bohui y a été également et, selon nos sources, a rencontré les représentants de la CEI sur la question des pétitionnaires rejetés dont les Libériens mentionnés plus haut. Le maire et Président du Conseil Général Yro Philippe Benoît et le Conseiller du Chef de l'Etat Alphonse Voho Sahi, par ailleurs DDC de Gbagbo à Toulépleu y séjournent actuellement, en même temps que des hommes dits forts du RPPP et des mouvements et clubs de soutien à Gbagbo. Selon nos sources, ces hommes et femmes font feu de tous bois pour que, lors des trois jours de rallonge du contentieux électoral, les 3 à 4000 Libériens intègrent la liste électorale définitive. Dans le département de Toulépleu, au total, il y a eu 16 000 enrôlés. Sur ce chiffre, il a 5000 cas litigieux dont 3000 à 4 000 cas de libériens rejetés après croisements. Ces Libériens ont été enrôlés, pour la majorité dans les villages frontaliers à l'ouest de la ville de Toulépleu. Pour régler ces cas litigieux, les gens du FPI avaient voulu que l'on se serve des expéditions. Ce qu'ont refusé les membres de la CEI, forts de leurs textes. Curieusement, les hommes du FPI se sont retirés et sont revenus à la charge hier jeudi avec au moins 600 certificats de nationalités, ne comportant (pour certains) que le nom du pétitionnaire et le cachet de l'administration. N'y figurent ni le nom du père, ni celui de la mère, encore moins d'autres renseignements. Or, justement, si les dossiers avaient été rejetés, c'est parce que leur nationalité n'avait pas été établis clairement. D'où vient-il alors subitement qu'ils ont des certificats de nationalité ? Et quel est ce magistrat qui a accepté de signer lesdits certificats sans le moindre document de la filiation du demandeur ? En tout cas, si les autorités de la CEI ne restent pas vigilantes et que le passage en force réussi pour ces cas de libérien, il réussira pour des milliers et des milliers d'autres cas irréguliers et la base électorale sera à jamais sapée à Toulépleu, mais aussi partout, où il y a des cas similaires.
O. Chérif
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