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Politique Publié le jeudi 14 janvier 2010 | Partis Politiques

Petits déjeuners des "Communicateurs Bénévoles pour la Victoire de Laurent Gbagbo": L`intervention de Monsieur Justin Koné Katinan, Expert Lmp

Thème : "Batir la paix sur la Démocratie et la Prospérité". Exposé liminaire

Près de cinquante ans après les Indépendances, l’Afrique de l’Ouest demeure fortement divisée. Seize États se partagent cette partie du continent. Seuls le Nigeria, le Ghana et la Côte-d’Ivoire, ont des populations dépassant 10 millions d’habitants. Ce découpage de la région est renforcé par des barrières commerciales, linguistiques, culturelles, administratives, et autres. Malgré tous les efforts qui ont été déployés pour réduire ces barrières, le progrès enregistré demeure très modeste.

Le besoin de surmonter ces obstacles est évident, dans un monde de plus en plus interdépendant, et on constate chez les penseurs et les responsables du développement dans la région, un engouement sincère pour l’intégration et la coopération régionales. On inclura sous ce titre une vaste gamme de projets, y compris ceux qu’on associe normalement à l’intégration économique, mais également des projets de collaboration régionale à tous les niveaux : infrastructures, gestion des ressources naturelles, éducation et recherche, santé, information et communication, échanges technologiques, réseaux d’opérateurs économiques et d’ONG, droits humains et démocratie… Le thème est vaste ! La problématique de l’intégration et de la coopération régionale, de nature multidimensionnelle, est donc difficile à cerner du point de vue d’une seule spécialité ou d’une seule discipline.

Au moment ou nous nous apprêtons à aborder les élections générales en Côte d’ivoire, il est bon que chaque écurie dise sa vision du monde intégré de l’Afrique de l’Ouest.
Cette intégration, fer de lance du développement des économies nationales et sous régionales ne peut laisser indifférents les candidats sérieux à l’élection présidentielle en Côte d’ivoire voire même dans les autres nations de la sous région.

Le candidat Henri Konan BEDIE du PDCI-RDA dit sa vision dans la présentation de son programme présidentiel, paru de la QUOTIDIEN Le Nouveau Réveil du 8 janvier 2010.
Le candidat président Laurent Gbagbo en parle dans son livre programme de la page 194 à 208. Il dit son expérience de cet outil de développement, démontre son utilité et propose sa vision d’une Afrique qui doit avoir sa place dans le monde et dont la Côte d’ivoire devra être le moteur de l’intégration ouest africaine.
A l’invitation des communicateurs bénévoles pour la victoire de GBGAGBO, il nous sera loisible de décortiquer ces visions et d’instruire le peuple ivoirien sur les axes de mise en œuvre de la grande vision intégratrice pour l’Afrique.

Avant d’en parler de façon plus approfondie, il convient, pour la gouverne de tous, de définir ce qu’est l’intégration et donner les critères premiers de celui qui peut la conduire.
L’intégration est :
 un phénomène d’ordre institutionnel incluant une démarche politique d’États souverains,
 un désir de fusionner les atouts et optimiser les projets de développement ;
 un désir de mutualiser les risques collectifs et accroître les échanges sur des bases mutuellement bénéfiques.

Elle est matérialisée par des directives, des accords et des traités entre deux ou plusieurs États.
En ce qui concerne les critères de celui qui peut la conduire, nous pouvons retenir 3 principaux qui sont :
 Avoir du charisme
 Avoir une vision indépendantistee (complètement affranchi du joug de la colonisation)
 Avoir une vision intégrationniste (volonté délibérée d’aller à la mutualisation des intérêts)

L’INTEGRATION SELON BEDIE
Le jeudi 7 janvier dernier, le président BEDIE, candidat à l’élection présidentielle a présenté son projet de société, diffusé par le quotidien le Nouveau réveil du vendredi 8 janvier 2010.
A la page 7 et au 10ème point de ses défis, il est mentionné le défi de l’intégration et le rayonnement de la Côte d’ivoire.

Il révèle ceci : Bâtir l’éléphant d’Afrique, c’est affirmer le rôle de la Côte d’ivoire dans l’intégration sous régionale et africaine. Il s’agira de s’appuyer sur les cercles concentriques de développement pour renforcer sa position de place financière et de pôle économique majeurs. Je m’emploierai à redonner à la Côte d’ivoire la place qui est la sienne dans le concert des nations et à faire d’elle la locomotive du développement dans la sous région au service d’une politique dynamique de coopération sous régionale, régionale et internationale. Fin de citation

Comme on le voit , c’est de façon lapidaire que le candidat BEDIE traite la question de l’intégration qui pourtant doit lui permettre de faire de la Côte d’ivoire un hub économique et financier.
Pourquoi le faire, comment le faire, quand le faire, motus et bouche cousue. Nous ne pouvons en dire davantage quand nous considérons la place prépondérante qu’il donne aux autres aspects de son programme présidentiel.

Il est de notoriété publique qu’une chose qui se conçoit bien s’énonce bien. Et comme nous n’avons pas la certitude que cet effet d’annonce ait été bien conçu, il nous est loisible de rappeler qu’une politique se pense, s’écrit, s’annonce, s’explique, se décline et se met en œuvre.

Telle qu’annoncée dans son programme présidentiel, la politique d’intégration n’est pas visible à plus forte raison lisible. Quelque part, il est fait mention de la contribution substantielle au développement de la coopération régionale en Afrique de l’ouest à travers la fourniture d’énergie électrique aux pays voisins, en parlant du potentiel énergétique de la Côte d’ivoire. C’est bien éparse tout cela !

Est-ce les cercles concentriques de développement qui sont un concept flou pour l’Afrique, qui constitueront la trame de cette politique ? on n’en sait pas trop grand-chose.
Vous voyez donc qu’à l’absence de schéma clair, nous sommes fondés à ne pas nous risquer dans des chemins sans lumière.

De toute façon, celui là qui parle d’intégration n’a ni le charisme nécessaire, ni une vision claire de l’intégration parce qu’ayant montré des lacunes en la matière durant les 6 ans de mandat. Il est disqualifié pour parler et conduire une telle intégration qui nécessite que l’animateur soit complètement affranchi du joug de la colonisation et marque une réelle disposition d’indépendantiste. Car l’intégration est d’abord et avant tout un phénomène d’ordre institutionnel incluant une démarche politique d’États souverains. Or, le recours constant à l’ordre colonial pour régenter les questions politiques et économiques de son pays, pire, la propension à faire appel à l’Onu et aux institutions internationales pour mettre son propre pays sous gouvernorat ou sous tutelle, montre à l’évidence, que le Candidat BEDIE ne peut ni penser, ni valablement conduire une intégration réussie. D’ailleurs il en parle du bout des lèvres.

L’INTEGRATION SELON GBAGBO

A contrario, et ce n’est pas pour faire du narcissisme, le candidat Laurent GBAGBO, dans une démarche pédagogique, simple et lisible, nous donne les grandes lignes de sa politique d’intégration en repensant la place de la Côte d’ivoire dan le monde. Page 194 à la page 208.

Il explique pourquoi il est important de conduire cette réflexion, car la mise en œuvre de son ambitieux programme se fera dans un contexte international caractérisé par des mutations profondes, des périls et risques nouveaux et des crises qui touchent aux fondements mêmes de l’ordre international.

Pour nous, à La Majorité Présidentielle (LMP), l’intégration régionale ne peut pas se réaliser exclusivement par le haut, comme on a essayé de le faire. La réussite de toute approche suppose donc la compréhension de l’incidence des coûts et des bénéfices de l’intégration sur différentes catégories sociales et politiques, afin d’aboutir à des propositions politiquement réalistes.

C’est pourquoi, faire de la Côte d’ivoire un moteur de l’intégration ouest africaine demeure pour le candidat de La Majorité Présidentielle une vision essentielle, car il sait très bien que, si la Côte d’ivoire veut avoir un développement décisif et durable, elle doit faire de l’intégration une ambition et un projet partagés. C’est un devoir.

Ce devoir s’articule autour des points suivants :
• La mise en place d’un mécanisme communautaire de sécurité collective ;
• La construction d’un marché sous régional ;
• Le défi des monnaies multiples ;
• La politique commune de l’énergie ;
• La coordination des politiques environnementales ;
• Le financement des programmes communs ;
• Le renforcement de la coopération intracommunautaire.

Sur ces différents points, la démarche est la même, c'est-à-dire, observer, analyser, donner des solutions alternatives qui fondent notre politique d’intégration. C’est cela la démarche scientifique et politique.

C’est lisible et chacun y fonde son opinion et aiguise ses choix.

Ses propositions viennent corriger les insuffisances majeures qui ont plombé l’intégration sous régionale. Celles-ci ont pour noms entre autres: La survivance des velléités d’ingérence des ex-puissances coloniales ; les méfiances entretenues par la persistance des crises politiques et des conflits armés ; l’insuffisance des infrastructures régionales (énergie, télécommunications, transport) ; la persistance d’une économie de traite et extravertie ; la faiblesse de la mobilisation des ressources de financements et la trop forte dépendance des Économies nationales vis-à-vis de l’aide extérieure.

Sans reprendre le livre programme du candidat, nous allons nous engager sans risque de nous tromper dans les profondeurs de cette politique et expliquer nos choix, les choix de La Majorité Présidentielle, les choix du candidat Laurent GBAGBO en matière de politique d’intégration sous régionale et régionale.
Sa vision de l’intégration

Aujourd’hui, L’intégration sous régionale que nous envisageons serait instituée de façon graduelle, autour de cinq axes principaux d’intervention :
• Une approche souple et évolutive pour l’intégration de nouveaux membres ;
• Le contrôle démocratique de l’Union, sur la base d’institutions démocratiques au niveau des pays membres ;
• La mise en place d’un mécanisme communautaire de sécurité collective ;
• La construction d’un marché sous régionale ;
• Le défi des monnaies multiples.

L’objectif visé consiste à donner une impulsion nouvelle à la CEDEAO, en introduisant en son sein un élément dynamique et catalyseur. D’autres pays pourraient d’ailleurs se joindre à l’Union économique dans une telle perspective.

Une fois ces conditions satisfaites, l’intégration économique devrait se faire à travers l’application de programmes multisectoriels de développement comme l’indique le Président Laurent GBGBO dans son livre programme.

• La politique commune de l’énergie
• La coordination des politiques environnementales
• Le financement des programmes communs ;
• Le renforcement de la coopération intracommunautaire.

Passons chaque point en revue.

1 - Une approche souple et évolutive pour l’intégration de nouveaux membres ;

Le premier élément de cette approche est celui de l’intégration dite à « géométrie variable », qui préconise une plus grande flexibilité dans les accords d’intégration, en envisageant la libéralisation du commerce selon des schémas variables pour différents groupes de pays, des mesures bilatérales de coopération sectorielle, et des accords ouverts sur la possibilité de participation future d’autres pays.
Le deuxième élément à envisager est celui d’une approche moins tournée vers l’intérieur, axée sur la libéralisation des échanges et la libre circulation des facteurs au niveau de la communauté, tout en conservant un certain parallélisme entre la libéralisation au niveau de la communauté et une plus grande ouverture sur les marchés mondiaux. Nous considérons qu’une telle approche serait plus réaliste et plus efficace sur le plan économique que celle adoptée jusqu’à présent sur le continent africain.

2 - Le contrôle démocratique de l’Union, sur la base d’institutions démocratiques au niveau des pays membres ;

La gouvernance démocratique au niveau national et les défis majeurs à relever pour l’instauration de l’intégration régionale dans la sous-région. Nous relevons que le facteur de blocage le plus important des programmes de la CEDEAO est l’instabilité politique chronique. Nous soulignons le rôle important d’une culture démocratique commune telle qu’elle a prévalu dans l’unification de l’Europe. Tant que cette culture sera absente de l’Afrique de l’Ouest, l’intégration relèvera davantage du rêve que de la réalité. Nous estimons que certaines conditions doivent être remplies pour l’instauration d’un ordre démocratique en Afrique de l’Ouest : la constitutionnalité, qui permet de freiner les excès des gouvernements ; la séparation des pouvoirs ; le respect de la règle de droit, et la protection des droits fondamentaux de la personne.

C’est pourquoi, nous insistions pour que la CEDEAO serve de catalyseur unique d’intégration et d’instrument de la démocratie dans la région. Elle devra donc prendre l’initiative en ce qui concerne les grandes questions de gouvernance politique, économique, sociale et culturelle.

Le candidat propose l’institution d’un parlement bi caméral : une chambre représentant les peuples où les députés sont élus au suffrage universel direct et où chaque pays est représenté proportionnellement à sa population. ; Une chambre représentant les états, le SENAT dont les membres sont désignés sur la base égalitaire en vertu de la souveraineté de chaque état.

2- La mise en place d’un mécanisme communautaire de sécurité collective ;
La sécurité régionale garante de la stabilité de la zone. Un cadre régional de défense peut garantir la paix et la stabilité qui constituent un préalable au développement de l’Afrique de l’Ouest. Nous savons en effet que tous les conflits que nous avons connus en Afrique de l’ouest depuis une vingtaine d’année montrent l’urgence d’une politique commune en matière de sécurité.

C’est donc à notre pays qu’il revient d’impulser une politique de sécurité sous régionale afin de promouvoir la paix et lutter contre toutes les formes de criminalités transfrontalières.
Cela commence par le respect des frontières héritées de la colonisation, comme le stipule la charte de l’Union Africaine.

Ensuite il nous faudra faire respecter par les pays de la sous-région, les protocoles et accords existants en matière de sécurité et de défense.

Enfin, il importe de mettre en commun nos services et moyens de défense et de sécurité pour une coopération dont le premier enjeu reste le développement économique de notre sous région.
3- La construction d’un marché sous régional ;

L’utilisation des PAS pour renforcer l’intégration régionale exigerait une coordination commençant par le haut, entre les bailleurs de fonds avocats des PAS (Banque mondiale et FMI) d’une part, et les institutions responsables de l’intégration régionale (UEMOA), d’autre part. La BAD pourrait éventuellement jouer le rôle d’intermédiaire.

C’est pourquoi le mécanisme PPTE est venu corriger cela. Nous nous sommes engagé avec la ferme résolution d’arriver au point d’achèvement après avoir obtenu le point de décision qu’aucun autre gouvernement avant nous ne l’a fait. C’est une prime à la bonne gouvernance.

Notre conviction est que l’intégration et la coopération régionales présentent un certain intérêt pour le secteur privé et, plus particulièrement, pour les grandes entreprises. La préoccupation essentielle des hommes d’affaires est la stabilité politique et économique de la région. Sur les dix variables déterminantes de l’intégration, la stabilité politique est présentée comme le facteur le plus important. La stabilité monétaire et la convertibilité de la monnaie sont également largement appréciées, comme l’est une libre circulation de la main-d’œuvre d’un pays à l’autre.

C’est pourquoi le candidat Laurent GBAGBO préconise la stabilisation de la sous région par la coalition des forces des états pour préserver leurs intérêts. En cela, le candidat envisage la consolidation du marché régional des valeurs mobilières en partant des jalons que constituent la CEDEAO avec ses 300 millions de consommateurs, le franc CFA, la bourse régionale des valeurs mobilières et le Tarif Extérieur Commun (TEC) qui constituent des acquis de l’UEMOA.

4- Le défi des monnaies multiples

Nous admettons qu’aucun des critères d’émergence d’une zone monétaire optimale n’est rempli au sein de la CEDEAO. Même l’UE n’est pas, sous tous ses aspects, une zone monétaire optimale, surtout si l’on se réfère à certains sous groupements de cette Union. La pertinence de l’approche dépend de la nature des avantages attendus d’une intégration monétaire. S’il s’agit essentiellement d’un renforcement de la discipline et de la stabilité monétaires, il importe peu que la zone envisagée soit « optimale » ou pas.

C’est pourquoi nous demandons d’y aller résolument.

La leçon principale à tirer de l’expérience de la zone franc est que la Banque centrale commune doit être réellement supranationale, en tout cas plus que la BCEAO ne l’a été jusqu’à présent. Les pays-membres doivent être prédisposés à faire face à des exigences d’information et de participation onéreuses, et il conviendrait d’instaurer une certaine forme de fédéralisme fiscal. Des mesures telles que la mise en commun des réserves, la répartition des droits de seigneuriage, et l’accès au crédit international doivent être régies par des règles claires, transparentes et rigoureusement appliquées. Enfin, si les bienfaits d’un rattachement à une monnaie de référence étrangère telle que l’Euro sont bien évidents, il ne faudrait pas pour autant écarter les avantages offerts par un système de flottement dirigé ou de parités mobiles en termes de flexibilité.

Nous proposons par ailleurs que le renforcement de l’intégration monétaire de la région se fasse le plus facilement en utilisant la zone franc comme soubassement pouvant être élargi à certains pays anglophones. Cela exigerait au préalable un certain degré de convergence macroéconomique, surtout en ce qui concerne l’inflation, qui reste élevée dans de nombreux pays anglophones. Une bonne gestion commune des politiques budgétaires et fiscales serait également une condition de succès.

Au contraire donc de nombreux spécialistes de la question, le candidat Laurent GBAGBO considère qu’au lieu de saborder ou d’affaiblir le Franc CFA , il est plus judicieux d’en faire la base d’un outil plus attrayant et plus performant qui serait élargi à tous les pays de la CEDEAO.

LES POLITIQUES SECTORIELLES.

a. La production et l’utilisation de l’énergie :

L’hydroélectricité est une source d’énergie naturelle offrant les meilleures perspectives de satisfaction des besoins futurs de l’Afrique de l’Ouest en matière d’électricité. L’interconnexion des lignes de transmission hydroélectriques pourrait servir, selon nous, de catalyseur pour l’unification tant politique qu’économique de la région. La Communauté européenne du charbon et de l’acier avait joué un tel rôle en Europe.

Cependant, le faible niveau de développement de l’hydroélectricité en Afrique s’explique par les importants besoins en capitaux et les longues périodes de gestation de tels projets, dans un contexte économique peu favorable à ce type d’investissements. Les sécheresses récurrentes ont été un autre facteur de découragement.

Pour autant, d’autres questions relatives à l’énergie ne devraient pas être négligées, notamment l’accès au bois de chauffe, la déforestation, et la substitution d’autres formes d’énergie à l’hydroélectricité pendant la saison sèche. La planification énergétique de la sous-région devrait envisager une meilleure façon de combiner les sources d’approvisionnement énergétiques, et identifier un mécanisme de mise en commun des ressources sous-régionales dans le cadre d’un programme de coopération.

Les priorités de notre politique énergique se rapportent aux énergies renouvelables, à l’accentuation de l’interconnexion électrique entre les états et la sécurité de l’approvisionnement en produits pétroliers.

b. La coordination des politiques environnementales :

Aujourd’hui, les grands problèmes environnementaux au niveau mondial dont l’effet de serre, la destruction de la couche d’ozone et la perte de la biodiversité sont préoccupants et méritent d’être élevés au rang des défis nécessitant une action régionale prioritaire en Afrique de l’Ouest. Les conclusions du dernier colloque de Copenhague n’ont guère été satisfaisantes pour l’Afrique.

Les mesures à prendre passent par : une meilleure utilisation de l’énergie pour réconcilier les besoins du développement économique et social avec ceux de l’environnement (notamment en matière de déforestation) ; la maîtrise des ressources hydrauliques et la gestion des grands barrages ; le développement de techniques agricoles durables dans une sous-région caractérisée par la fragilité des sols ; l’avancée de la mer et la dégradation des côtes , le contrôle de la pollution industrielle ; et la limitation de la croissance démographique, la plus élevée du globe, qui est devenue un important facteur de dégradation des ressources naturelles.

En tout état de cause, si la problématique environnement-démographie n’est pas rapidement maîtrisée, la régionalisation en Afrique de l’Ouest se fera de facto par de vastes mouvements de populations fuyant le désert dans une tentative désespérée de survie.

C’est pour cela, nous entendons définir avec les pays de la sous région, un programme communautaire qui traitera les questions de réchauffement climatique, de l’érosion côtière, de la désertification et de la gestion des écosystèmes transfrontaliers.

c. Le financement des programmes communautaires

Dans de nombreux domaines comme celui des institutions d’enseignement supérieur, celui des capacités scientifiques et technologiques et leur manque d’application dans les systèmes de production et celui de la technologie, nous sommes en retard. En nous appuyant sur l’expérience des pays asiatiques du Bassin Pacifique et de certains pays latino-américains, il est loisible de constater que le difficile décollage économique de l’Afrique est certainement, sinon dû à la stagnation technologique et à la non-maîtrise des technologies importées.

Nous proposons que le renforcement des capacités technologiques dans chaque pays constitue le préalable à tout progrès économique dans le cadre de l’intégration régionale. Cela exige naturellement la définition d’une stratégie à long terme, à travers l’articulation d’une politique scientifique et technique dans chaque secteur d’intervention de développement économique et social.

Il en est de même pour les facteurs culturels, l’information et la communication. Nous mettons un accent particulier sur l’importance de l’information économique, commerciale et juridique. Nous proposerons à la CEDEAO et à l’UMOA de créer des réseaux de collecte, d’analyse et de diffusion de ce genre d’information. L’OHADA nous en donne déjà les prémices.

Le candidat Laurent GBAGBO préconise que chaque état fournisse des financements substantiels prélevés sur ses productions essentielles aux fins de financer les institutions de financement du développement telles que la Banque de Développement Ouest- Africaine (BOAD), la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC), le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE).

C’est l’idée directrice du projet du Fonds de Développement et du Financement des Secteurs des Transports et de l’Energie de la CEDEAO proposé par Laurent Gbagbo à la conférence des chefs d’Etat en juin 2009.

Laurent GBAGBO endosse et réaffirme clairement l’option intégrationniste en Afrique de l’Ouest par une institution unique: la CEDEAO ;

Déclare la nécessité pour la Côte d’Ivoire d’assumer un leadership déterminé et constant dans le processus d’intégration en Afrique de l’Ouest.

Adopte sans ambages la supra citoyenneté de la communauté Ouest africaine et s’engage à la construire, selon le principe d’élargissement.

Créera, dès son investiture comme Président de la République, l’Agence Nationale pour l’Intégration Ouest Africaine (ANIOA), classée au rang d’institution nationale de coordination de la mise en œuvre des politiques d’intégration

Au total, comme on le voit, des constats vérifiables, des analyses pertinentes et des solutions à la fois novatrice et pragmatiques, font de Laurent GBAGBO, le leader charismatique, doté d’un sens aigu et élevé de l’indépendance nationale et doublé d’intégrationniste volontariste, le seul capable de rêver et de conduire une intégration sous-régionale réussie. Les initiatives prises par lui tout au long de son mandat en sont les preuves et militent largement en sa faveur.

Je vous remercie.


Cercles concentriques

Suite à la signature du traité de Lisbonne, le glossaire est en cours d'actualisation.
Le concept de cercles concentriques désigne une architecture de l'Europe constituée de sous-ensembles d'Etats ayant atteint différents niveaux d'intégration. Il ne se limite pas à la structure intégrative de l'Union européenne et a été développé par plusieurs personnalités. Pour certains d'entre eux, il y aurait "le cercle de droit commun" (les Etats membres de l'Union), le "cercle des proches" (les pays en dehors de l'Union et en attente d'adhésion), et des "cercles plus restreints" prévoyant des coopérations renforcées (cercle monétaire, cercle de défense, etc.).
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