Minutepolitique.net - Les femmes de Côte d’Ivoire ne sont pas contentes du ministre René Diby, haut cadre du PDCI-RDA dans le Leboutou. Dans un communiqué en date du 16 janvier 2010, dont minutepolitique a obtenu copie, la Coordination des femmes de Côte d’Ivoire pour les élections et la reconstruction post-crise (COFEM-REPC) s’est ‘’insurgée contre des déclarations d’un temps moyenâgeux et qui n’honorent pas M. Diby et tous ceux qui pensent comme lui.’’ Dans l’édition de Fraternité Matin du jeudi 14 janvier 2010, l’ancien ministre des Sports, pharmacien de formation, déclarait que ‘’la candidature de Jacqueline Oble (à l’élection présidentielle) est nulle et non avenue.’’ En sa qualité de président des chefs traditionnels du Leboutou, René Diby souligne que, du point de vue de la tradition, la candidature d’une femme est irrecevable, fut-elle celle de Jacqueline Oble, une native de la région. La raison, selon le militant du PDCI, c’est qu’en pays Adjoukrou, les femmes n’ont pas le droit à la parole en public et ne peuvent accéder aux postes de décision.’’ Ceci dit, la première femme candidate à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire ne doit pas compter sur les siens pour se faire élire. Une déclaration qui heurte l’entendement de Dr Marie Paule Kodjo, la coordonnatrice de la COFEMCI-REPC qui pense qu’il s’agit là d’une ‘’discrimination (inacceptable) à l’égard des femmes.’’ Pis, ‘’une agression scandaleuse et insultante’’ qui ne saurait rester sans suite. C’est pourquoi la COFEMCI-REPC exige du ministre René Diby ‘’des excuses publiques à toutes les femmes de Côte d’Ivoire.’’ Aussi le président des chefs traditionnels du Leboutou est-il invité à s’adapter au contexte sociopolitique mondial dans lequel des grandes nations comme l’Allemagne sont dirigées par des femmes. Un phénomène qui n’épargne pas l’Afrique, avec Ellen Johnson Sirleaf au Liberia.
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