A travers cet échange, Loba Zakari, responsable d'une structure qui produit les champignons pleurotes explique les bienfaits de la pleurote et la nécessité de priser cette culture.
Il y a d'autres variétés de champignon, pourquoi les pleurotes ?
Il y a une dizaine d'espèces de champignon : les champignons de palmier que tout le monde connaît, les champignons à longue queue, etc. Mais, les pleurotes sont les seuls champignons consommés sur le plan international. Cette variété est cultuvée en Europe, en Asie. Nous comptons la faire connaître en Afrique.
Vous êtes technicien en bâtiment, comment vous vous êtes retrouvé dans cette activité ?
J'ai fait l'Europe où j'ai connu ces champignons. J'ai choisi cette culture par passion. C'est une activité qu'on peut faire sans que cela empiètre sur votre travail. Comme je vous l'ai dit, je suis entrepreneur, mais je cultive le champignon. Cette culture n'a pas besoin d'un hectare. Elle est facile à faire. La main d'œuvre, au départ, peut être estimée à 10 personnes pour confectionner les sachets, les stériliser, les inoculer, mais, une fois cette étape dépassée, vous pouvez réduire votre main d'œuvre à 4 personnes. C'est une culture qui nourrit son homme. Le kg du champignon se vend à 3.000 Fcfa voire 5.000 Fcfa, donc plus cher que le kg café et de cacao.
Quelles sont les vertus de cette plante ?
Ce champignon soigne le rhumatisme, le diabète, il peut être consommé du bébé au vieux. Il se consomme frais, préparé, dans la sauce, dans le spaguetti, dans le pyzza, dans la salade, etc. C'est un aliment riche et facile à consommer. Il peut même remplacer la viande.
Le champignon est-il connu ici ?
Je me dis que, si je cultive l'igname et que je le mets sous mon lit, on ne saurait jamais s'il est agréable, pour qu'on l'aime, il faudrait le faire connaître, aller sur le marché, le faire goûter. Aujourd'hui, toutes les personnes qui ont goûté le champignon l'ont apprecié et en demandent.
Qui sont vos clients ?
Pour l'instant, ce sont quelques hôtels, des magasins, quelques particuliers. Le champignon est actuellement sur le marché et nous voulons l'étendre, le développer, agrandir le réseau, et sortir de la Côte d'Ivoire pour aller dans la sous-région, en Europe, en Asie. Nous produisons pour l'instant environ 10 tonnes. Le site de M'Badon produit 20 à 25 kg par semaine, le site d'Adzopé produit 80kg/semaine et celui d'Ebimpé, 50 kg par semaine. Nous voulons d'ici à 2012 atteindre 10.000 tonnes. Pour cela, nous allons créer d'autres sites. Nous comptons jusqu'à la fin de l'année, être un groupe d'une quinzaine de personnes.
Y a-t-il d'autres personnes autres que les membres de votre entreprise qui font cette culture?
Oui. Et nous voulons amener encore d'autres personnes à intégrer cette structure. Elle existe d'une façon un peu sécrète. Nous voulons amener plus de gens dans cette culture, elle est valorisante, elle nourrit son homme et permet de lutter contre la pauvreté.
Avec quoi peut-on commencer l'activité ?
L'investissement de départ peut être estimé à 4 ou 5 millions de Fcfa. Avec cet investissement, vous pouvez faire 30 tonnes par an, si toutes les conditions de culture sont respectées.
Comment devenir cultivateur de pleurote ?
C'est une volonté d'abord. N'y venez pas parce que vous n'avez rien à faire. Il faut un site, l'unité de production. Un terrain de 200 à 300 mètres carrés. Vous commencez par chercher de la sciure qui se trouve dans les scieries, c'est moins cher. Pour 25.000 sachets qui vont produire environ 30 tonnes dans l'année, il faut environ 3 tonnes de sciure. Ensuite, il vous faut chercher des sachets, puis des grains de champignon. Mais cette culture nécessite une formation.
Avez-vous pris contact avec le ministère de l'Agriculture ?
Non. Mais notre objectif c'est de faire savoir au ministère de l'Agriculture que nous sommes aujourd'hui un réseau et que ce réseau aimerait se faire connaître. Toute personne qui s'intéresse à la culture du champignon peut nous contacter pour qu'ensemble, nous apportions un autre goût au palais des Ivoiriens.
Interview réalisée par Raphaël Tanoh
Il y a d'autres variétés de champignon, pourquoi les pleurotes ?
Il y a une dizaine d'espèces de champignon : les champignons de palmier que tout le monde connaît, les champignons à longue queue, etc. Mais, les pleurotes sont les seuls champignons consommés sur le plan international. Cette variété est cultuvée en Europe, en Asie. Nous comptons la faire connaître en Afrique.
Vous êtes technicien en bâtiment, comment vous vous êtes retrouvé dans cette activité ?
J'ai fait l'Europe où j'ai connu ces champignons. J'ai choisi cette culture par passion. C'est une activité qu'on peut faire sans que cela empiètre sur votre travail. Comme je vous l'ai dit, je suis entrepreneur, mais je cultive le champignon. Cette culture n'a pas besoin d'un hectare. Elle est facile à faire. La main d'œuvre, au départ, peut être estimée à 10 personnes pour confectionner les sachets, les stériliser, les inoculer, mais, une fois cette étape dépassée, vous pouvez réduire votre main d'œuvre à 4 personnes. C'est une culture qui nourrit son homme. Le kg du champignon se vend à 3.000 Fcfa voire 5.000 Fcfa, donc plus cher que le kg café et de cacao.
Quelles sont les vertus de cette plante ?
Ce champignon soigne le rhumatisme, le diabète, il peut être consommé du bébé au vieux. Il se consomme frais, préparé, dans la sauce, dans le spaguetti, dans le pyzza, dans la salade, etc. C'est un aliment riche et facile à consommer. Il peut même remplacer la viande.
Le champignon est-il connu ici ?
Je me dis que, si je cultive l'igname et que je le mets sous mon lit, on ne saurait jamais s'il est agréable, pour qu'on l'aime, il faudrait le faire connaître, aller sur le marché, le faire goûter. Aujourd'hui, toutes les personnes qui ont goûté le champignon l'ont apprecié et en demandent.
Qui sont vos clients ?
Pour l'instant, ce sont quelques hôtels, des magasins, quelques particuliers. Le champignon est actuellement sur le marché et nous voulons l'étendre, le développer, agrandir le réseau, et sortir de la Côte d'Ivoire pour aller dans la sous-région, en Europe, en Asie. Nous produisons pour l'instant environ 10 tonnes. Le site de M'Badon produit 20 à 25 kg par semaine, le site d'Adzopé produit 80kg/semaine et celui d'Ebimpé, 50 kg par semaine. Nous voulons d'ici à 2012 atteindre 10.000 tonnes. Pour cela, nous allons créer d'autres sites. Nous comptons jusqu'à la fin de l'année, être un groupe d'une quinzaine de personnes.
Y a-t-il d'autres personnes autres que les membres de votre entreprise qui font cette culture?
Oui. Et nous voulons amener encore d'autres personnes à intégrer cette structure. Elle existe d'une façon un peu sécrète. Nous voulons amener plus de gens dans cette culture, elle est valorisante, elle nourrit son homme et permet de lutter contre la pauvreté.
Avec quoi peut-on commencer l'activité ?
L'investissement de départ peut être estimé à 4 ou 5 millions de Fcfa. Avec cet investissement, vous pouvez faire 30 tonnes par an, si toutes les conditions de culture sont respectées.
Comment devenir cultivateur de pleurote ?
C'est une volonté d'abord. N'y venez pas parce que vous n'avez rien à faire. Il faut un site, l'unité de production. Un terrain de 200 à 300 mètres carrés. Vous commencez par chercher de la sciure qui se trouve dans les scieries, c'est moins cher. Pour 25.000 sachets qui vont produire environ 30 tonnes dans l'année, il faut environ 3 tonnes de sciure. Ensuite, il vous faut chercher des sachets, puis des grains de champignon. Mais cette culture nécessite une formation.
Avez-vous pris contact avec le ministère de l'Agriculture ?
Non. Mais notre objectif c'est de faire savoir au ministère de l'Agriculture que nous sommes aujourd'hui un réseau et que ce réseau aimerait se faire connaître. Toute personne qui s'intéresse à la culture du champignon peut nous contacter pour qu'ensemble, nous apportions un autre goût au palais des Ivoiriens.
Interview réalisée par Raphaël Tanoh