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Société Publié le jeudi 21 janvier 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Déchets toxiques - Nouvelle plainte : Ce que réclament de nouveau les victimes à Trafigura

Les victimes de déchets ont, de nouveau traduit Trafigura devant les tribunaux internationaux. Dans le but d’exiger un nouveau protocole d’accord.

Les victimes des déchets toxiques se disent déterminés à aller jusqu’au bout dans leur démarche de poursuite contre Trafigura. Dimanche dernier au cours d’une conférence de presse, Claude Gohourou, président de la coordination nationale des victimes de déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Cnvdtci), a révélé que de nouvelles poursuites étaient engagées contre la société. Joint hier mercredi par téléphone, il a précisé que les victimes veulent la signature d’un nouveau protocole d’accord qui sera rendu public. «Le contenu du protocole signé entre l’Etat de Côte d’Ivoire et Trafigura a été publié par tous les médias. Alors, nous ne comprenons pas pourquoi, Trafigura ne veut pas publier le récent accord qu’il a signé avec les avocats anglais du cabinet Leigh Day and Co. Nous rejetons cet accord car, ils n’a pas été signé au nom des victimes », a-t-il expliqué. Selon lui, les 23 avocats anglais ont
bénéficié d’une prime de 39 milliards de Fcfa, alors que les victimes ont eu moins que cela. « Nous ne pouvons pas accepter qu’ils gagnent plus que nous. Ce n’est pas normal», a-t-il indiqué. Il a ajouté que les victimes exigent les 39 milliards Fcfa des frais honoraires des avocats. « Ils se sont appropriés notre argent sans notre consentement. Lorsqu’on fait le calcul, nous avons bénéficié de plus de 61 milliards de Fcfa d’indemnisation. Nous voulons le reste de l’argent et la signature d’un nouveau protocole d’accord dont les closes devront être connues de tout le monde », a souhaité Claude Gohourou. Selon lui, Trafigura n’a pas reconnu que les déchets toxiques ont fait des décès. « Pour sa part, Trafigura a reconnu que les slops du Probo Koala avaient une odeur extrêmement déplaisante, tout en réfutant tout lien avec des morts ou des maladies graves », a-t-il dénoncé. Il s’est vivement élevé contre
la déclaration de la direction de Trafigura : « C’est une injure à l’Etat de Côte d’Ivoire, à son peuple et à l’ensemble des 101000 victimes de ces déchets toxiques, que nous représentons. Nous n’avons jamais mandaté notre avocat de signer un accord avec les responsables de cette société », a fait savoir Claude Gohourou. Plus grave, il dit qu’Amnesty international, dans une autre déclaration récente, fait état de ce que la répartition des 22 milliards est fortement menacée. Qualifiant ces déclarations d’injustes, Claude Gohourou a rassuré que l’argent se trouve bel et bien dans les comptes de la SGBCI. « Votre argent ne sera pas dilapidé comme veulent le faire croire certaines personnes. Il est à vous. Après le procès de demain matin, la justice va certainement nous donner le droit de partager cette première partie et attendre le reste des poursuites qui sont en cours», a-t-il conclu.

Benjamin Soro
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