Le président de la coordination nationale des victimes des déchets toxiques, M. Claude Gohourou était dimanche dernier, devant la presse pour crier son indignation face aux agissements du cabinet d'avocats anglais Leight Day et Co. De quoi s'agit-il? Selon le conférencier, le 13 février 2007, un protocole d'accord a été signé entre la société Trafigura, propriétaire des déchets toxiques déversés en août 2006, sur certains sites du district d'Abidjan et l'Etat de Côte d'Ivoire. Un accord par lequel l'entreprise s'engage à lui verser la somme de 100 milliards de Fcfa en guise de dédommagement. Soit 73 milliards destinés à la réparation des préjudices subis par l'Etat de Côte d'Ivoire ainsi qu'à l'indemnisation des victimes et 22 milliards au titre de remboursement de frais de dépollution. Concernant la part qui revient aux victimes, c'est-à-dire les 73 milliards, le cabinet Leight Day et Co a outrepassé l'accord signé entre Trafigura et l'Etat ivoirien. Pour signer un autre accord dans lequel le cabinet Leight Day et Co revendique la somme de 39 milliards, là où il donne 22580000. Une attitude que le conférencier dénonce et taxe de deal entre Trafigiura et le cabinet anglais. "Nous ne voulons pas de cet accord ", a asséné Claude Gohourou. Avant de dire que désormais, les victimes des déchets toxiques veulent signer eux-mêmes un protocole d'accord avec Trafigura. Car ils n'ont pas confiance à l'accord signé par le cabinet Leight Day et Co. Claude Gohourou a demandé que la justice ivoirienne aille plus loin dans sa démarche. Pour l'indemnisation totale des victimes des déchets toxiques qui ont endeuillé et crées des milliers de handicapés dans les familles ivoiriennes.
Renaud Djatchi
Renaud Djatchi