« Ce n’est pas la première fois que la moralité d’une personnalité est mise en cause. Il y a eu l’affaire Guikahué et autres sans que le ciel ne tombe sur la tête. Alors, on veut faire un drame du cas de la CEI. C’est pourquoi on doit condamner l’attitude de Mambé qui se réfugie derrière son ethnie pour que la lumière ne soit pas faite sur cette affaire de fraude sur la liste électorale ». C’est en ces termes que le ministre Gnamien Yao, DNCA de Laurent Gbagbo chargé des Ivoiriens de la Diaspora, a réagit hier face à la connotation tribaliste qu’est en train de prendre l’affaire de la fraude sur la liste électorale dont le président de CEI, Robert Beugré Mambé, se serait rendu coupable. Pour rappel, dès l’éclatement de l’Affaire, au cours d’une visite de soutien qu’ils ont rendue au président de la CEI, des Atchan (groupe ethnique dont est issu Mambé) ont produit une déclaration pour s’opposer à tout dégommage de ce dernier. Mais pour Gnamien Yao, c’est une attitude regrettable et rétrograde. Parce que « les Atchan n’ont rien à voir avec cette affaire ». Pour le 8è invité de la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du président Laurent Gbagbo, le président de la CEI doit surtout s’expliquer devant le PDCI dont il est le mandataire à la CEI. Poursuivant, Gnamien Yao a déploré que « le président de la CEI est inamovible tant que son comportement est conforme aux lois de la Côte d’Ivoire ». Non sans révéler que l’Affaire a couvé avant la déclaration du chef de l’Etat qui n’avait d’autre but que de prendre « le peuple à témoin ». Le DNCA Diaspora a soutenu qu’on ne pourra pas aller à des élections transparentes « tant que la liste électorale ne fera pas l’objet de consensus ».
Mireille Abié
Mireille Abié
