Couper la tête au président de la Commission électorale indépendante. Telle est la mission majeure de «la majorité présidentielle » qu’avec un brin d’humour qui n’est pas très loin de la réalité, les Ivoiriens qualifient désormais de « minorité présidentielle ». Le mouvement de déstabilisation de Robert Beugré Mambé orchestré et lancé par le candidat Laurent Gbagbo a été repris et amplifié par ses relais. C’est de bonne guerre ! Tous les invités, et tous les auto-invités à la soupe populaire se croient dans l’obligation de hurler avec les loups. « Mambé doit démissionner » ; « Avec cette fraude, il ne peut plus continuer à être à la tête de la Commission électorale », telles sont les propos faussement scandalisés des obligés du chef de l’Etat sortant.
Battre le tam-tam au maximum pour faire de la volonté d’un camp la vérité qui s’impose à tout le monde. Cet objectif a échoué. Les Ivoiriens, pour une fois, ont réagi et fait entendre un autre son de cloche. Refusant d’être embarqués dans le char dangereusement partisan du camp Gbagbo, les Atchans, les chefs religieux, les dépositaires de la tradition, les partis politiques, les associations de la société civile…ont fait chorus. Pas question d’entrer dans la subversion contre la Cei et son président, et ouvrir ainsi la voie à des élections une fois de plus renvoyées aux calendes grecques. Mambé, pas bouger ! Pour faire bonne figure face à la détermination collective, les partisans du prince parlent de sortir la Cei des griffes des partis politiques. Il faut nommer à sa tête une personnalité neutre et crédible. Pas mal comme option, n’est-ce-pas ?
Reste alors à généraliser la règle à toutes les institutions intervenant dans la sortie de crise. Présidence de la République et Cour constitutionnelle en premier lieu. Et bien sûr, à trouver « des Ivoiriens neutres » dans la situation qui prévaut.
D. Al Seni
Battre le tam-tam au maximum pour faire de la volonté d’un camp la vérité qui s’impose à tout le monde. Cet objectif a échoué. Les Ivoiriens, pour une fois, ont réagi et fait entendre un autre son de cloche. Refusant d’être embarqués dans le char dangereusement partisan du camp Gbagbo, les Atchans, les chefs religieux, les dépositaires de la tradition, les partis politiques, les associations de la société civile…ont fait chorus. Pas question d’entrer dans la subversion contre la Cei et son président, et ouvrir ainsi la voie à des élections une fois de plus renvoyées aux calendes grecques. Mambé, pas bouger ! Pour faire bonne figure face à la détermination collective, les partisans du prince parlent de sortir la Cei des griffes des partis politiques. Il faut nommer à sa tête une personnalité neutre et crédible. Pas mal comme option, n’est-ce-pas ?
Reste alors à généraliser la règle à toutes les institutions intervenant dans la sortie de crise. Présidence de la République et Cour constitutionnelle en premier lieu. Et bien sûr, à trouver « des Ivoiriens neutres » dans la situation qui prévaut.
D. Al Seni